Le magicien et l'enchanteur

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Alors que Merlin mettait tranquillement de l'ordre dans ses pensées, William-Léandre proposa aux sept chevaliers présents de rentrer au château pour se reposer, assurant qu'il s'occupait de Merlin. Ils le laissèrent donc avec lui, sachant que cela pourrait prendre du temps pour répondre à toutes ses questions. Ils retournèrent donc au château pour aller se reposer et reprendre leur entraînement. William-Léandre resta avec Merlin. Il amena deux fauteuils devant la baie vitrée de sa magie, l'invitant à s'asseoir, et cela n'étonna pas du tout ou très peu l'Ancien qui devait assimiler cela aux capacités psychiques d'une forme de vie évoluée ou à des systèmes technologiques. Et cela se confirma :

- Votre espèce est assez évoluée pour avoir ce genre de capacité cérébrale ? posa-t-il.

- Je n'ai pas vraiment d'espèce, s'amusa-t-il. Comme je vous l'ai dit, je suis unique. Mais question évolution je suis bien au dessus de vous et de vos frères et sœurs même élevés. Les capacités des Anciens, télékinésie, soin, télépathie... Tout cela n'est encore que d'un niveau de débutant pour moi.

- Vous semblez bien nous connaître et connaître l'Ascension.

- En effet, vous et votre processus d'évolution, jusqu'à l'Ascension, n'avez plus vraiment de secrets pour moi.

- Mais vous n'avez pas fait l'Ascension.

- Pourquoi le ferai-je ? L'Ascension telle que conçue par votre peuple est une impasse évolutive.

- Comment ça ?

- Pour donner une explication simple: la vie, les formes de vie et même tout ce qui est ne cesse jamais d'évoluer, d'avancer, de changer. Rien n'est jamais fini. Il n'y a pas de fin autant qu'il serait impossible d'identifier un véritable début. Tout est en mouvement. Mais cela fait des millénaires que les Anciens stagnent. Toute chose stagnante finit par s'éteindre un jour ou l'autre. Votre peuple a cru atteindre le bout, le mieux, le parfait avec l'Ascension mais il se trompe totalement. Depuis, il ne fait plus grand-chose si ce n'est regarder sans intervenir, méditer un savoir et des principes que vous avez depuis longtemps mais qui tournent en rond. Quand à vos lois et doctrines, pitié, c'est lamentable d'arrogance et de lâcheté.

- Vous avez une piètre estime de nous.

- Oui et non. J'admire votre œuvre et beaucoup de choses que vous avez faîtes. En revanche, je déplore certains de vos choix qui ont aujourd'hui des impacts sur des milliards de vies et je déplore ce que vous êtes actuellement.

- Ascension serait une impasse selon vous ? C'est pourtant la suite logique de notre espèce.

- L'impasse n'est pas l'Ascension mais ce que vous en faîte, corrigea-t-il. Vous vous croyez supérieurs avec ça mais c'est totalement faux. Sachez Moros, qu'aucun Ancien même élevé ne me connaît parce qu'ils sont incapables de me voir, de voir ce que je fais ou ce que je cache à leurs yeux. Ils n'ont pas encore vu Sreogane, ni les chevaliers, ni rien de ce que j'ai fait et je leur cache votre réveil en ce moment même, dit-il en le stupéfiant.

- C'est impossible.

- Bien sûr que non. Mon espèce, ce que je suis, transcende déjà depuis longtemps les différents plans d'existences. Le plan d'existence de votre peuple, l'Ascension, c'est encore un niveau débutant pour moi. Sachez que je peux les empêcher d'intervenir contre vous, même s'ils s'y mettent tous en même temps, dit-il en l'ahurissant.

- Pourquoi être venu me chercher ?

- Nous ne savions pas que c'est vous que nous trouverions au bout du chemin, répondit-il. Nous pensions trouver une part de vos recherches ou votre Sangreal. Si nous les cherchions, c'est parce que je suis conscient de la menace Oris pour cette galaxie et que je voulais donner un moyens aux peuples de cette galaxie de se défendre si besoin. Je sais beaucoup de choses et mes capacités sont grandes mais je suis très prudent dans mes interventions auprès des autres espèces.

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