Liza [ Sous contrat d'édition ]

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 19

Point de vue de Liza

La vie est en perpétuelle mutation.

Un coup tu es heureux, un coup tu es triste.

Je ne sais pas dans quel sens va ma vie.

Je ne sais pas non plus qui est qui.

J'ai l'impression que tout le monde a une face cachée.

Je regarde les vagues de la mer qui s'écrasent sur les rochers. J'ai comme l'impression que chaque vague emporte chacun de mes soucis avec elle.

Le courant d'air me fait un grand bien. Les larmes tombent, je me libère en même temps. Je repense à ma vie avant que Kezer n'y fasse irruption.

Malgré la douleur, je me rends compte qu'il y a la beauté dans chaque petite chose. Je me suis éloignée de Leah mais je culpabilise quand même.

Je me suis rapprochée de Théo alors que je ne m'y attendais pas du tout. Jace, je ne sais pas ce qu'il me veut.

Je ferme les yeux, j'oublie tout autour de moi et ne me concentre que sur le son des vagues. Je sèche mes larmes puis m'étale sur le sol le regard vers le ciel, les yeux fermés.

Je me sens allégée, je n'ai pas envie de me réveiller.

_ On t'a jamais dit que c'était dangereux de dormir sur le sol ? Surtout au bord de la mer

Je me réveille en sursaut et vois Théo devant moi.

_ T'ai-je fait peur ? M'interroge ce dernier en s'allongeant à mes côtés alors que je viens de reprendre ma position de départ.

- Le ciel est beau, n'est-ce pas ? M'interroge t-il à nouveau

Je reste silencieuse face à sa nouvelle interrogation. J'observe les nuages ☁️ qui donnent une beauté sans pareille au ciel.

_ J'ai parfois l'impression d'être dans un film. Commencé-je en levant ma main vers le ciel comme si j'allais pouvoir atteindre les nuages. Tout ce qui m'arrive me paraît si irréel... Tellement irréel que j'ai du mal à y croire. Continué-je. Ma vie a changé en une fraction de secondes. Tout s'est passé tellement vite... tellement vite que je ne sais plus ce qui m'est arrivé. Je voudrais remonter le temps et retourner dans le passé.

_ Mais hélas, tu ne peux pas. Me coupe t-il. Tu ne peux pas le faire Liza. Tu ne peux pas remonter le temps. Tout ce que tu peux faire c'est de tenir debout et de te battre tout en profitant de l'instant présent. Ne te laisse pas abattre par tout ça. Sois juste forte. Tu verras qu'avec un peu plus de volonté, ça ira. Je crois en toi donc n'abandonne pas.

Je reste silencieuse et lui souris chaleureusement lui tendant ma main pour qu'il m'aide à me relever. Nous marchons au bord de la mer. Mes sandales en main, je le lance des jets d'eau à coup de pieds. Ma robe s'envole avec le vent, j'essaie tant bien que mal de la maintenir sous le rire moqueur de Théo qui semble être amusé de la situation. Je le suis dans ce fou rire.

Au moment où je m'y attendais le moins, il me mouille littéralement. Il va me le payer.

Je lui cours après pour le rattraper pour ainsi me venger.

Qu'est-ce qu'il est rapide !

Il se tient à quelques mètres de moi !

_ T'es déjà fatiguée ? Dommage. J'te croyais plus rapide que ça. Me provoque ce dernier pendant que je reprends mon souffle.

Je lève mon visage vers lui, lui souris oubliant le rythme accéléré de ma respiration. Je marche en sa direction. Il ne bouge plus et me regarde arriver les mains dans ses proches. Une fois près de lui, je le prends dans mes bras sans hésitation. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai envie de rester ainsi pour toujours. Il me tapote l'épaule. Je sens sa respiration, et les battements de son cœur qui s'accélèrent. Nous avons fait abstraction des vagues qui mouillent nos pieds. Je relève mon visage pour plonger mon regard dans le sien. J'ai jamais remarqué ses beaux yeux. Ses iris noisettes sont entourées par des pupilles toute blanches. Ses lèvres fines rosées glissent un sourire charmeur qui laisse entrevoir ses dents toutes blanches. 

_ Rentrons. Me dit-il en gardant toujours son regard dans le mien

_ Oui. Responds-je en me détachant de lui.

Une pincée de minutes plus tard, nous arrivons chez nous. Je traverse la porte après l'avoir remercié pour le trajet.

A ma grande surprise, la maison est calme et vide. J'ai beau crié pour savoir s'il y avait quelqu'un mais en vain.  Je me demande ce qui a bien pu se passer. N'ayant eu aucune réponse à mes interrogations, je vais directement dans ma chambre. Je prends une douche puis me change.

La sonnerie de mon téléphone retentit, j'empoigne mon engin de communication et décroche. C'est ma mère à l'autre bout du fil me faisant comprendre qu'ils sont au commissariat avec Kezer. Je ne comprends absolument rien.