Le destin d'Alex T1

Chapitre 23 Les parents

Nous nous réveillons tard dans la journée, nous avons passé notre temps à parler, à manger sur le pouce et à faire l'amour. Je suis aux anges. Amy est la femme de ma vie, je ne me vois pas la finir sans elle.

J'entre sous la douche, Amy me rejoint et se colle à mon corps. Des frissons parcourent ma peau. Je l'embrasse avec douceur et la prends dans mes bras. Cette femme me fait tourner la tête. Elle s'accroche à mes cheveux, mon Dieu que j'adore quand elle fait ça. Nous finissons par nous sécher et nous habiller.

Quelques minutes plus tard, je la dépose chez elle à moto, son père sort au même moment.

— Amy, qu'est-ce que je t'ai déjà dit à propos de ses bolides ? dit-il avec un ton sérieux.

— C'est de ma faute, monsieur, dis-je en enlevant mon casque.

— Ce n'est pas vrai, la célèbre Alex Wiliams ! s'écrie-t-il ravi!! Viens dans mes bras. Cela fait une éternité que je ne t'ai pas vu. Entre tu vas manger avec nous.

— Euh... Je ne sais pas, dis-je en observant Amy du coin de l'œil.

Est-ce qu'elle a envie que je sois là ? Celle-ci sourit jusqu'aux oreilles, elle s'approche de moi pendant que son père repart en direction de la maison.

— Tu vois, mes parents ne t'ont pas oublié.

— Est-ce que cela te dérange si je...

— Pas du tout, je vais pouvoir profiter de toi.

Elle m'agrippe le bras et me tire jusqu'à l'intérieur, son regard m'hypnotise. Zoé me saute dans les jambes.

— Alex, tu vas rester.

— Oui, juste manger.

— Non, tu vas rester.

Je la porte contre ma hanche et lui fais une bise sur sa tempe. Je m'avance vers la salle à manger quand j'aperçois la mère d'Amy, je dépose Zoé. Cette dernière émue de me revoir tend ses mains pour m'attraper mes joues et les pincer.

— Bonjour madame.

— Alex, comme je suis contente ! Tu as maigri, viens, mets-toi à table.

Je m'installe en face du père d'Amy, il me sourit. Pendant que les deux femmes mettent la table. Il me questionne sur mon travail. Zoé se place à ma droite, elle joue avec sa poupée.

— J'ai lu dans un magazine que tu avais annulé un concert.

— Oui, j'ai eu un accident.

— Rien de grave, j'espère ?

— J'ai pris un coup de jus, mais je vais mieux.

Je n'ai pas envie de m'attarder sur ce chapitre de ma vie. Alors je le questionne sur la sienne.

— Ça va, je m'occupe depuis que je suis à la retraite. Je fais plein de petits travaux dans la maison.

Sur le ton de la confidence, il me demande :

— Dis-moi, j'ai lu aussi qu'il y avait beaucoup de femmes autour de toi,  dit-il, curieux

Amy pose une assiette devant son père, je l'observe. Il est clair qu'elle n'a pas encore eu le temps de dire à ses parents que nous étions ensemble.

— Oui, vous savez, les journaux à scandale n'écrivent pas que des choses vraies.

— Ah bon? Alors, tu n'es pas sortie avec cette célèbre actrice, tu sais la blonde...

Amy me regarde avec intérêt en se pinçant les lèvres.

— Euh... Oui, ça, c'est vrai, dis-je en rougissant.

— Et l'autre, la jolie chanteuse, comment s'appelle-t-elle ?

— Oui. J'avoue, j'ai côtoyé du beau monde pendant ses quinze dernières années, dis-je, mal à l'aise.

— Papa, laisse-la tranquille.

— Je suis juste curieux, se renfrogne-t-il.

— Ne t'inquiète pas, je peux te dire qu'Alex est maintenant casée avec une célèbre avocate.

— C'est vrai, elle est mignonne ? dit-il en tournant la tête vers moi.

Je pouffe de rire, sa fille lui tape le bras. Amy s'avance vers moi et m'embrasse du bout des lèvres.

— Ah comme je suis contente pour vous deux, dit sa mère, un grand sourire aux lèvres.

— Tu es donc avec ma Amy et c'est sérieux entre vous deux ?

— Oui, monsieur.

Amy s'installe sur mes genoux, cela me rappelle le lycée. Je rougis devant ses parents. Voyant mon trouble, elle se redresse et s'assoit à ma gauche. Le repas est agréable, nous parlons un peu du passé puis de mes futurs concerts ainsi que de l'avenir d'Amy au cabinet. Nous nous n'en avons pas encore discuté, mais apparemment une femme est venue rencontrer Amy pour lui proposer un poste. Je me lève pour débarrasser et aider Amy avec la vaisselle.

— Tu as eu une proposition ?

— Oui, madame Talbot est passée me voir au bureau. C'était le lendemain après ton retour. Elle m'a fait une offre plus une demande.

— Lesquels ?

— Premièrement, de la défendre pour son divorce et ensuite, elle veut que je rejoigne son cabinet Talbot and Co.

— Et ?

— Je ne sais pas, j'hésite.

— Tu verras pour l'instant, nous sommes là, devant une vaisselle a lavé, dis-je en rigolant.

Toutes les deux côte à côte, j'essuie un verre quand elle me demande :

— Est-ce que tu aimerais ? Est-ce que cela te dit de...

Je me tourne vers elle avec un sourire.

— Que veux-tu me dire ?

— Est que cela te dit de dormir ici avec moi ?

— J'en serai enchantée, lui dis-je en embrassant ses lèvres.

Elle sourit. Les parents d'Amy sont partis se coucher depuis un moment et Zoé est dans son lit depuis au moins une heure. Nous nous asseyons sur le canapé.

— Comment te sens-tu ?

— Je me sens bien, je suis heureuse de t'avoir retrouvé. Mais j'avoue que la suite me fait peur, je suis tout le temps sur la route. Je ne sais pas si je vais réussir à jongler entre ma vie pro et vous.

Elle se lève et s'assoit sur mes genoux. Je pose mes mains sur ses cuisses, Amy caresse mon cou et me regarde dans les yeux.

— On trouvera, ne t'inquiète pas.

Elle se penche pour m'embrasser langoureusement. Mon corps surchauffe, j'ai besoin d'elle, de sa peau et de son odeur. Mon téléphone se met à sonner et je sors de ma bulle en râlant. Amy pouffe de rire. Je récupère l'objet qui vient de détruire mes envies et mon visage se fronce. Je repousse Amy délicatement. Elle me regarde inquiète.

— Je dois prendre cet appel.

Je m'éloigne et sors dans le jardin.

— Allo ?

— Bébé, j'ai besoin de toi.