Chapitre 14

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  Chapitre 14 Lee

New York, septembre

New York est une si belle ville gâchée par le fait que je vais la voir. Si je suis en ce moment même dans les rues de Gotham, ce n'est pas pour visiter, loin de ça. Je regarde ma montre.

– Merde ! Je vais être à la bourre ! M'écriais-je alors que je me mets à courir.

***

– Lee ! S'émerveille-t-elle

– Aya. Marmonnais-je alors qu'elle s'approche de moi. Je sais par avance ce qu'elle s'apprête à faire, alors je la repousse, gardant une distance entre nous. Nous sommes dans une des loges prêtées pour l'interview en attendant notre entrée.

– Ne me touche pas ! M'écriais-je. Elle semble surprise par ma réaction et tente encore une fois de s'approcher de moi.

– Qu'est-ce qui se passe, mon amour ?

– Arrête.

– Arrêter quoi, mon amour ? Me questionne-t-elle comme si tout cela était normal.

– CA ! Tout ça putain ! Tu sais pertinemment que nous ne sommes pas ensemble ! Et que de plus, je ne t'aime pas merde ! Tu m'embrasses de force à chaque fois. Dès que l'on se voit, c'est-à-dire tous les uns à trois mois, tu m'agresses ! M'égosillais-je

– N'as tu pas marre de raconter des stupidités comme ça tout le temps ? S'énerve-t-elle en attrapant mon poignet.

– Lâche-moi putain ! Hurlais-je. À cet instant, je me demande comment personne n'entend notre conversation des plus mouvementée.

– Qu'est-ce qui te prends, mon amour ? Me demande-t-elle en essayant tant bien que mal de placer ses lèvres contre les miennes. Je la pousse encore une fois en avant et elle tombe sur le sofa situé derrière elle. Une part de moi aurait préféré qu'elle tombe à même le sol, sans rien pour la retenir.

– Maintenant, arrêtes tout. Arrête de m'embrasser de force, ce qui par ailleurs est considéré comme une agression sexuelle. Aya, je ne sais plus comment te le faire comprendre, mais je ne t'aime pas. Je ne t'ai jamais plus aimé qu'une amie et toi, tu as tout détruit. Les simples sentiments qui me restent à ton égard sont ceux de dégoût en te voyant et d'empathie. Oui d'empathie. Je me demande bien ce que tu as pu croire pour penser que je t'aimais, mais saches que ce que tu as cru n'était qu'illusions.

Mon monologue terminé, je ne comprends pas réellement ce qu'il se passe, mais ce que je sais, c'est qu'en une fraction de seconde, l'épiderme de ma joue devient brûlant alors qu'elle s'éloigne de moi avec en bonus, un doigt d'honneur.

Et voilà, ça c'est fait.

Voilà la preuve, celle qui me manquait pour prouver mes agressions. J'ai cru que Joshua avait encore eu l'idée d'un plan farfelu, mais il s'est avéré génial. Grâce au micro dans ma chemise et à la caméra - très mal dissimulée - derrière un pot de fleurs, tout ce qui vient de se passer dans cette salle a été retranscrit en direct sur les chaînes de télévision américaines.

Au même instant, le micro annonce mon nom et celui de mon ex-amie.

Elle rentre en première et j'ai le plaisir de l'entendre se faire huer. La horde de fans comprise dans le public lance des insultes qu'elle ne comprend sûrement pas.

J'entres quelque temps plus tard avant de me faire saluer par ces mêmes personnes. Aya ne comprend réellement rien à ce qui vient de se passer. Elle s'approche de moi avant de vouloir m'embrasser.

Elle n'a effectivement rien compris.

- Lâches-le odieuse odieuse personne ! Lance une fan avant que tout le public se remet à l'insulter.

***

Finalement, cette interview a été annulée et j'ai donc la chance de repartir à Paris plus tôt.

***

Ce mois de septembre s'annonce doux mal-grès que les feuilles des arbres commencent déjà à s'assombrir.

Dans la rue, plusieurs personnes viennent me voir, pour m'accorder leur soutien. J'autorise certaines à m'enlacer avant de véritablement tracer pour l'aéroport. J'ai hâte de la retrouver, hâte de la revoir, hâte de l'embrasser de nouveau. 

Quand les étoiles s'entrelacentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant