Les mots du pardon (Antoine Dupont)

Chapitre 8 - L'Éclipse Amicale

Le lendemain, Juliette se réveilla avec un énorme mal de crâne. La jeune femme se redressa dans son lit en tenant sa tête d'une main. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu une telle migraine et cette dernière avait oublié la sensation désagréable que c'était. La blonde attrapa difficilement son téléphone sur la table de nuit et regarda l'heure. 11h57. Elle soupira et se leva de son lit pour aller prendre une douche revigorante. Une fois habillée, son mal de tête était presque toujours aussi fort ce qui l'obligea à prendre un vers d'eau accompagné d'un cachet d'aspirine.

Ensuite, elle sortit de sa chambre pour aller voir son amie au premier étage. La blonde toqua et la porte s'ouvrit sur Océane qui était apparemment dans le même état qu'elle.

- Oh Juliette...ça va ? dit la brune en baillant, apparemment toujours pas remise de la veille.

- Ça va un peu mieux depuis que j'ai pris un truc pour la tête, tu devrais en faire autant je pense, conseilla la psychologue.

- T'as sans doute raison, je vais faire ça.

- Dès que tu as prit le médicament tu me rejoins sur le terrain où les joueurs sont à l'entraînement d'accord ? C'est juste en face de l'hôtel, expliqua Juliette.

- Ça marche, j'arrive ! s'exclama Océane.

La brune referma la porte pour se préparer tandis que Juliette descendit les marches des escaliers, encore un peu sonnée. Décidément les soirées ce n'était pas pour elle. La jeune femme se dirigea vers le lieu de l'entraînement au fur et à mesure que les souvenirs de la soirée lui revinrent en tête.

Elle était sortie avec Océane, elles étaient allées au restaurant puis ensuite la brune l'a entraînée dans un bar et elles ont toutes deux bu, beaucoup plus que ce qu'il n'en fallait. Elles étaient par la suite rentrées à l'hôtel où les joueurs l'attendaient. La blonde ne savait plus trop lesquels mais cette dernière avait au moins le visage de Melvyn et d'Antoine qui se dessinaient.

Est-ce que tu sais que t'es craquant quand tu souris ?

Cette phrase qu'elle avait dit à Antoine la frappa de plein fouet, elle ne se souvenait plus avoir dit ça. La jeune femme se sentit honteuse d'avoir laissé échapper ça de sa bouche. Elle avait tendance à être trop honnête quand l'alcool la submergeait et voilà qu'elle en avait trop dit au brun.

Juliette arriva sur le terrain d'entraînement, ses joues rosies de gêne, elle n'arrivait pas à lever ne serait-ce qu'une fois les yeux vers Antoine. Elle alla s'assoir dans les gradins, honteuse que les joueurs l'aient vu dans un état aussi pathétique, elle qui étage normalement si sage sur ce point là.

Sa venue ne passa pas inaperçue car quand les joueurs eurent une pause fraîcheur, Charles la pointa du doigt.

- Tiens regardez qui est là ! dit-il en la pointant du doigt.

Les joueurs levèrent la tête vers elle ce qui eut pour seule conséquence Juliette s'enfonçant un peu plus dans son siège. Elle espérait rester invisible mais ces rugbymen là avaient de tellement bons yeux. Anthony monta les marches vers elle et s'assis à ses côtés.

- T'étais dans un salle état hier..., souffla-t-il.

- M'en parle pas, dit la jeune femme en mettant sa tête dans ses mains.

- Je parie que c'est Océane qui t'en entraîné dans tout ça..., rit le blond qui avait deviné le caractère de la jeune brune.

- Tu crois pas si bien dire...

La blonde releva les yeux vers le terrain et plus précisément vers Antoine, qui était entrain de boire une gorgée d'eau venant de sa gourde.

Anthony suivit le regard de la jeune femme, un sourire en coin apparaissant sur son visage quand il remarqua qui la blonde regardait avec attention.