𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 13

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Point de vue externe

Dans un parc se trouvaient deux jeunes gens, une fille et un garçon.

La fille avait l'air dévastée alors que le garçon venait de lui tourner le dos. On aurait dit une rupture mais j'en doute fort. Car si c'était le cas, la fille aurait essayé de retenir son prince.

Elle regarda l'écran de son engin de communication un moment avant de laisser apparaître de l'inquiétude sur son visage, elle s'empresse vers la sortie du parc.

La tombée de la nuit était au rendez-vous. Alors que le soleil avait disparu derrière les nuages, la route que longeait la jeune fille était de plus plus sombre. A peine quelques lumières éclairaient son chemin.

Cette route était aussi déserte que les couloirs du lycée quand les élève sont en cours.

_ Ça va beauté ? Lui demanda un garçon qui venait d'apparaître

Elle lui lança un regard noir avant de continuer sa route.

_ Eh où penses-tu pouvoir aller comme ça ? Dit le garçon en la tirant en arrière à l'aide de son sac à dos.

La jeune fille se retourna puis lui lança un ultime dernier noir qui le fit fuir.

_ Non ça va... Ça va. Je comptais m'en aller de toute façon. Rétorqua le garçon avant de prendre la fuite.

Point de vue de Liza

La vie, elle est trop étrange.

Les gens, ils finissent tous par nous trahir un jour.

La confiance ? Elle se gagne en gouttes et se perd en litres comme a su le dire Jean Paul Sartre.

Cette fille était ma meilleure amie. Je me demande comment a-t-elle pu me trahir de la sorte. Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Je ne comprends pas.

Cette vie me saoule. Je voudrais y mettre fin. D'abord ce maudit Kezer et voilà que Leah me fait un coup pareil.

Je ruais dans cette rue si sombre. Je regarde l'écran de mon téléphone qui vient de s'allumer pour afficher 18h45min suite à la réception d'un message qui vient de Théo. Je me demande comment a-t-il pu avoir mon numéro. Vu l'obscurité, on dirait qu'il est 19h. Cela est sûrement dû à la tempête qui s'annonce.

J'empresse les pas d'avantage. Je suis enfin arrivée chez nous. Chose étrange, j'ai l'impression que ça m'a manqué de rentrer à la maison.

Je trouve la porte entrouverte. Je pousse et me retrouve face à un salon... Vide. Il n'y a personne. Pourquoi ma mère m'a-t-elle écrit alors ?

J'escalade les marches et je peux entendre des voix. Je peux reconnaître celles de ma mère, mon père et Kezer et une autre qui m'est inconnue.

_ Sérieusement James, comment as-tu fait pour te retrouver dans cet état ? Rétorque ma mère

_ Chérie, tu n'as pas à t'énerver. C'était un accident. Se défend mon père

_ Un accident, dis-tu ? Ne penses-tu pas que nous avons assez de problèmes comme ça ?

_ Arrêtez de vous enflammer comme deux gamins. Leurs arrêta Kezer

_ Eh bien, Mr O'Brien doit juste se reposer pendant quelques jours et tout ira pour le mieux. Rétorqua la voix de l'inconnu

_ Merci docteur. Le remercie ma mère

_ Bonsoir tout le monde. Dis-je en traversant la porte.

J'entre et trouve mon père allongé sur le lit avec un médecin qui rangeait ses affaires accompagnés de maman et Kezer se tenant des deux côtés du lit.

_ Viens là princesse. Me propose mon père en écartant ses bras sûrement pour que je l'enlace. Alors là, non il se trompe largement

_ N'oubliez pas ce que je vous ai dit. Quant à moi, il va falloir que je vous laisse. Nous dit le médecin en quittant la pièce.

Je m'approche de mon père, lui demande ce qui lui est arrivé, et il me fait savoir qu'il a trébuché dans les bois où il se trouvait avec son soit disant petit frère. Cette histoire est très étrange.

Sans dire un mot, je sors de la pièce pour aller dans ma chambre. Je prends une douche, j'enfile un short et un débardeur puis me faufile dans mon lit.

J'arrive pas à dormir. Je tourne dans tous les sens. Il fait frais. J'ai l'impression que la fenêtre est ouverte. Je me lève pour aller voir mais non, je me suis trompée. C'est juste qu'il pleut. Le son des gouttes d'eau tombant sur le toit de la maison, laisse entendre une douce mélodie agréable à mes oreilles.

J'allume la lumière de ma chambre qui était éteinte, et, cette vue à travers la vitre de la fenêtre est juste magnifique. Je pense que je pourrai passer des heures à contempler ce spectacle.

_ Te souviens-tu de notre danse sous la pluie ? Cette voix... je pensais que ce cauchemar avait pris fin. Je sens son souffle s'écraser sur ma tempe ce qui me fait frissonner. Cette sensation de frisson traverse chaque parcelle de mon corps glacial en cette nuit pluvieuse.

Il m'a englouti dans ses bras. J'ai tout de suite envie de pleurer. J'ai peur. Je sais pas quoi faire.

_ Ne me laisse pas Eliza. Je t'en conjure. Ne me laisse pas tout seul. Toi seule sait à quel point j'ai peur des tonnerres. Me supplia t-il après m'avoir retourné face à lui en me serrant très fort dans ses bras. A ce moment, les larmes perlèrent mes yeux jusqu'à tomber sur mes joues qui étaient posées sur son épaule droite.

_ Je... Je suis désolé. Je sais pas ce qui m'a pris. Bafouilla Kezer en me repoussant tout en reculant d'un pas.

_ Es-tu fier de ce que tu fais ? Lui questionnai-je en avançant d'un pas

_ Je...

_ Tu quoi Kezer ?!! J'en peux plus moi ! M'écriai-je en lâchant un sanglot. Tout le monde le sait maintenant. Tu entends... Tout le monde le sait à présent ! Ajoutai-je entre deux sanglots. T'es un monstre. Sors de ma chambre putain !! M'écriai-je à nouveau en suffoquant. Il obéit et prit la porte

Liza [ Sous contrat d'édition ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant