Chapitre 2: La Porte des Etoiles

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 Ce jour là, ce fut vêtu d'une chemise blanche, d'une veste et d'un pantalon de costume noir que William-Léandre se laissa conduire à cette mystérieuse base militaire où sa mère travaillait. À vingt ans, il n'était ni grand ni petit du haut de son mètre soixante quinze. Il avait un physique entretenu et finement musclé par le sport qu'il faisait, des traits harmonieux. Ses yeux rouges brillants ressortaient sur sa peau impeccablement blanche, comme ses cheveux lisses tombant sous ses épaules. Une paire de diamants noirs ornait ses lobes d'oreilles, une belle montre à l'un de ses poignets, l'autre portant un mala tibétain enroulé autour de lui, un cadeau du Dalaï Lama auquel il tenait beaucoup. Une amulette amérindienne, là encore cadeau précieux de l'une de ses rencontres, pendait à son cou sous sa chemise avec d'autres de nombreuses origines.

Il faisait le trajet seul. Un militaire était venu le chercher, sa mère déjà sur place vraisemblablement et il se demandait vraiment ce qu'il allait voir, excité bien qu'il ne le montre pas. Si l'armée tenait ça secret, ça devait être énorme. Il savait qu'il devait arriver en même temps que le Docteur Jackson et il était intrigué de rencontrer cet homme qui détonnait agréablement dans la profession. Il arriva finalement à destination et on le fit sortir de voiture pour ensuite traverser tout un tas de contrôles et signer un pavé de documents. Passant il ne savait combien de systèmes de sécurité, on l'emmena ensuite dans la base et en sortant de l'ascenseur, il repéra un groupe marchant un peu en avant, le soldat l'accompagnant lui signifiant qu'il s'agissait du docteur Jackson et des autres chercheurs déjà affectés au programme. L'homme à l'aura des plus agréable devait être descendu quelques secondes avant lui. Il marcha derrière sans s'annoncer, curieux de les observer un peu. L'homme qui accompagnait Jackson se présenta comme le docteur Garry Meyers, une dame les rejoignant une seconde plus tard disant s'appeler Barbara Shore expliquant qu'ils étaient dans une ancienne base de missiles nucléaires réaffectée.

Puis ils entrèrent dans une salle indiquée « salle de recherche », William-Léandre toujours discret à l'arrière. Là, ils découvrirent de grandes dalles de pierres formant un cercle trônant au centre d'une pièce où quelques personnes fourmillaient. Elles étaient frappées de hiéroglyphes et d'autres symboles. Alors qu'il observait cela, comme Jackson qui s'approchait l'air fasciné, il trouva la présence de sa mère. Se tournant un peu, il la vit venir vers lui avec un grand sourire, prenant son bras alors que ceux qui les avaient vu observaient le jeune homme albinos avec curiosité. Il reporta son attention sur la pierre, devinant qu'il était là pour ça, ses yeux analysant déjà ce qui y était écris, sa vue exceptionnelle percevant sans mal chaque gravure même abîmée. Sa mère le laissa après quelques secondes pour s'avancer vers Jackson qui semblait émerveillé.

- Bienvenu docteur Jackson, salua-t-elle en lui tendant une main qu'il serra tout en regardant la pierre.

- Où l'avez vous trouvé ? demanda-t-il enthousiaste.

- À Gizeh, sur le plateau 1928, répondit Catherine.

- 1928, bredouilla Jackson, j'ai jamais rien vu de ce genre. C'est extraordinaire, dit-il en la faisant rire et sourire les autres.

Il s'approcha un peu plus alors que Catherine répondait :

- Ce n'est pas étonnant puisque personne ne l'avait vu avant, s'amusa-t-elle.

- Il y a deux frises de hiéroglyphes, intervint Meyers. Ceux du cercle intérieur sont classiques mais sur la bordure comme dans le cartouche central, il y a une forme d'écriture que nous n'avions jamais vu.

- Oui, ce ne sont pas des hiéroglyphes, confirma Jackson, j'ai bien l'impression qu'il s'agit d'une écriture cunéiforme.

- Oui, approuva Catherine.

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