Chapitre 13 - Liés par la Vérité

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Juliette se réveilla le lendemain matin, tard, avec un pincement au cœur. L'obscurité de la pièce semblait refléter l'état de son esprit. Elle repensa à la soirée précédente et à ce qu'elle avait vu sur la piste de danse. Ce n'était pas seulement une douleur physique qu'elle ressentait, mais une douleur émotionnelle profonde. La déception et la jalousie la submergeait.

La jeune femme se maudissait pour se sentir ainsi, car elle savait qu'elle n'avait aucune raison de ressentir de la jalousie. Antoine avait le droit d'avoir des contacts féminins, ils n'étaient pas en couple et ne devaient rien l'un à l'autre. Elle essayait de se convaincre que sa réaction était irrationnelle, mais ses émotions semblaient difficiles à contrôler.

Il ne lui avait tout simplement pas traversé l'esprit qu'Antoine puisse avoir des contacts avec d'autres filles. Elle avait été prise au dépourvu par la situation, et cela l'avait bouleversée plus qu'elle ne l'aurait imaginé.

- Putain..., souffla-t-elle en se levant péniblement de son lit.

La jeune blonde se prépara pour la journée à venir sans la moindre motivation. Les événements de la veille l'avaient laissée désemparée et confuse, et elle avait du mal à se concentrer sur quoi que ce soit d'autre que les images de la soirée à la boîte de nuit. Elle enfila un jean bleu ainsi qu'un sweat ample gris. Elle se fit une queue de cheval et mit simplement du baume à lèvres, n'ayant pas la force de faire plus.

Juliette sortie ensuite de sa chambre et se rendit dans la salle à manger pour manger quelque chose même si l'heure tardive lui empêchait de prendre un petit-déjeuner au risque de ne rien avaler le midi. La blonde s'attendait à ce que la salle à manger soit déserte le matin, compte tenu de l'heure tardive à laquelle elle s'y rendait.

La blonde entra dans la pièce et aperçut quelques joueurs, dont certains semblaient encore bien secoués par la nuit précédente. Damian se tenait la tête, Charles et Matthieu semblaient discuter en chuchotant, et Melvyn était en train de siroter son café. Cependant, son regard s'attarda sur Antoine, qui était accompagné d'Anthony.

Juliette a marqué un bref moment d'arrêt, incertaine quant à l'idée d'entrer dans la salle, mais finalement, elle choisit de franchir la porte. La psychologue alla se servir un café, tout en évitant délibérément de lever les yeux vers le demi de mêlée, bien que son regard était irrésistiblement attiré vers lui.

Alors qu'elle finissait de remplir sa tasse, une voix l'appela.

- Ju' ! Viens t'assoir !

Elle se retourna et vit Ange qu'elle n'avait pas vu, assis à une table dans un coin de la pièce. Sa présence illumina légèrement son visage alors qu'elle dirigea vers le franco-italien pour s'assoir en face de lui.

- Ça va Ange ? Bien dormi ? demanda la blonde en sirotant son café.

- Oui parfaitement, et toi ?

- Ouais...je me suis réveillée quelques fois pendant la nuit mais dans l'ensemble je me suis bien remise d'hier.

Ange remarqua l'air contrarié et triste en même temps de la jeune femme, ce qui l'inquiéta un petit peu.

- Ça va pas ?

Juliette soupira et raconta à son meilleur ami ce qui s'était passé.

- Pour tout te dire...alors qu'on était à la boîte, j'ai remarqué qu'Antoine dansait vraiment très proche d'une autre fille. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a touchée plus que je ne l'aurais imaginé. Je ne sais pas si c'est de la jalousie, de la déception, ou simplement la peur de le perdre en tant qu'ami. Enfin, je ne sais pas trop comment décrire ce que je ressens, mais ça m'a vraiment blessée.

Les mots du pardon (Antoine Dupont)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant