Fame

Chapitre 28

Coucou
La suite.
♥️♥️♥️
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— C'est toi qui m'accompagnes.

Je me redresse quelque peu surprise.

— Moi?
— Oui. Tu peux monter et te préparer.
— J'ai négocié avec Steve pour être au calme.

— Couper! holly! On tourne, tu peux éviter de parler de nos accords! Cette fille va m'achever, j'ai besoin de vacances.
J'éclate de rire.

Après tout c'est de l'acting, je ne ferais rien de mal si je profite de cette dernière semaine.

— Bien!
Keanan sourit.

Je monte me préparer, je ne me prends pas la tête. J'enfile la première tenue, je rejoins le hall d'entrée. Je me dirige vers l'extérieur quand Lizzy m'arrête.

— Tu ne seras jamais digne de lui.
— C'est ce qu'on verra. Maintenant tu me lâches la sangsue.

Il m'attend dans la voiture, Phil est à l'arrière, il n'a pas allumé sa caméra. On se met en route, on ne s'adresse pas la parole. Phil comble le silence, il éteint la caméra, pas d'images croustillantes. On s'arrête devant un restaurant, la devanture est d'époque, c'est très joli. On nous conduit dans une salle privée, on commande à manger.
La table se remplit peu à peu.

— Viens.
— Où?
— Sur moi.

Je tourne la tête vers Phil. Je me lève, il me fait m'asseoir sur ses genoux et pose son front contre le mien. Il me murmure.

— C'est de l'acting, mais je meurs d'envie de te faire l'amour !
J'écarquille les yeux, il rit.

Il se saisit d'une fourchette et me fait goûter aux différents plats, je me régale. Je me place à califourchon sur lui et je lui murmure.

— C'est de l'acting et moi aussi j'en meurs d'envie.
Il rit.

— Couper!
Steve sort de nulle part, on explose de rire!

— Cette scène, les tourtereaux vont rallumer la flamme des nostalgiques. Je veux un baiser pour boucler la scène et on vous laisse finir de dîner en paix.

Il sort du champ de la caméra. On se regarde, on sourit gêné, je ne sais même pas pourquoi. Nos nez se rapprochent, ils s'effleurent, mes yeux se ferment. Je sens ses lèvres se poser sur les miennes.

— Bon sang, tes lèvres sont un appel à l'amour.
Je le fixe intensément.

— Couper! La phrase du 21ème siècle est attribuée à Keanan Necker!
On pouffe de rire.

Ils partent, la porte se referme, mes mains se posent sur son visage. J'en retrace les contours, il se laisse faire. Il ouvre les yeux , je suis de nouveau happée par son magnétisme. Je n'arrive pas à lutter, tout m'appelle en lui. Sa posture, ses mots, ses gestes, ça en est effrayant, toutes mes résolutions volent en éclat. On finit le repas, on roule en direction de la villa, mais il s'arrête au bord de mer.

— Une balade?
— D'accord.

On enlève les chaussures et on longe la plage, le ciel est étoilé, c'est magnifique.
Je n'ose pas interrompre ce moment d'accalmie, je profite sans me prendre la tête.

— Tes parents vivent-ils à Los-Angeles?

Cette question ravive en moi des douloureux souvenirs, je suis happée par ces images. Il finira par le savoir, c'est perdu d'avance.

— Holly?
— Non, ils sont loin.
— Ah d'accord.
— Et toi, qu'est-ce qu'ils pensent de tout ça?
— Ils me soutiennent même si je t'avouerai qu'ils ne regardent pas l'émission.
— Pourquoi?
— Ils attendent de rencontrer leur future belle-fille physiquement.
— C'est Lizzy qui va être contente.
— Je ne l'ai pas encore choisi.
— Je ne sais pas quelle autre fille te correspond.
— Elle est en face de moi.
Je souris gênée.

— Je ne suis qu'une groupie qui restait des heures devant ta loge.
— Non, tu es une ex-groupie. Aujourd'hui, tu fais de très belles photos en lingerie.
— Tu les as vus?
— Oui et je ressens une pointe de jalousie que des millions d'hommes fantasment sur ton corps.
Je souris et hoche la tête.

On se sépare devant la villa, j'entre et je me jette sur le lit le sourire aux lèvres, j'aime trop souffrir, je ne vois que ça. Je m'accroche à l'impossible. Je suis censée m'en aller dans quatre jours, je devrais éviter de me retrouver dans des situations aussi ambiguës avec lui.