Les mots du pardon (Antoine Dupont)

Chapitre 45 - Dis Moi Oui

Quelques jours plus tard, Juliette s'éveilla en ce doux matin de week-end, étirant ses bras pour trouver le creux familier à ses côtés. Elle tapota les draps, ne rencontrant que le vide. Intriguée, elle scruta l'espace à ses côtés, réalisant avec surprise qu'Antoine avait quitté le lit avant elle.

Elle se leva, ressentant le léger frisson de l'air sur sa peau dénudée après avoir ôté la couverture. L'absence d'Antoine à ses côtés laissa un vide dans le lit, et elle se demanda où il pouvait bien être.

La blonde s'aventura dans les pièces de leur maison, et une fois dans la cuisine, elle le vit, attelé à la préparation de crêpes à en juger par la pile déjà faite qui trônait à côté. Antoine, lui, semblait concentré sur la poêle qu'il maniait avec adresse.

- Parfois je me demande si je ne suis pas dans un rêve..., souffla la jeune femme en câlinant Antoine par derrière.

Le brun sursauta légèrement et sourit en sentant les bras fins de la jeune femme entourer sa taille musclée.

- Pourquoi tu dis ça ? dit-il en riant légèrement en même temps qu'il secoua la poêle qu'il était entrain d'utiliser.

- Eh bien...j'ai la chance d'être avec un homme qui est attentionné, gentil, drôle, intéressant, intelligent...et qui fait apparement la cuisine aussi, je me demande si c'est trop beau, rit la jeune femme en défaisant son étreinte.

Antoine arqua un sourcil et se retourna vers la jeune femme.

- Tu n'y es pas habituée et pourtant c'est tout ce que tu mérites, tu sais, affirma-t-il en l'embrassant sur le front.

- Tu es le meilleur petit ami du monde, souffla la blonde en se mordant la lèvre inférieure, reconnaissante.

Et futur mari, espérait Antoine, très fort dans sa tête. Le brun n'avait que sa future demande en tête et il faisait tout son possible pour que la jeune femme ne se rende compte de rien, ce qui avait l'air de bien marcher pour le moment.

- J'essaye simplement de t'arriver à la cheville, répliqua-t-il en riant.

La jeune blonde lui donna un coup de coude, riant, attendrie par les paroles du demi de mêlée. Insouciante et peut-être un peu trop habituée à la présence constante de son petit ami, elle ne mesurait pas toujours la chance exceptionnelle qu'elle avait. Elle semblait parfois prendre pour acquis l'attention dévouée et l'affection sincère que son partenaire lui offrait. Cependant, malgré son apparente méconnaissance de sa chance, il était clair qu'elle n'envisageait pas un instant de troquer cette relation spéciale contre quoi que ce soit d'autre au monde.

Assise à la table aux côtés du brun, Juliette sentit les effluves alléchantes des crêpes qui flottaient dans l'air, créant une anticipation gourmande. Lorsqu'elle prit la première bouchée, une explosion de saveurs dans sa bouche la laissa momentanément sans voix. Les crêpes étaient d'une légèreté exquise, imprégnées d'une touche subtile de vanille et recouvertes d'un filet de sirop d'érable qui les rendait encore plus irrésistibles.

Perplexe, la jeune blonde se demanda si ces crêpes étaient réellement les meilleures qu'elle ait jamais mangées ou si leur délicieuse saveur était amplifiée par le fait qu'Antoine les avait préparées. Peut-être que c'était l'amour et l'attention qu'il avait mis dans leur confection qui rendaient chaque bouchée si spéciale.

Alors qu'ils mangeaient tous deux leur dernière bouchée, Antoine sembla vouloir dire quelque chose.

- Ju'...tu as regardé les actualités ce matin en te levant ? Ou regardé mon compte Instagram ? demanda-t-il, sous-entendant clairement quelque chose.