Chapitre 6: Les Nox

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 Ce fut jusqu'à un petit assemblement de belles cabanes ornées de végétaux niché dans la forêt que William-Léandre suivit Lya dans un silence paisible. Tout deux marchaient légèrement, sans faire le moindre bruit, n'écrasant jamais la moindre plante. Il y retrouva Teal'c qui regardait avec horreur ses coéquipiers quasi morts déposés devant lui. L'albinos sentit nettement que le Jaffa ennemi blessé avait été amené aussi mais il ne fit aucune remarque. Des semblables de Lya étaient là, lui souriant gentiment. Il leur rendit d'un beau signe de tête avant de se tourner vers Teal'c, posant une main sur son épaule :

- Teal'c ? appela-t-il doucement.

Lya leur désigna sans un mot le centre du camps où des troncs étaient disposés en guise de sièges et le jeune homme comprit.

- Venez, dit-il en entraînant le Jaffa.

Celui-ci se laissa faire et il le laissa encaisser un moment. Il nota que les armes de l'homme avaient disparus. On lui avait laissé les siennes mais il les déposa dans un coin, pas du tout surpris de les voir disparaître, souriant à cela. Il avait compris qui était ce peuple, comprenant, heureux de les rencontrer. Il y eut un long moment de silence avant que Teal'c ne relève le regard vers lui :

- Pardonnez moi William-Léandre Langford, dit-il.

- Pourquoi ? demanda-t-il doucement.

- J'ai un moment pensé que vous étiez lâche, dit-il. Je le regrette beaucoup. Vous aviez raison. Nous aurions dû vous écouter. Vous ne vouliez que nous protéger. Je suis désolé.

- Excuses acceptées. Teal'c, vous devez apprendre, dit-il gravement. Le courage est une grande qualité de guerrier. Seulement, la patience et la raison sont encore plus précieuses pour se battre. L'impulsivité et la rage vous mèneront à la mort. Certains combats ne doivent pas être menés. Savoir reconnaître que l'on ne peut vaincre, ne pas engager de batailles insensées, c'est la sagesse du guerrier. Si vous mourrez stupidement, vous ne pourrez plus combattre. Je sais que vous brûlez d'apporter la paix à votre peuple et à tout les peuples opprimés par les Goa'uld mais vous n'arriverez à rien de la sorte. Vous devez être patient, raisonné.

- Je comprend. Je vous remercie pour cette leçon, dit-il en s'inclinant profondément. Je vous écouterai à l'avenir, vous êtes sage.

- Vous ne devez pas m'écoutez, dit-il en le surprenant. Vous devez apprendre par vous même à comprendre tout cela.

S'il ne comprit pas totalement, Teal'c lui donna un signe de tête respectueux. Ils restèrent en silence et finalement, Lya revint chercher Teal'c, l'incitant à la suivre de quelques gestes doux. Le Jaffa regarda William-Léandre qui lui donna un signe de tête et un sourire. Il la suivit alors pour aller voir ses camarades soignés, hors de danger bien qu'encore inconscients. Lorsqu'il ressortit, il s'inclina devant leurs sauveurs pour les remercier avant de prévenir l'albinos qu'il partait faire un tour pour reconnaître les lieux. Lya revint alors avec ses semblables. Un semblait légèrement plus âgé qu'elle, un autre ancien et un dernier enfant. Celui-ci s'approcha d'ailleurs avec un immense sourire, prenant place près de lui.

- Je suis Nafrayu, se présenta-t-il joyeusement dans sa langue chantante et douce.

- Je suis William, répondit-il en lui souriant.

- Vous n'êtes pas comme vos amis, nota un autre. Êtes-vous d'un autre peuple ?

- Non, je suis originaire du même monde que ceux que vous avez soigné. Cependant, je suis aussi très différents d'eux. Ils l'ignorent. Ils ne sont pas prêt à savoir. Le peuple de mon monde est jeune. Il doit encore apprendre beaucoup de choses. Je suis unique chez moi et je suis unique dans l'univers, dit-il en les surprenant. Pourtant, leur monde est mon monde, son peuple mon peuple. Alors j'essaye de leur apprendre discrètement.

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