Quand les étoiles s'entrelacent

Chapitre 17

   Emma

Site archéologique de Ponpéi

Nous nous sommes levés tôt pour pouvoir intégrer le premier groupe de visite, mais finalement, nous faisons la découverte du site de notre côté.

Cela me fait réellement bizarre d'être ici, sachant que des milliers de personnes y sont décédées. Nous visitons, en réalité, un tombeau.

Ce que je vois autour de moi est magnifique. Nous sommes tous les deux, Lee est moi, main dans la main, en train de réaliser mon rêve. Que pourrait-il se passer ? Rien. Les vestiges sont d'une beauté sans nom. Nous nous attardons devant la statue de Faune dansant, à l'entrée de la maison du même nom.

– Elle semble être éblouit par le soleil. Gloussais-je.

– Oui, c'est vrai. Me répond-il avant de m'embrasser sur le front.

Nous continuons la visite par la maison du Faune, construite au IIe siècle avant J.-C., ce que je trouve exceptionnelle.

Nous passons en revue le reste du musée avant de sortir dehors pour nous diriger vers les vestiges du l'arène.

***

– Tu es très belle aujourd'hui. Me murmure Lee à l'oreille. Je l'embrasse avant de la remercier.

***

– Oh ! Là ! M'écriais, avant de m'avancer vers un petit coin de l'arène sans trop de monde.

Lee, qui a mon téléphone, se prend pour un photographe hors pair, cherchant différents angles et me demandant de poser de plusieurs façons différentes.

– C'est bon, tu as fini le photographe, là ? M'exaspérais-je

– Tu veux une belle photo pour ton insta ou pas ? Me questionne-t-il. j'acquiesce de la tête et quelques clic plus tard, je peux enfin voir le résultat.

Je reste stupéfaite quand je vois ses photos.

– Oh, Lee, woah... C'est...

– Tu n'aimes pas c'est ça ? J'étais sûr que ça ne te plairais pas... Me coupe-t-il

– Non ! Non ! Elles sont magnifiques, je les adore. Merci. Lui murmurais-je avant de l'embrasser.

Je me suis maintenant habituée à sentir ses lèvres sur les miennes et sa barbe de trois jours rugueuse sur ma joue.

Je m'apprête à la poster, en capture : « Merci pour ce voyage, xoxo » quand cette idée me traverse la tête.

– Lee ?

– Oui, mon ange ? Me demande-t-il. Quand il m'appelle ainsi, tout mon être frissonne, j'adore.

– C'est quoi ton compte Instagram, pour que je puisse te taguer. Le questionnais-je. Mais à cette question, il devient livide, comme si ce dernier venait de voir un fantôme.

– Je n'en ai pas, mon ange. Balbutie-t-il avant de prendre mon poignet pour me rapprocher de son corps et de m'embrasser.

***

Je crois passer les meilleures vacances de ma vie.

Est-ce parce qu'elles sont gratuites ou parce qu'elles sont en compagnie de Lee ? Je pense à un mélange des deux.

Nous sommes en route pour le zoo de Naples, dans la voiture louée par Lee.

Je ne suis pas très forte en logo, mais j'ai bien cru reconnaître une Tesla, même s'il dit l'inverse.

Je regarde par la fenêtre quand je le reconnais, cet air. Cet air, très familier, celui qui rentre en tête dès les premières notes et qui même si nous ne parlons pas un mot d'Italien, nous le chantons. Et en un regard, nous nous comprenons, Lee augmente le son de la radio, alors que j'agrippe mon téléphone pour mimer un micro.

– Che confusione, sarà perché ti amo ! Nous nous écrions. Tout le reste n'est qu'une cacophonie, croyant qu'on parle italien alors que pas du tout. Nos regards se recroisent alors que la fin de la musique arrive. Je ne comprends pas réellement ce qui se passe, mais je sens ma main se soulever pour venir se placer sur le levier de vitesse, la sienne par dessus. Je souris bêtement.

***

Nos mains ne se sont toujours pas quittées, alors que nous nous baladons dans le zoo. J'accours quand, au loin, j'aperçois les girafes, mon animal favori. Je le pointe du doigt alors que je me retourne vers Lee, qui lui, est en train de rire. Il s'avance vers moi avant de me soulever de la terre et de m'embrasser.

***

– Regarde comment elle est belle celle-ci ! M'écriais-je alors qu'une girafe vient manger le foin que j'ai récupéré dans ma main. Lee en a aussi, mais a beaucoup moins de succès, alors il fait la moue, tel un enfant.

– Ouais, je voudrais que cela soit mon cas, également... Maugrée-t-il

– Ce n'est pas grave ! Moi, j'adore les girafes, leur donner à manger était un de mes rêves, maintenant accompli. Tu peux être heureux pour cela. Déclarais-je

– Et je le suis, mon ange. Me dit-il avant de m'embrasser.

– Je t'aime. Lui soufflais-je sur ses lèvres. À cet instant, je voudrais retenir les mots qui ont filé tout seul, mais c'est maintenant trop tard.

Lee

– Je t'aime. Me souffle-t-elle alors que je l'embrasse.

Beaucoup de choses se bousculent dans ma tête lors de sa déclaration, mais la plus importante, le fait que je lui mens, depuis le début, qui plus est.

Si tu savais, Emma. Si tu savais que je te mens, tu ne m'aimerais certainement pas, je te le dis. Si tu savais qui je suis réellement, Emma. Je suis désolé, tellement désolé de te mentir ainsi. Je t'en fais la promesse, je te le dirai. Au cours de ce voyage, je te dévoilerai ma véritable identité, je te le jure. Je t'aime Emma, moi aussi.

Je sors au plus vite de mes pensées, en priant pour ne pas avoir installé de blanc.

– Moi aussi, je t'aime, Emma. Lui déclarais-je.