Chapitre Quinze : Secrets Dévoilés

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          Quand nous sommes tous rentrés chez moi, ma mère et mon petit frère étaient encore allongés sur le canapé, comme nous les avions laissés en partant. Avant de les réveiller, je pris une photo pour rendre la situation plus crédible. A peine avais-je pris la photo qu'ils se réveillèrent, le don de Pitt était sans faille.

          Après être rentrés de mission avec les garçons, nous sommes allés à la résidence. Lino était très remonté contre Hadrian, c'est pourquoi il fut suspendu de mission pendant quelques semaines. Cela ne ferait de mal à personne, d'après son camarade de mission, il n'était pas sérieux depuis le départ, il est du genre à vouloir se faire trop voir. Mais pour ce qui était de nous, le patron était fier, il a longuement remercié Hayden pour lui avoir rapporté le carnet. Grâce à ce dernier, la bande pourra produire sa propre pénicilline et c'est une énorme victoire. Il m'a tout de même remercié d'avoir sauvé Hadrian, même si c'était le principal concerné qui aurait dû le faire. Finalement, cette première mission était une grande réussite, mais Hayden ne cessa pas de me fixer, je savais qu'il savait, comment j'allais me sortir de tout ce bric-à-brac ?

          Je mis fin à mes pensées quand mon petit frère se mit à courir jusqu'au sapin de Noël pour ouvrir les cadeaux. J'embrassai ma mère qui passait devant moi pour se rendre à la cuisine et faire du chocolat chaud. Tout le monde avait le sourire aux lèvres en ouvrant leurs paquets, mon petit frère avait reçu un pistolet Nerf qu'il voulait depuis un moment. Tout le monde avait été gâté et en regardant cette scène, je ne pouvais retirer le sourire de mon visage. En repensant à tous les évènements qui n'ont fait que se succéder ces derniers temps, je pouvais enfin dire que j'étais heureuse.

          Sans que je ne m'y attende, Hayden me tira par le poignet pour me faire monter à l'étage. En arrivant dans ma chambre j'avais la sensation d'avoir déjà vécu cette scène, mais dans la situation inverse.

— Maintenant tu vas t'asseoir sur cette chaise et tu vas tout me raconter, même si ça doit prendre toute la journée, j'ai tout mon temps, je souriais sans vraiment m'en rendre compte, pourquoi tu souris comme ça ?

— Tu n'as pas l'impression d'avoir déjà vécu ce moment avec moi ? je vis sur son visage qu'il ne comprenait pas à quoi je faisais allusion, ce n'est pas grave, oublie, je vais tout te raconter, mais avant j'ai quelque chose à te donner.

          Je m'avançais vers lui timidement en remarquant qu'il fronçait encore les sourcils et je lui tendis une petite boîte. Il la prit tout en frôlant mes doigts au passage. Ce contact suffisait pour qu'il éloigne ses doigts des miens, puis il ouvrit la boîte :

— Qu'est-ce que c'est ? il regarda de plus près le bijou.

— Un collier, c'est une plume d'écrivain, je sais que tu n'écris pas, mais que tu aimes lire alors... j'ai pensé que ça t'irait bien. Son mutisme me poussa à baisser les yeux vers mes pieds, honteuse.

— J'apprécie l'attention, mais n'essaies pas de changer de sujet, qu'est-ce que tu as vu en Angleterre et que tu ne dois pas nous dire ?

          Je soupirais bruyamment avant de me laissai tomber sur ma chaise, résignée. Je ne savais pas par où commencer sachant que je ne savais pas réellement qui j'avais vu.

— J'ai vu un homme, il m'a bousculé juste avant de tourner dans la rue pour rentrer. Je suis tombée, donc je n'avais rien remarqué au départ, mais quand je l'ai regardé, quelque chose m'a frappé : ses yeux. Ils étaient exactement comme les nôtres, je me levais et m'avançais vers lui, prise par mon discours, j'ai senti son aura, elle était certes, bienveillante, mais je la connaissais parfaitement.

          On se tenait maintenant debout au milieu de ma chambre à quelques centimètres l'un de l'autre. Son regard s'attarder sur le miens comme pour rechercher d'autres informations, mais je ne savais rien d'autre. Tout ce qui m'avait marqué, c'était qu'il avait une carrure peu importante, mais très grande et puis la couleur de ses yeux en disait long sur ses origines... Je vis un sourire naître sur son visage :

RosalyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant