Chapitre 42 - L'Adieu de la Neige

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L'atmosphère était teintée d'une touche mélancolique en cette avant-dernière journée à la montagne. Chacun savait que le temps les séparant de leur retour dans leurs villes respectives se réduisait inexorablement. Ce qui avait commencé comme le début de leurs vacances semblait désormais bien lointain. Les membres du groupe s'efforçaient de saisir chaque instant restant, une tentative poignante pour prolonger ces moments d'évasion avant de se replonger dans l'atmosphère du travail.

L'air était empreint de tristesse joyeuse alors que la soirée allait se finir. Demain marquerait leur dernière journée à la montagne, car le jour suivant les obligerait à se lever tôt pour reprendre leurs différents trains, marquant la fin de cette escapade.

Au fil de cette soirée, une nervosité palpable s'emparait de Juliette. Elle envisageait d'aborder avec Antoine l'idée d'emménager ensemble, mais l'incertitude flottait dans l'air. Les battements de son cœur résonnaient avec l'appréhension de sa réaction, se demandant si cette proposition était vraiment une bonne idée. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était partager ses pensées et sentiments sur ce sujet délicat.

Installée sur son lit, la jeune femme s'était éloignée du groupe pendant quelques instants, et se rongeait légèrement les ongles, l'attente se faisant sentir. Le claquement de la porte résonna, et le demi de mêlée fit son entrée après seulement quelques minutes, rompant le silence lourd de la chambre.

Antoine lui sourit, mais il remarqua le sourire crispé de sa petite amie, une lueur de préoccupation dans ses yeux.

- Ça ne va pas ? Pourquoi tu es partie ? T'es toute pâle, rit-il légèrement en posant ses mains sur ses propres hanches.

- Si si ça va, je..je réfléchissais juste à quelques petits trucs..., souffla la blonde en regardant le mur.

Intrigué par les mots de la blonde, Antoine fronça les sourcils et s'assit en tailleurs en face de la jeune femme sur le lit.

- Pas à moi Ju', je te connais beaucoup trop pour discerner les moments où tu vas bien des moments où ça va moins. Maintenant, qu'est-ce qu'il y a ? questionna-t-il en prenant ses mains dans les siennes.

La jeune femme soupira et concentra son regard sur le joueur en face d'elle.

Elle se sentait de plus en plus tendue à l'idée de parler à Antoine, même si elle savait qu'il était attentionné et compréhensif. Inspirant profondément pour rassembler son courage, elle entama la conversation.

- Écoute Antoine...je ne sais pas comment aborder ça ni même si c'est une bonne idée mais je crois que je me dois de t'en parler. J'en ai déjà parlé à Ange et il m'a conseillé de t'en faire part donc voilà..., commença-t-elle en fixant ses doigts.

- Tu commences à me faire peur là..., dit le brun en riant nerveusement. Tu ne vas pas me quitter, si ?

Les prunelles de Juliette s'élargirent en une surprise sincère, submergée par l'étonnement face à l'hypothèse d'Antoine. L'idée de le quitter ne s'était jamais glissée dans les recoins de sa pensée, laissant une perplexité palpable sur son visage.

Elle frappa sur son bras, et le brun lâcha un rire amusé.

- Non mais ça va pas toi ! Pas du tout, jamais je ne te quitterai, souffla la jeune femme.

- Ça tombe bien, moi non plus, répliqua le demi de mêlée.

Cette phrase fit sourire la jeune femme qui la rassura sur ce qu'elle s'apprêtait à lui dire.

- Non vraiment ce n'est pas ça..., c'est même tout le contraire, sous-entendit la blonde en se mordant la lèvre inférieure.

- Tout le contraire ? répéta le jeune homme en arquant un sourcil.

Les mots du pardon (Antoine Dupont)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant