☆| 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎

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☆ 𝐀𝐯𝐞𝐫𝐲 𝐏𝐫𝐞𝐬𝐭𝐨𝐧

Lorsque mes sens reprirent leurs fonctions, je me rendis compte que j'étais assise au bord du lavabo des toilettes, ma tête reposant contre le torse de Léo qui avait la tête baissée vers moi, visiblement inquiet. 

– Tu m'entends, Avery ? demanda-t-il d'une voix calme. 

Je hochai très faiblement la tête, je me redressai à l'aide de mes mains contre son torse. Il posa sa main sur ma joue et son autre main tapotait un petit papier humide et froid sur mon visage. Je pouvais sentir le froid du papier mouillé contre ma peau, et cela me fit sursauter légèrement. Mon esprit était encore embrumé, mais je me concentrai pour retrouver mes esprits. Léo était là, à côté de moi, me tenant fermement et prenant soin de moi.

– Oui... Je... Je t'entends, réussis-je à articuler d'une voix faible.

Léo laissa échapper un soupir de soulagement et sourit doucement.

– Tu as fait un malaise, Avery. Ça va un peu mieux maintenant ?

Je fermai les yeux un instant, essayant de me concentrer sur ma respiration pour retrouver mon calme. La nausée semblait s'estomper peu à peu, mais ma tête tournait toujours légèrement.

– Oui... Je crois, répondis-je lentement, rouvrant les yeux pour le regarder.

Il me sourit doucement, et je pouvais voir l'inquiétude dans ses yeux. Léo avait toujours été là pour moi, à chaque fois que j'en avais besoin, même quand j'étais aveugle face à ma propre situation. 

– Tu as mangé ce matin ? me demanda-t-il, continuant à tapoter mon visage avec le papier humide. J'ai vu que tu avais à peine touché à ton assiette de ce midi. 

J'hésitai un instant, sachant que je n'avais pratiquement rien avalé depuis quelques jours. Mais je n'avais pas vraiment réussi à manger, et maintenant, j'étais dans cet état. Je secouai légèrement la tête.

– Non... Pas vraiment, avouai-je à contrecœur.

Léo soupira doucement, son regard montrant une légère frustration mêlée à son inquiétude.

– Tu ne peux pas continuer comme ça. Tu ne prends pas soin de toi, et ça finira par te faire plus de mal que tu ne le penses.

Je baissai la tête, honteuse de mon propre comportement. Léo avait raison, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. J'avais tellement été conditionnée à obéir à Liam, à satisfaire ses désirs, que j'avais perdu toute notion de ce qui était bon pour moi.

– Je sais... Je sais que tu as raison, murmurai-je, les larmes me montant aux yeux.

Il posa doucement une main sur ma joue, essuyant délicatement une larme qui s'était échappée.

– Tu mérites tellement mieux que ça. Liam te fait du mal ? 

Je serrai les dents en repensant à la veille. Hier, il m'avait poussé contre la porte de la chambre, laissant une marque sur mon bras à cause de la poignée de la porte, et dans mon dos à cause du choc. Mais je ne pouvais pas le dire à Léo.

– Ça va... Je vais bien, mentis-je d'une voix tremblante.

Léo soupira doucement, semblant comprendre que je ne voulais pas en parler pour le moment. Il se contenta de hocher la tête et retira doucement sa main de ma joue.

– Je sais bien que non, tu ne serais pas dans cet état sinon, soupira-t-il. 

– Je suis désolée, sanglotai-je en fondant en larmes. 

LUST FOR LIFE [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant