Chapitre 18: Surnoms étranges

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Le lundi, je me rends en cours comme d'habitude, mais quelque chose me perturbe. En rejoignant ma classe, je remarque Paul avec Enzo et leur groupe. Ça faisait longtemps que je ne les avais pas remarqués, mais leur façon de parler attire mon attention. Leurs expressions et leur vocabulaire semblent codés, utilisant des termes tels que "poire," "doudoune violette," "deux piments," radis ",... Je me demande qui sont les personnes dont ils parlent et si cela inclut des gens de notre entourage, y compris moi.

Pendant les cours, je ne peux m'empêcher de me demander si ces discussions secrètes pourraient inclure des rumeurs ou des commérages à mon sujet. Sont-ils en train de parler de moi dans mon dos ? Cette pensée me rend nerveuse et me fait remettre en question la confiance que j'ai dans mes relations avec mes camarades.

Je décide de ne pas laisser ces doutes prendre le dessus sur moi et de ne pas juger trop rapidement. Peut-être que ces expressions sont simplement des délires entre eux et n'ont rien à voir avec moi. Cependant, le doute persiste, et je me sens un peu mal à l'aise de ne pas savoir ce qui se cache derrière ces mots étranges.

Au fur et à mesure que la journée avance, je fais de mon mieux pour me concentrer sur mes cours, mais je ne peux m'empêcher de me sentir observée et de me demander si ces discussions cachées pourraient avoir un lien avec moi. Les questions tournent dans ma tête sans trouver de réponses claires.

En sortant des cours, je décide d'en parler à Alex, mon meilleur ami, pour avoir son avis. Je le retrouve dans la cour, et après lui avoir dit ce que j'ai remarqué, il me regarde avec un air perplexe.

"Je ne sais pas trop ce que ça signifie, Cléa. Peut-être qu'ils ont juste un langage entre eux, sans que ça ait quoi que ce soit à voir avec toi," suggère Alex avec bienveillance.

"Oui, tu as raison, je ne devrais pas me laisser troubler par ça sans en savoir plus," répondis-je, essayant de chasser mes inquiétudes.

"Exactement, ne laisse pas leur comportement te perturber. Si vraiment ça t'inquiète, tu pourrais leur demander directement ce que ces expressions veulent dire," propose Alex.

Je réfléchis à cette suggestion, mais je réalise que cela risquerait de leur donner trop d'importance à des conversations qui ne me concernent peut-être même pas. J'opte plutôt pour l'option de laisser tomber et de me concentrer sur les amitiés sincères et positives que j'ai autour de moi.

Les jours suivants, j'essaie de ne pas prêter attention aux conversations étranges de Paul et son groupe, et je m'efforce de garder une attitude positive. Je me concentre sur mes amis véritables, dont Jules qui est toujours présent pour me soutenir.

Bien que le doute persiste parfois, je choisis de faire confiance à mes relations et de ne pas laisser les commérages supposer le pire. À la place, je préfère vivre ma vie en étant fidèle à moi-même et en restant entourée de personnes qui me respectent et m'apprécient pour qui je suis.

Les jours suivent, et malheureusement, je continue d'entendre ces surnoms étranges, tels que "patate," "aubergine," "courgette," et bien d'autres encore. Les doutes reviennent alors, et je me demande si cela a un rapport avec moi, si ces surnoms sont un moyen détourné de me critiquer ou de se moquer de moi.

Un après-midi, alors que je me promène dans la cour de l'école, j'entends soudain le nom "Cassis" prononcé à voix basse. Mon cœur s'emballe, car je comprends que c'est moi dont ils parlent, mais ils utilisent un autre surnom pour me désigner.

Je décide de ne pas trop y prêter attention pour l'instant, mais ces surnoms étranges continuent de m'intriguer. Je décide de parler à Alex de cette situation lors de notre prochaine rencontre car il n'est pas là aujourd'hui.

Le soir venu, alors que Jules et moi sommes confortablement installés chez moi, je lui fais part de mes inquiétudes concernant ces surnoms étranges que j'ai entendus au lycée. Jules m'écoute attentivement, ses yeux emplis d'affection et de compréhension.

Il prend ma main dans la sienne et me dit doucement : "Ne te laisse pas perturber par ces surnoms, mon cœur. Les gens peuvent parfois être cruels sans raison, mais ce n'est pas une raison pour te laisser affecter par leurs paroles. Tu es belle et spéciale, et je t'aime telle que tu es. Et s'ils te font vraiment chier j'irai les voir"

Ses mots réchauffent mon cœur, et je me sens apaisée par sa présence réconfortante. Je réalise à quel point Jules est important pour moi, et combien sa présence dans ma vie m'apporte du bonheur et de la sérénité.

La nuit avance, et nous nous glissons dans le lit pour nous endormir. Jules me serre doucement contre lui, et je me sens en sécurité dans ses bras. Mais malgré le calme apparent de l'instant, mon esprit est toujours préoccupé par les surnoms étranges que j'ai entendus.

Alors que je m'apprête à sombrer dans le sommeil, Jules resserre son étreinte autour de moi et me murmure à l'oreille : "Mon cœur dort, je suis là. Rien ne peut nous atteindre tant que nous sommes ensemble car je suis là pour te protéger."

Ses paroles douces et réconfortantes me font sourire. Je me rends compte que peu importe ce que les autres disent, tant que j'ai Jules à mes côtés, je suis forte et je peux faire face à n'importe quelle épreuve.

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