rencontre

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Vivre, ce mot qui m'est à la fois si familier et inconnu. Vivre, tout le monde vit, ou croit vivre. Beaucoup ne vivent pas, ils survivent. Ils font ce qu'ils appellent une routine et en sont fier alors qu'ils tombent peu à peu dans la noirceur de notre monde. Enfin, je dis ça mais je fais pareille, sauf que moi, je m'en rends compte, comparé au autres. Certain disent que cette routine permet d'être heureux, moi je pense le contraire.

- Max tu viens, on va être en retard. Dit mon meilleur ami dans le salon. Je sort alors de ma chambre pour le rejoindre.

- Je suis là Mathis c'est bon, on est pas à une minute près, répondis-je en souriant.

- Si, Lucas va encore nous engeuler et je n'aime pas quand il m'engeule, replique Mathis en croisant les bras pendant que je prends les clefs de ma voiture et de mon immeuble.

- Ce n'est pas de ma faute si tu crush dessus, répondit-je en rigolant.

Ce qui me valut une tape sur l'épaule. On sort et part vers l'appart de Lucas. Dans la voiture on parle de tous et de rien accompagné par un peu de musique. Quand on arriva, une seule fenêtre de l'appartement laisse entrevoir des lumières et de la musique. Je sonne pour qu'on ouvre la porte de l'immeuble avant de monter deux étages jusque chez Lucas. Celui-ci nous ouvre avec un grand sourire avant de nous laisser entrer.

- Yo les mecs, vous êtes en retard, nous dit-il. Mathis me regarda avec un regard noir, ce qui me fait sourire.

- Ouais déso, j'ai pas vu l'heure, répondit-je.

- Vous inquietez pas vous avez rien ratez, répondit mon ami en riant.

- c'est cool alors, dis-je en allant chercher des verres pour moi et Mathis.

Celui-ci prit le sien avant de s'enfoncer dans la foule. Moi, je me pose tranquille  sur une chaise en regardant les gens, sachant que je n'en connait pas la moitié. Je regarde Mathis en train de rigoler avec Théo, Elian et je ne sais qui. 

Ce genre de fête, je ne les aime pas vraiment, il y a trop de gens et trop d'alcool. J'aime bien l'alcool ne vous méprenez pas, mais quand il y en a trop, ça finit toujours mal. C'est pour ça que je ne boit pas beaucoup à ce genre de fête. Pour éviter de créer des quiproquo.

Je regarde les gens en me perdant dans mes pensées. Quand quelqu'un pose une main sur mon épaule, je me retourne et remarque que je ne connais pas cette personne. Ça y est, les problèmes commence.

- Tu es Maxime c'est ça, me demande la personne.

- Comment tu connais mon nom ?

- C'est Mathis qui me l'as dit, moi c'est Sidjil, pourquoi tu es tout seul ?

- Pour éviter de finir aussi bourré que toi, dis-je en sentant l'odeur qui émane de son corps.

- Je ne suis pas bourré, seulement pompette, je tiens plutôt bien l'alcool en faite.

- Cool pour toi, répondis-je en me retournant.

- Tu veux sortir, tu as pas l'air d'apprécier la soirée.

- Tu as plutôt l'air de t'amuser toi, pourquoi tu veux partir avec quelqu'un que tu connais pas.

- Tu as l'air sympa, et puis il commence à y avoir trop de gens bourré, c'est pas agréable.

- Dit-il alors qu'il pue l'alcool, repondis-je avec mépris.

- Je suis pompette, pas bourré, dit-il fièrement.

- C'est ça.

- Bon tu viens ou pas, me demande-t-il.

- Pour allez où ?

- Tu veras, me sourit-il

- non.

- Ok, je vais aller me bourrer la gueule avec les autres alors.

- Tu cherche à me faire passer un message là.

- Peut-être, et puis tu sais, c'est vraiment cool là ou je veux t'emmener.

Je le regarda quelques secondes dans les yeux, un sourire se pose sur ses lèvres.

- Bon d'accord, j'ai rien de mieux à faire te toute façon.

Son sourire s'élargit et je le suit à travers l'appart, une fois la porte fermée, les bruits semblent lointain, permettant ainsi à mon corps et mon cerveau de respirer à nouveau. Sidjil me prends le bras et me fait descendre les deux étages à toute vitesse avant de sortir. Il s'arrête et me regarde.

- Qu'est-ce qui a, demandais-je.

Il ne me répondt pas, se retourn et se met à courrir à travers les rues vide de Paris. Il se retourne tout en courant, me regarde et se met à crier de joie, ce qui me fait rire. Je me lance à sa poursuite et nous courons une dizaine de minutes, on s'arrête, à bout de souffle le sourire aux lèvres.

- Je..t'avais dit..que..tu allais t'amuser...avec moi.

- Tu m'as..jamais dit..ça, répondit-je en rigolant.

- Alors pourquoi tu m'as suivit, fit-il en s'approchant de moi un sourire narquois sur les lèvres.

- Je ne sais pas, tu as l'air gentil. Il se mit à rire et moi aussi.

On marche encore une petite heure avant de s'arrêter, on est arrivé à un parc, le plus beau de la ville selon moi, un peu éloigné et dur à trouver si on ne connais pas son existance.

Sidjil me fait signe de le suivre et va se poser sur un banc. Je m'assoie à côté de lui, et le silence nous enveloppe. Il n'y a pas de gêne ni de stresse, on est comme entouré d'un hallo de sérénité, c'est la première fois que je ressens ça avec quelqu'un à part Mathis. Après une dizaine de minutes, je sens un poids sur mon épaule droite.

Sidjil a posé sa tête sur mon épaule. Il ne dort pas, il a les yeux bien ouvert, fixant le vide.

- Tu penses à quoi, lui demandais-je.

- Tu viens souvent ici, n'est-ce pas, en faite, je t'ai déjà vue quelques fois t'assoir sur ce banc, rester là des heures.

- Je savais pas que tu me stalkais, sinon je ne t'aurais pas suivit. Il émit un petit rire.

- Tu sais, tu n'es pas le seul à voir le noir dans la lumière, j'ai vécu ça aussi, il y a longtemps.

Je ne réponds rien.

- Je sais ce que c'est, de regarder les gens s'amuser pendant que le masque que tu as posé sur ton visage fond avec les heures qui passe. Je sais que c'est difficile, mais je sais aussi que tu peux t'en sortir et que si tu as besoin d'aide, je serais là. Quand il finit de parler, il ferme les yeux.

En à peine quelques heures, il a réussit à comprendre ce que la plupart des gens ne voyait pas. En à peine quelques heures, il a réussit à me faire rire, un vrai rire, un qui ne venait pas de ce masque qui les faisaient automatiquement. En à peine quelques heures, il a réussit à ouvrir l'une des nombreuse portes que mon coeur gardait fermé à double tours.

Et je reste là, à regarder l'arbre en face de moi, laissant ses feuilles tomber aux contact du vent qui annonce le début de l'automne et bercé par la respiration de mon ami, mes paupières se ferment doucement me laissant emporté dans les bras de Morphée.

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Salut à tous, j'espère que ce premier chapitre vous plaira.

Petite mises en bouche sur la rencontre de nos deux protagonistes qu'est-ce que vous en dites ? 🥰

1200 mots.

Ton Coeur, À JamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant