Les mots du pardon (Antoine Dupont)

Chapitre 18 - La Dernière Étreinte

Le lendemain matin, c'était un réveil un peu spécial pour les joueurs et Juliette. Après cette nuit de folie suite à leur victoire, ils avaient du mal à trouver le sommeil. L'excitation, l'adrénaline, et l'euphorie de la veille les avaient gardés éveillés pendant des heures.

Quand ils se sont enfin réveillés, c'était avec un mélange d'épuisement et d'excitation. Leur victoire en Coupe du Monde était toujours au centre de leurs pensées, et ils se sont levés, avec des sourires fatigués mais heureux, pour commencer une nouvelle journée qui promettait d'être mémorable. La nuit courte n'avait pas entamé leur joie ni leur gratitude pour ce triomphe incroyable.

Aujourd'hui marquait le jour tant attendu où ils allaient quitter l'hôtel, après près de deux mois d'une aventure exceptionnelle, pour retourner à Paris. L'excitation était à son comble pour tout le petit groupe, qui était quand même triste car ils allèrent devoir se séparer à la fin de la journée.

Mais pour l'heure, ils allaient défiler sur les Champs-Élysées avec la Coupe du Monde, devant un public en liesse. C'était un honneur qu'ils savaient apprécier à sa juste valeur, et ils attendaient avec impatience de partager leur triomphe avec la ville et le pays tout entier, avec tout ceux qui avaient formé le 16ème homme lors de la compétition. C'était le couronnement de leur succès et le début d'une nouvelle étape de leur voyage en tant que champions du monde.

En ce début d'après-midi, chacun finissait sa valise afin de partir le plus tôt possible. Alors que Juliette terminait la sienne, un sentiment de nostalgie l'enveloppa. Les souvenirs de ces deux mois passés ici se bousculèrent dans son esprit. Elle se mit à repenser à tous les moments mémorables, aux victoires et aux défis qu'ils avaient relevés ensemble en équipe. C'était difficile de quitter cet endroit, mais elle savait qu'ils allaient passer un dernier bon moment ensemble à Paris avant qu'elle et une dizaine de joueurs repartent pour Toulouse le soir même.

Alors qu'elle finissait de se préparer, on toqua à sa porte. Elle ouvrit pour apercevoir Antoine, sa valise à la main.

- Tu es prête ? lui demanda-t-il.

- Oui je crois...ça fait bizarre de s'en aller, c'est passé si vite, se confit la blonde au demi de mêlée. Je crois que c'était vraiment une des plus belles périodes de ma vie. Quelque part, je n'ai pas envie de partir, même pas du tout.

La jeune femme jeta un dernier regard à sa chambre d'hôtel et ferma la porte, accompagnée de sa valise alors qu'Antoine mit un bras autour de ses épaules.

- Eh Ju' ne t'inquiète pas, le groupe se retrouvera vite. Si tu veux on pourra demander la permission pour que viennes pour les Six Nations, proposa le brun avec un sourire aux lèvres.

Le visage de Juliette s'illumina d'un sourire radieux lorsque Antoine lui annonça que, dans seulement quatre mois, elle pourrait peut-être à nouveau les rejoindre pour le Tournoi des Six Nations. Cette perspective de bientôt revoir ses nouveaux amis remplit son cœur de joie et d'excitation.

- Oh ça serait vraiment super...parce que là je crois que tout le monde me manqua déjà, dit-elle en souriant doucement.

- Tu sais je suis très impressionné, commença-t-il alors que les deux adultes descendaient en ascenseur. Dès que tu es arrivée ici, c'est comme si chacun des gars t'avais adopté directement. T'as apporté une vraie ambiance dans le groupe, comme un souffle d'air frais en fait.

Le compliment d'Antoine la toucha profondément. Un sourire sincère éclaira le visage de Juliette, tandis qu'elle répondit.

- C'est vraiment gentil de dire ça. J'ai été tellement bien accueillie, par tout le monde et c'est vraiment devenu comme une deuxième famille pour moi. Vous êtes tous formidables, sans exception, et j'ai adoré chaque moment passé avec l'équipe.