☆| 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟖

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☆ 𝐀𝐯𝐞𝐫𝐲 𝐏𝐫𝐞𝐬𝐭𝐨𝐧

Liam resta silencieux pendant quelques instants, ses yeux fixés sur son assiette. Puis, il leva la tête vers moi, son regard empreint d'une certaine colère.

– Un psy pour les couples ? répéta-t-il lentement, comme s'il pesait mes paroles. Sérieusement ? C'est toi qui as un problème, pas moi.

Aie, ça, ça faisait très mal.

Mes yeux s'écarquillèrent devant la réponse de Liam. Sa réaction était encore plus froide et distante que je ne l'avais imaginé. Je sentis une boule se former dans ma gorge, m'empêchant de répondre immédiatement. J'avais toujours voulu voir un psy, pour m'aider à surmonter le viol, mais je n'avais jamais osé demander à Liam de me payer les séances. Je serrais mes poings, retenant mes larmes.

– T'as raison... Je suis désolée.

J'étais le problème.

Les mots sortirent de ma bouche dans un murmure, marquer de déception et de tristesse. Je baissai les yeux, essayant de contenir mes émotions qui menaçaient de déborder.

– Je... Je pourrais aller voir un psy, moi toute seule ?

Il lâcha un rire et planta son regard bleu et froid dans le mien.

– Ça ne te rendrait pas moins dégoûtante. Et puis avec quel argent ? Ne crois pas que je vais dépenser des milles et des cents pour toi, Av.

Les paroles de Liam résonnèrent douloureusement dans mes oreilles, creusant un fossé encore plus profond entre nous. Les larmes menaçaient de jaillir de mes yeux, mais je me forçai à garder ma dignité. Mais il avait raison, il faisait déjà beaucoup de choses pour moi, je ne pouvais pas encore demander plus.

Les mots de Liam étaient cinglants, mais je savais qu'il avait raison sur un point. Je ne pouvais pas compter uniquement sur lui pour subvenir à tous mes besoins, y compris mes besoins émotionnels. Je me levai pour aller mettre tout à la poubelle tandis que Liam s'était levé aussi pour boire son café près de la grande fenêtre.

– Je veux voir un psy, répétai-je en passant une main dans mes cheveux bruns.

– Ah oui ? demanda Liam d'un ton moqueur. Et avec quel argent ? Je ne vais pas payer parce que ma copine est folle. Contente-toi d'être là et d'être jolie.

– Je suis pas folle, je suis malheureuse.

Son visage se ferma, exprimant soudainement de la rage.

– Je te rends malheureuse ? Répète, j'ai du mal comprendre.

J'étais malheureuse à cause de moi-même, pas de lui. Ce n'était pas mon intention de lui faire croire l'inverse.

Ma gorge se noua à mesure que la tension montait dans la pièce. Je sentais que mes paroles avaient touché une corde sensible en Liam, mais je ne voulais pas le blâmer pour mon mal-être. Je cherchais simplement à trouver un moyen de soulager ma souffrance intérieure.

– Non, Liam, ce n'est pas ce que je voulais d...

Mais je fus rapidement coupé par une gifle de sa part. Je portai immédiatement ma propre main à ma joue qui devenait chaude. Son coup avait été violent et lourd, me faisant plus mal que les autres fois.

– Je te rends malheureuse ? hurla-t-il à nouveau. Depuis toujours, je t'offre un loyer ! Des vêtements ! De la nourriture ! Tu participes à des soirées ! Tu prends tout ce que je te donne et tu oses me dire que je te rends malheureuse ?! Tu es ingrate, Av ! Tu n'as aucune idée de ce que je fais pour toi !

LUST FOR LIFE [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant