Première génération

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Après sa présentation au Symposium, William-Léandre continua à travailler sur ce projet avec assiduité, attendant leur verdict. Cela ne le ferait pas changer d'avis mais il attendait leur réponse. C'était un premier test pour voir ce que la galaxie pourrait penser de ses chevaliers mais de toute façon, il ne lâcherait pas l'idée, persuadé en lui même. Et comme il l'avait fait pour le reste, il prouverait que c'était une bonne chose à faire. Il ferait le maximum pour ça. Il se mit sur la station qu'il construirait pour eux, sachant déjà parfaitement ce qu'il voulait. Elle serait bien plus petite que Sreogane mais il en ferait un lieu incroyable. Il travailla dessus et sur l'équipement des chevaliers à bord de l'Artakis, excité et enthousiaste. Il terminait de concevoir son projet, s'apprêtant à construire tout ça lorsque le Symposium fut prêt à lui donner leur avis. Leurs avis pour être exact. Ils étaient partagés. Certains voyaient l'intérêt, d'autres étaient dubitatifs, d'autres avaient peur que ça dérape... Mais tous, sans exception, avaient décidé de lui faire confiance et de croire en lui après tout ce qu'il avait déjà réalisé et les multiples fois où il avait déjà prouvé sa bonne foi. Certains, les Asgard les premiers, savaient que s'il avait voulu prendre le contrôle de la galaxie et tout diriger, il l'aurait fait depuis longtemps, n'avait pas besoin de chevaliers ou de Symposium pour le faire et il n'avait pas besoin de se cacher derrière de bonnes volontés, loin de là. Ils voyaient cette idée comme une revisite de leur propre traité. On reconnaissait ses intentions honorables, le doute venait des autres et de ce qu'ils pourraient faire. Mais on le laisserait essayer et tenter de leur prouver que c'était faisable, comme il l'avait déjà fait par le passé.

Ce fut donc avec leur bénédiction mais sans la participation du Symposium qu'il poursuivit. Ils n'excluaient pas de servir de professeur pour ces chevaliers, seulement s'ils se montraient dignes de confiance. Cette réponse était plus que William-Léandre l'avait espéré aussi, il en fut plus qu'heureux. Quelques jours plus tard, ce fut avec stupéfaction qu'on assista à la construction de la station des chevaliers. Ce fut tout d'abord une intense lumière qui se manifesta en bordure de la nébuleuse près de laquelle Sreogane était implantée. Elle avait été visible de toute la station et beaucoup étaient sortis sur le spatioport pour voir. Aucun ne fut capable de dire ce qu'il se passait, leur technologie présente dans leurs stations annexes et leurs vaisseaux incapables d'analyser la chose. L'Artakis était juste devant cette lumière et un message de William-Léandre leur indiqua qu'ils n'avaient rien à craindre, qu'il était juste en train de créer la station des chevaliers. Ce fut avec un grand intérêt que l'on vint voir ça, tous incapables d'analyser aussi, on pouvait juste regarder. Et cela fut un spectacle saisissant.

Il y eut d'abord cette lumière blanche magnifique et douce, étrangement réconfortante. Puis, au fil des heures et des jours, on vit une structure apparaître et grandir à l'intérieur. Elle était faîte du même cristal que Sreogane, blanc avec des nuances de gris argenté parfois totalement opaque et parfois transparent. Son socle ressemblait à un bloc de roche qu'on aurait arraché à la terre en se fichant de la forme qu'il aurait. À l'intérieur, une boule de lumière caractéristique leur indiqua qu'elle serait alimentée de la même manière que Sreogane, par un petit soleil artificiel. Une fois le socle bien là, ce fut le reste qui apparut progressivement, comme par magie alors qu'ils étaient toujours incapables d'expliquer comment faisait William. Leur technologie n'était même pas capable de détecter la lumière ou l'énergie. Un château apparut, un château qui semblait sorti d'une ère médiévale terrienne. Mais pour l'albinos, il était surtout inspiré de Poudlard, en dix fois plus grand, plus impressionnant, plus atypique mais l'idée était là. Quitte a créer des chevaliers, il voulait y mettre tout ce qui lui avait fait aimer ça et ça avait commencé à Poudlard avec l'histoire de Gryffondor. Les chevaliers, c'était tout un esprit, toute une âme et il avait bien l'intention de faire vivre tout ça. Un peu de folklore ne ferait pas de mal et ça le faisait rêver, lui rappelait l'essence de cette idée.

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