Chapitre Trois : Un Nouvel Élève

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          Je repris mon arme que mon ennemi avait fait voler non loin de moi, je me défendais du mieux que je le pouvais comme il me l'avait appris. Une vague d'adrénaline envahissait toute l'entièreté de mon corps et je plantais ma lame tranchante dans le cœur de mon assaillant qui disparaissait dans un nuage de poussière. Un soupire sortit alors de ma bouche. C'est après avoir repris ma flèche que je l'entendis. Je l'entendis hurler mon nom, il cria à plein poumons, je le cherchai tout autour de moi et mes yeux se posa sur lui, l'un de ces monstres au-dessus de son corps prêt à lui enfoncer ses griffes dans la poitrine, non !

— Rosaly ! Rosaly s'il te plait ! Rosaly ! ....

          J'ouvris soudainement les yeux, ma mère se tenait au-dessus de moi, me secouant doucement l'épaule pour essayer de me réveiller. C'est alors que je regardai autour de moi apeurée et pleine de sueur. Je me trouvai dans ma chambre et non pas sur un champ de bataille avec d'affreuses créatures voulant ma mort et celle de ... de qui d'ailleurs ? Qui est-ce que j'avais aperçu dans ce cauchemar ?

 — Hayden, chuchotais-je

— Hayden ? Qui est Hayden chérie ? C'est moi ma puce, il faut te lever, tu vas être en retard au lycée.

          Je me tournai vers mon réveil qui affichait sept heures et demie, j'avais cours à la première heure aujourd'hui, il me restait vingt minutes pour prendre mon petit déjeuner et me préparer, la journée commençait à merveille. En me réveillant j'avais comme la sensation que tout aller se mettre sur mon chemin aujourd'hui, un pressentiment peut-être. Dans la cuisine ma mère vit que j'étais ailleurs, les yeux fixant le mur derrière elle. Pour la première fois depuis quelque jour elle me posa enfin des questions :

— Ma puce, je suis inquiète je te trouve pâle ce matin, tu te sens malade ? Tu peux rester à la maison si tu en ressens le besoin, tu veux que j'appelle le lycée ?

          Je ne pouvais pas en vouloir à ma mère d'être inquiète parce que moi-même je l'étais ; ce cauchemar que j'avais fait cette nuit ne cessait pas de trotter dans mon esprit.

— Ne t'en fais pas Maman je ne me sens pas malade, j'ai juste fait un cauchemar que je n'arrive pas à me sortir de la tête. On en reparle ce soir si tu veux, je vais vraiment finir par être en retard, je t'aime.

           Je quittai la pièce, laissant ma mère et l'envi d'affronter cette journée derrière moi. Sur le trajet pour me rendre au lycée, les images de mon cauchemar me revinrent en tête, je fermais les yeux une fraction de seconde pour me rencontrer sur la route, mais quand je les rouvris, un homme se tenait au beau milieu de la route. J'appuyais de toute mes forces sur la pédale de frein et referma les yeux enfoncés dans le siège conducteur. Je craignais de faire face à ce que j'avais provoqué, mais une voix me ramena à la réalité :

— Non, mais ça ne va pas la tête ! vous l'avez passé où votre permis de conduire ?

          L'homme derrière moi klaxonna, plus personne ne se tenait sur la route et je reprenais donc tant bien que mal mon trajet. Cet événement me retourna l'estomac, si bien que quand je me garai sur ma place de parking habituelle, je restai de bonnes minutes à fixer le pare-brise de ma voiture, les mains moites et des sueurs froides. Je sursautais sur mon siège quand j'entendis quelqu'un toquer à ma fenêtre : c'était Elie, inquiète

          J'ouvris lentement la portière du côté conducteur et Elie m'aida à sortir de ma voiture. J'étais toujours terrifiée après ce que je venais de vivre ; je ne clignais toujours pas des yeux et mon cœur battait à mille à l'heure. Elie voyant mon état me pris par le bras et me fit m'asseoir sur le muret non loin de ma voiture. L'air commençait à manquer dans mes poumons et je tombais sur les genoux.

RosalyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant