Chevalier

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Dans les jours qui suivirent, il fut courant pour William-Léandre de passer du temps avec Valencia avide de questions à son égard. Il s'entraînait à l'épée avec elle, lui montrant plusieurs choses. Elle avait été surprise de ne pas le voir s'intéresser à l'entraînement des aspirants chevaliers. Il était allé voir mais s'en était vite désintéressé. Lui et son équipe avaient visité les archives avec Antonius, ainsi que toute la ville, les gens très ouverts avec eux en faisant leur connaissance. William savait parfaitement où était ce qu'il voulait, ayant lu dans les esprits de tous, sachant parfaitement mais il ne voulait pas bousculer les croyances de ce peuple qu'il appréciait déjà énormément. Et puis, ce que Merlin avait fait ici pouvait aussi être un bon enseignement, surtout pour une certaine jeune fille chevaleresque. Il cherchait donc un moyen et il avait bien une idée, hésitant pourtant encore sur le comment aborder la chose. Et puis finalement, il s'était dit qu'il était magicien non ?

Aussi ce matin là, alors qu'il marchait dans la ville avec le gouverneur et quelques autres, il les entraîna discrètement vers un certain endroit, s'arrêtant net lorsqu'il arriva tout près.

- William ? appela Charles intrigué.

- Qu'est-ce qu'il y a par là ? demanda-t-il en regardant dans la dîtes direction.

- Rien d'important, répondit le gouverneur avec une telle tension qu'ils ne la manquèrent pas.

Cela n'empêcha pas William-Léandre d'y aller, avançant une main vers la porte à priori banale qui l'intéressait. Dés qu'il voulut la toucher, ce qui avait tout d'un champs de force apparut pour l'en empêcher.

- Il y a un sortilège sur la porte, renseigna le gouverneur décidant finalement de lui parler. Vous avez senti sa magie ?

- Oui, répondit-il. C'est une magie de très bas niveau. Vous n'êtes pas obligé de répondre mais, quel mage a ainsi scellé l'une de vos maisons ?

- Merlin, répondit-il l'air dérangé par le nom. Merlin considérait Camelot comme un refuge et il a passé beaucoup de temps ici. Cependant, beaucoup d'entre nous pensent qu'il était maléfique.

- Pourquoi cela ? demanda Charles.

- Cette porte donne sur sa bibliothèque. Il a scellé l'endroit et maudit tout ceux qui oseraient y aller. Si quelqu'un entre, le chevalier noir apparaîtra et sèmera la mort dans la ville.

- Je vois.

- Je me demandais, hésita l'homme, plusieurs d'entre nous se demandaient...

- Dîtes moi, pria William-Léandre avec douceur.

- Vous êtes magicien, est-il possible d'enlever la magie de Merlin et de nous libérer de ses maléfices ?

- C'est possible, répondit-il en surprenant agréablement les villageois autour d'eux. Je peux certainement retirer cette malédiction si vous le souhaitez. Seulement, je dois vous prévenir. Si je m'engage là dedans, j'affronterai ce chevalier noir et je ne m'arrêterai pas avant qu'il ait été détruis avec les sorts de Merlin. Mais ce genre de malédiction, pour être levée nécessite une clef. Une clef que je ne pourrai découvrir que lorsque j'aurai commencé. Donc, j'aurai besoin de vous pour me l'apporter pendant que j'affronterai le chevalier.

- Nous on peut le faire William, intervint Charles.

- Non. Moi je vais resté affronter le chevalier et vous, vous allez devoir entrer dans la bibliothèque de Merlin et trouver l'endroit où le sortilège est ancré. Vous vous occuperez d'ouvrir la première serrure mais nous aurons besoin de vous pour la seconde, dit-il au gouverneur. Prenez le temps d'y réfléchir, dit-il avec attention. Je me conformerai à votre volonté.

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