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TW : TROUBLE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE.

À tout ces gens qui ont accepté leurs fin tragique, et qui on décidé pour y remédier de s'en écrire
une autre..



À tout ces gens qui ont accepté leurs fin tragique, et qui on décidé pour y remédier de s'en écrireune autre

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Appartement
10 : 29 pm
Batavia, NY

Je m'écroule lourdement sur le carrelage jaunâtre, froid et crispant de la salle de bain, je me recroqueville sur moi-même, comme si je protégerais quelque chose, comme si je protégerais la petite fille en moi, détruite par la vie et attirée par la mort, alors que j'en ai même pas la capacité.

Sentant l'eau froide couler, vaguait sur mon corps si sale et plein de crasse, si marqué par la vie que les cicatrices passées, c'était foncé. Mon retard de loyer ne me permet pas d'avoir de l'eau chaude, j'allais donc devoir me contenter de ce savon, ce gant de toilette et de cette eau gelée.

Des gens avaient moins que ça et ne se plaignaient pas. Pourquoi je le ferais.

Mon corps nu est recroquevillé, mes cheveux noirs normalement bouclés, sont maintenant graisseux à cause de l'essence, ils me tombent le long de ma tête, s'écroulent sur mes épaules pâles pleines de ces stupides tâches de rousseurs, si lourdes et si épuisées.

Je me devais de garder les yeux ouverts, même s'ils devaient croiser mon corps si fin qu'il frôlait mes os, laissant des démarcations très prononcées, je me devais de les garder ouverts, parce que de la seconde où j'allais les refermer, les petits tremblements qui m'accompagnent sous ces vaisseaux de liquide froid, allaient se transformer en crampe, cette respiration durement contrôlée finira en essoufflement, en souffle saccadé.

Évidemment, dès que j'aurais les paupières closes, les souvenirs s'ouvriront à moi et me tortureront jusqu'à que je laisse perdre la notion du temps.

Le silence pesant de cette minuscule salle me narguait, épargnant le bruit de l'eau à l'odeur et le goût de chlore qui s'écrase sur moi, comme un énième fardeau.

Je suis au sol, cherchant à m'excaver, cherchant à trouver une échappatoire à la dur évidence, la sombre réalité, contre moi même, contre cette petite fille me suppliant de la sauver, je suis contre elle, qui m'a tant supplier de l'arracher de ses maux, comme inoffensif, désarmé face à la réalité, fléchis pour eux et humaniser pour mieux être abîmer, je ne suis que moi dans cette pièce, qu'un être triste, une âme détérioré par des êtres adorant l'apologie de ma propre destruction. Je ne suis que moi.

Je ne suis que moi.

Castle, une âme déchue se perdant dans son propre château hanté.

Une première larme qui n'a même pas eu le temps de brouiller ma vue qui ne souhaite que de réfuter ma propre apparence, s'étale sur mes cuisses, elle se mélange au liquide amer qui imbibé mes cheveux ainsi que flottait sur mon corps efflanqué, je n'ai pas le temps de la voir se mélanger, qu'une chute d'eau s'abat sur mes joues rosées et elles aussi marquées de tâches de rousseurs.

WEEPING [ RÉÉCRITURE ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant