Chapitre 6 - Les Séquelles du Passé

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Le car était en effervescence, et Juliette, bien qu'assise un peu en retrait, était complètement happée par l'atmosphère de joie qui régnait. Les joueurs étaient déchaînés, leurs conversations animées résonnaient dans l'habitacle du véhicule.

- T'as vu ça, Matthieu ? On les a atomisés mec ! s'écria Melvyn.

- Atomisés je sais pas, mais c'était un match incroyable, on était assez supérieurs et ça fait vraiment plaisir ! ajouta le demi d'ouverture.

- Putain, c'est la Nouvelle-Zélande ! On les a eu ! s'exclama Damian en secouant les épaules de Charles qui sur le siège devant lui.

- Oh oh doucement tu vas me briser les épaules ! se plaignit le troisième ligne, ce qui n'eut aucun effet sur Damian.

Des exclamations, des rires et des clins d'œil accompagnaient les échanges. La tension du match avait cédé la place à la détente et à la joie. Les joueurs se félicitaient mutuellement, partageaient des anecdotes sur le match et se projetaient déjà dans les prochains défis.

Juliette, assise à côté de Louis en observatrice privilégiée, souriait en les écoutant. Elle se sentait immergée dans cette ambiance unique, comme si elle faisait désormais partie de leur cercle. La victoire avait scellé leur unité, et tous étaient sur la même longueur d'onde, unis par la passion du rugby et la satisfaction de la victoire. Elle savait que ce moment de joie renforcerait encore plus les liens au sein de l'équipe et les aiderait à aborder la prochaine étape du tournoi avec une confiance accrue.

La jeune femme s'adressa à son voisin.

- Eh bien, Louis, tu vois ? T'as réussi ! déclara Juliette avec un grand sourire.

Louis, encore plein d'adrénaline après la victoire, sourit en retour et secoua la tête, comme s'il n'arrivait pas à y croire.

- Oui, c'était incroyable. J'avais tellement peur, mais tu m'as vraiment aidé donc je te remercie pour ça, avoua le jeune homme, reconnaissant.

La blonde lui ébouriffa la tête.

- C'est normal. Tu avais juste besoin de quelqu'un pour te rappeler que tu as tout ce qu'il faut pour briller sur un terrain.

- Et tu avais raison. Merci, vraiment. Sans toi, je ne sais pas si j'aurais pu le faire.

Ils échangèrent un regard complice, conscients de l'importance de cette victoire pour Louis, mais aussi pour toute l'équipe de France.

Les joueurs arrivèrent à l'hôtel et se posèrent dans le salon du hall, bien contents de la soirée qu'ils venaient tous de passer. Alors que les discussions continuèrent, Grégory se leva et prit la parole.

- Les gars, vu que demain on a tous un jour de libre, ça vous dit qu'on fasse quelque chose ? Un truc en groupe.

- Ah désolé les gars moi je aller rendre visite à ma femme et mes gosses, refusa Paul Willemse à contrecœur.

- Le devoir t'appelle, rit Melvyn.

- Si y'en d'autres qui ont des priorités familiales dites le nous, comme ça on fera en sorte de vous virer du groupe de l'équipe, plaisanta Charles ce qui provoqua les rires de ses coéquipiers.

- J'aurais adoré passer un moment avec vous les gars mais moi aussi je vais devoir m'absenter, j'ai eu une fille récemment vous le savez, dit Cyril Baille.

Quelques joueurs de plus annoncèrent qu'ils n'allaient pouvoir être présents le lendemain pour diverses raisons, ce qui fit passer le groupe de 34, en incluant Juliette, à 22.

Les mots du pardon (Antoine Dupont)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant