Chapitre 14

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Adam est partie à son bureau rejoindre son collègue. Je suis alors seule avec Juliette pour un certain temps alors je décide d'apprendre à la connaitre un peu plus.

- Sinon, toi tu fais quoi dans la vie ? Enfin, tu travailles ?

- Non, je fais des études de littérature. Et je passe souvent mes soirées à faire du baby-sitting pour gagner un peu d'argent.

- T'aime lire ?

- Oui, j'adore ça.

- C'est génial.

- Et toi ?

- J'aime bien lire. Mais j'ai toujours préféré écrire.

- C'est vrai ?

- Oui, j'écris depuis toujours.

- Et tu publies ?

- Non, j'ai pas assez de reconnaissance pour ça.

- Mais tu peux publier gratuitement sur internet. T'as pas besoin d'une maison d'édition ou quoi.

- Eh bien, dans ce cas, j'ai trop peur pour publier.

- J'ai très envie de lire ce que t'écris.

- Je n'ai rien sur moi, alors peut-être une autre fois.

Ecrire à toujours été une passion, et si les études de droit ne m'assuraient pas un meilleur avenir, je serais devenue écrivaine. Heureusement, j'adore aussi la criminologie.

- Tu écris ?

- Non, je me contente de lire.

Nous avons parlé de nos différentes lectures et de nos goûts littéraires. En fait, nous avons beaucoup de points communs. Elle est vraiment super. Et ça me rappelle que je dois annoncer à Cléo et Sienna que je suis enceinte. Et merde. J'avais réussi à oublier ce détail.

***

Avoir un enfant est une étape importante de la vie. C'est merveilleux. Enfin, quand je vois Sienna, ça l'est. Mais quand je voyais mes parents, ça ne l'était pas. Et j'ai l'impression que pour moi, ça ne le sera pas.

- Sarah ?

- Oui ?

- Je t'ai eu un rendez-vous chez la gynécologue dans 30 minutes, ça te va ?

- Oui, c'est super, merci.

On est vite partie chez le médecin pour ne pas arriver en retard.

- Tu vas voir, elle est super sympa. Tu pourras être à l'aise avec elle.

- T'es la meilleure.

- C'est peut-être un peu tôt pour dire ça.

- C'est vrai. Mais t'es géniale quand même.

- Merci.

Et en effet, sa gynécologue était vraiment adorable. Elle m'a tout expliqué en détail. Elle m'a donné les informations qui pouvaient me servir si je décidais d'avorter. Elle m'a donné le temps que j'avais pour réfléchir. Enfin, tout ce que j'avais besoin de savoir.

***

De retour chez Juliette, on remarque qu'Adam est rentré. Si je devais être tout à fait honnête, je dirais qu'il y a certaines parties de son corps que j'ai du mal à oublier. Mais ce n'est pas le sujet.

- T'iras à son rendez-vous.

- Donc c'est devenu une affaire assez importante pour que le FBI s'en occupe ?

- Ouais.

- Mais qu'est-ce qu'il a fait d'autre ?

- Secret professionnel. Je peux rien dire.

Je fais la moue pour montrer mon mécontentement. Mais je m'arrête vite lorsque je vois qu'Adam me fixe intensément. Je deviens captivée par son regard et j'avoue que je ne sais pas du tout ce qu'il se passe.

- Euh... je... je vais dans ma chambre pour finir de peaufiner les détails.

Il s'en va d'un pas hésitant et me relaisse seule avec sa sœur.

- Depuis quand cet imbécile utilise le mot « peaufiner » ? Personne n'utilise ça n'est-ce pas ?

- En général si, ça s'utilise.

- Eh bien c'est la première fois que j'entends ce mot sortir de sa bouche. J'ai l'impression que tu lui fais de l'effet.

Elle me regarde malicieusement.

- Qui ? Moi ? Non mais tu rêves. Ahah jamais il ne verra quoi que ce soit en moi.

Et pourtant, il avait bien regardé le malotru.

Juliette me regarde bizarrement. Est-ce qu'elle a compris ?

- Ouais, t'as pas tort. Ça fait tellement longtemps que j'ai pas vu mon frère s'intéresser à une fille que j'ai dû m'imaginer des choses.

- Ça doit être ça.

Un silence vraiment gênant règne dans la pièce.

- Bon... eh bien... je vais faire les courses hein.

- Oui, oui vas-y. Je... je vais voir ce que je peux faire pour aider ton frère.

- Ouais... mon frère hein.

- Ouais.

Où puis-je me cacher ?

Dès que Juliette sort de la maison, je file à l'étage mettre en action mes mots et voir si Adam a besoin d'aide.

- Salut.

- Ah, salut !

- Euh, ta sœur est partie faire des courses, alors je suis venue voir comment je pouvais t'aider.

Il me regarde dans les yeux et je dois avouer que ça me déstabilise beaucoup. Il se lève de son lit sans quitter mon regard, donne l'impression de réfléchir un instant à ma question mais répond directement :

- Comment tu pourrais m'aider ?

- Ouais...

- Tu peux commencer par enlever tes vêtements et te mettre sur mon lit.

J'ouvre grand mes yeux. Ce mec a décidément beaucoup de confiance en lui. Mais je ne me ferais pas prier. Je veux retrouver une vie sexuelle normale pour une fille de mon âge alors si je dois coucher avec un homme aussi séduisant trois fois par jour, je le ferais. 

Il ne doit pas revenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant