Chapitre 17

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Pendant environ un mois, j'ai habité chez Adam et Juliette. Ils sont géniaux. J'ai acheté un nouveau téléphone et j'ai appelé Cléo et Sienna pour leur donner des nouvelles, pas les mêmes nouvelles à chacune, et elles vont bien. Cléo révise au mieux pour les partiels et Sienna continue à faire sa vie, j'ai même pu parler à sa fille.

Et j'ai avorté. C'était pas facile, mais je l'ai fait.

- Comment ça va aujourd'hui ? me demande Juliette.

- Ça va super. J'étais en train de me dire que comme tout est fini, je pourrais peut-être arrêter de vous embêter et retourner chez ma sœur.

Ce connard de Louis a été jugé et est en taule. Alors je n'ai plus rien à craindre. Et même si j'adore mes hôtes, je ne compte pas m'installer pour de bon chez eux.

- Oh non, reste, j'ai encore tellement de choses à apprendre de toi !

- Comme tu veux.

J'adore discuter avec Juliette. Elle est passionnante.

***

Le téléphone sonne.

- Je vais répondre ! dis Juliette.

Je la regarde attentivement. J'ai bien conscience que je suis trop curieuse pour quelqu'un qui n'habite même pas le bâtiment, mais je ne peux pas m'en empêcher. Juliette ne dit rien, mais je la vois devenir très pâle. Qu'est-ce qu'on a bien pu lui dire ?

- Je dois aller chercher Adam.

- Il lui est arrivé quelque chose ?

Mon cœur s'affole.

- Ou non, je dois rester ici, et attendre qu'Adam revienne.

- Je ne comprends plus rien. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je lui tiens les épaules tellement je la sens mal.

- On est dans la merde. Enfin, plus toi que moi.

- Je peux demander quelques explications ?

- Tu me promets de pas paniquer ?

- Je peux rien promettre.

- Bon. Louis s'est échappé de prison.

- Merde.

Je m'effondre physiquement comme mentalement. Assise sur le canapé qui se trouvait derrière moi, je regarde dans le vide. Je ne sais plus du tout quoi penser.

- Merde. Putain.

- Tout à fait d'accord.

- Tu penses qu'il voudra me retrouver ?

- J'espère pas. Mais, dis-toi que la police sait qu'il y a un risque qu'il te cherche. Alors ils seront sûrement dans les parages.

- T'as raison.

- Je sais.

Elle affiche cet air satisfait comme lorsqu'elle est fière de sa blague. Ça me fait sourire. Mais ça n'enlève en rien la peur que je ressens dans tous mes organes.

Il est dehors. 

Il ne doit pas revenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant