Les mots du pardon (Antoine Dupont)

Chapitre 17 - Sur le Toit du Monde

C'était le Jour J. L'équipe de France allait vivre sa quatrième finale de coupe du monde contre les All Blacks. L'atmosphère était particulière, un mélange d'excitation pure et de tension nerveuse. Les joueurs s'étaient levés tôt, l'adrénaline de la finale de la Coupe du Monde de rugby résonnant dans leur esprit.

Le petit-déjeuner fut silencieux, chaque bouchée étant une préparation mentale pour le défi à venir. Les visages étaient tendus, mais déterminés. Les rayons dorés du soleil inondaient la pièce, symbolisant un nouveau départ et une chance de faire l'histoire.

Antoine, Juliette et les autres joueurs avaient conscience que cette journée allait être cruciale. Les rituels de préparation étaient soigneusement suivis, les moindres détails comptaient. C'était une course contre le temps, une quête pour être prêts à tout donner sur le terrain.

Juliette sourit en voyant l'air tendu sur les visages des joueurs alors qu'ils préparaient leurs affaires dans le hall de l'hôtel avant de partir pour le stade. Elle, était déjà prête depuis plusieurs longues minutes, ayant revêtu un maillot avec le numéro 9 inscrit sur le dos.

Elle ne pouvait s'empêcher de taquiner légèrement ses amis en leur posant une simple question.

- Vous êtes stressés ? demanda la blonde alors que tout le monde s'affairait autour d'elle.

- Un peu, lui répondit Louis. Mais je pense que...ce qu'on ressent c'est plus de l'excitation et de l'impatience.

Juliette sourit au jeune garçon en lui pinçant la joue, se remémorant le moment où elle avait dû le rassurer lors du premier match, alors qu'il était stressé. Aujourd'hui, il était prêt à disputer la finale de la Coupe du Monde de rugby, presque sans la moindre peur. C'était incroyable de voir comment il avait grandi en tant que joueur et comment il avait gagné en confiance au fil des jours et des semaines. Elle était fière de sa transformation et du rôle qu'elle avait pu jouer dans son développement.

Soudain, Juliette se sentit soulevée du sol, ses pieds quittant le plancher pour être portée par des bras musclés. Elle se tourna pour voir le visage souriant de Thomas, qui la tenait doucement.

- T'as peur de ne pas être prêt physiquement pour le match donc c'est pour ça que tu décides de m'enlever du sol comme ça ? dit-elle en riant, appréciant le geste inattendu.

- Exactement. Mes muscles sont encore un peu mous donc j'ai décidé de porter quelque chose de très lourd pour m'entraîner un petit peu quoi, plaisanta l'arrière en se prenant une claque de la jeune femme.

- Nan mais je rêve ! s'exclama-t-elle en riant et en ébouriffant les cheveux de son ami.

- Il ment, tu es parfaite, sourit Ange, plus que lui.

Thomas lui lança un regarda faussement blessé alors qu'il posa Juliette au sol.

- J'ai été trahi par mon propre coéquipier et ami..., se plaignit l'arrière en se tenant le cœur.

Les joueurs se rassemblèrent pour charger leurs affaires dans le car, prêts à partir pour le Stade de France. Les sacs de sport, les équipements, et les maillots étaient soigneusement disposés dans le compartiment, chaque joueur prenant une place déterminée dans cette préparation minutieuse.

Juliette se sentit une nouvelle fois soulevée du sol, mais cette fois, elle vit le visage souriant d'Antoine.

- Apparemment, vous n'aimez pas que je touche le sol, rit-elle, je vais peut-être devoir vous payer si ça continue...

- Je porte déjà une jolie fille dans mes bras, je considère que c'est déjà ma récompense, lui dit Antoine, ce qui fit sourire la jeune femme.