Chapitre 20

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L'homme me jette à l'arrière d'une voiture. Juliette...

- Laissez-moi !

- Ferme-là connasse. Tu ne lui échapperas plus.

- Ta gueule. Je veux partir.

- Ce n'est pas toi qui fixe les règles.

L'homme, qui de toute évidence n'est pas cet homme, se penche vers moi et colle un flacon sous mon nez. Je m'évanouis presque aussitôt.

***

ADAM

- Juliette ! Juliette, bon sang réveille-toi !

Les secours sont sur le chemin et je lui fais un massage cardiaque depuis environ 2 minutes. Je ne peux pas perdre ma sœur. Surtout pas si je risque de perdre Sarah en même temps. Je dois avouer qu'elle est devenue très importante à mes yeux dernièrement. Je pense que je vais devoir avoir une discussion sérieuse avec elle. Si elle me revient un jour. Est-ce que j'aurais vraiment dû m'engager dans le FBI ? Est-ce que je n'augmente pas encore plus les risques pour mes proches ?

La personne avec qui je suis au téléphone m'informe que les secours viennent d'arriver. Une seconde à peine plus tard, j'entends toquer à la porte. J'évalue alors la distance pour aller leur ouvrir, et par conséquent le temps où je vais devoir cesser le massage cardiaque. La porte est trop loin. Je mettrais Juliette en danger. Mais si je n'ouvre pas, elle ne s'en sortira jamais. Il faut tenter. Et prier.

Ayez pitié de moi, Seigneur.

***

SARAH

Je reprends connaissance. Et merde.

- Salut ma princesse.

Ma tête me fait mal. J'essaye d'évaluer la situation, et je me rends compte que je suis complètement nue.

- Comment tu te sens ?

- Ta gueule.

- Oh, on est d'humeur combattive à ce que je vois.

- Pourquoi je ne le serais pas ? je lui réponds en analysant la pièce mais surtout, en cherchant mes vêtements.

- Tu es à moi. Tu l'as déjà oublié ?

- Tu es recherché par la police, tu l'as déjà oublié ?

- Ils ne me trouveront pas.

- Et pourquoi ?

- J'ai... disons... utilisé un stratagème particulier pour m'en assurer.

Je l'interroge du regard. Mais il ne semble pas disposé à répondre.

- Dis-moi, Sarah, qu'est-ce que je vais faire de toi ?

Je ne réponds pas. Il lit déjà la haine que j'éprouve pour lui dans mon regard.

- Peut-être, ma princesse, pourrais-tu arrêter de te comporter comme tu le fais et éviter de m'attirer des ennuis.

- Sinon quoi ? Tu vas me violer ? Surprise, tu l'as déjà fait !

- Je pourrais faire autre chose... me dit-il est soulevant légèrement son t-shirt, assez pour que je distingue ce qui ressemble à une arme collée à son corps.

Mon sang se glace. Qu'a-t-il prévu de faire ?

- On pourrait peut-être commencer par des choses moins violentes, n'est-ce pas, ma princesse ?

Connard. Connard. Connard. Je ne supporte plus de penser à lui. Alors l'avoir en face de moi me donne envie de vomir.

Je recule un peu plus sur le lit dans lequel je suis. Peut-être qu'un jour il comprendra mes pensées.

- Ne cherche pas à te défendre, Sarah. Tu sais bien de quoi je suis capable. dit-il en sortant le pistolet de sous son t-shirt.

Je ne dis rien. S'il veut me tuer, qu'il le fasse maintenant.

- Ton amie, Juliette, c'est ça ?

Mon corps se tend.

- J'avais donné l'ordre à mes hommes d'assassiner le garçon avec toi s'il voulait nous causer du tort.

J'ai chaud. J'ai froid.

- Au final, c'est ton amie Juliette qui a été touchée. Pauvre fille, elle était si jeune.

Alors Juliette est morte ?

- Mais bref, tout ça pour te dire que si tu ne me laisse pas faire, je n'hésiterais pas à m'attaquer à quelqu'un d'autre. Je ferais de ta vie un enfer, si bien que tu auras envie de te suicider. Mais tu ne le pourras pas. J'y veillerai.

Pourquoi est-ce que j'ai envie de pleurer ? On va venir m'aider pas vrai ?

Louis semble lire dans mes pensées.

- Et personne ne viendra t'aider.

- Ça, c'est ce que tu crois.

- Tu as déjà oublié, ma princesse, que j'ai quelque chose contre eux ?

- Pff, tout l'or du monde ne les empêchera pas de faire leur travail.

Il étouffe un sourire et se retourne pour ouvrir la porte. J'essaye de capter toutes les informations que je peux mais rien n'est accessible à ma vue.

- André, ramène-le !

André. Une information à garder. Qui est-il ?

- Oui, monsieur.

Un homme habillé en survêtement amène un autre homme à Louis. Il est menotté. De toute évidence, lui aussi est là contre son gré.

Louis referme la porte derrière lui et pousse l'homme menotté vers moi. Je me rappelle à l'instant que je suis nue, et essaye de me couvrir au mieux avec les draps.

- Sarah, je te présente Marc.

Marc à l'air d'avoir une soixantaine d'année. Mais il a surtout l'air dévasté. Qu'est-ce que Louis a-t-il pu lui faire ? Sûrement pas la même chose qu'à moi, il est strictement homophobe.

- Marc est notre invité, mais aussi mon moyen de pression sur le FBI.

Je l'interroge une nouvelle fois du regard.

- Au tribunal, en prison, en fait dans tous les endroits où je suis allé dernièrement, j'ai fait mon enquête. Il y a une personne en charge complète de mon dossier. Elle s'appelle Margaret. C'est elle et seulement elle qui peut donner l'ordre de me retrouver, l'ordre de m'arrêter. Et Marc est son père.

Dans ma tête, tout s'assemble.

- Elle ne prendrait aucun risque pour son petit papa chéri, tu comprends ? Donc, je lui ai fait comprendre que si quoi que ce soit était tenté, je le tuerais.

Louis est un assassin. Voilà quelque chose que je n'aurais jamais deviné. Mais je sais qu'il est prêt à tout pour sauver sa peau.

Il ne doit pas revenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant