Chapitre 25 Amber

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— Bonjour madame Williams, dit la jeune femme.

— Nous nous connaissons ?

— Tia Talbot, effectivement, nous ne nous connaissons pas, mais j'ai suivi votre carrière. Je suis ravie de vous rencontrer.

— Moi de même.

— Dites-moi, est-ce que vous seriez libre un de ces jours ?

Je m'apprête à répondre quand j'entends quelqu'un derrière son dos se racler la gorge.

— Madame Talbot, je vous présente ma petite amie, dit Amy.

— Oh !! Désolée, je ne savais pas. Madame Williams, excusez-moi.

— Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas.

— Bon, je vais vous laisser. Amy, on se parle plus tard pour ma proposition.

— Oui, bien sûr, bonne journée.

Tia nous salue et sort du cabinet. C'est étrange de la voir comme ça, elle était beaucoup plus délurée dans mes souvenirs. Amy se retourne et je la suis. Elle me regarde en levant un sourcil.

— Pourquoi ce regard ?

— Tu as menti, tu connais cette femme.

J'éclate de rire.

— Amy, tu sais que je suis quelqu'un de fidèle, dis-je avec un sourire.

— Hum.

— Je vais te dire la vérité, tu m'as trompé avec Tia.

— Quoi ? Jamais de la vie ! s'écrie-t-elle.

Je ris, elle scrute mon visage avec incompréhension.

— Ton double a trahi mon double avec Tia. C'est elle, la fille qu'elle a embrassée quand elle était bourrée.

Je m'avance vers elle et lui prends la main. Elle me regarde dans les yeux et je sens mon cœur se serrer.

— Comment vas-tu pouvoir me faire confiance alors que dans les deux vies, je t'ai trompé ? me demande-t-elle, les larmes aux yeux.

— Si je veux que cela fonctionne entre nous, je vais devoir te faire confiance. Nous donner cette seconde chance, car si tu m'as trahi, j'y suis aussi pour quelque chose.

— Je ne te mérite pas.

Je soupire et l'enlace avant de l'embrasser. Elle a besoin de savoir que j'ai foi en elle. Elle se ressaisit et me demande :

— Au fait, pourquoi es-tu venue ?

— J'ai un problème.

Je m'installe sur la chaise faisant face à son bureau. Je croise les jambes et attends qu'elle s'assoie. Amy est habillée d'un pantalon à pince noir et d'une chemise blanche. Du haut de ses talons, elle fait très professionnelle. Je dirais même qu'elle m'excite vêtue comme ça.

— Ce matin, après t'avoir déposé, je suis retourné chez moi pour travailler et devant ma porte j'ai trouvé un carton. Il y avait un chaton avec un papier. Je tends le document à Amy.

Elle lit le mot et je vois ses sourcils se froncer.

— Tu sais qui l'a écrit ?

— Amber Adams, c'est la fille dont je t'ai parlé. C'est la seule à m'appeler bébé. Je ne suis pas rassurée, j'ai téléphoné à Robert pour qu'il me dise ce que je pouvais faire pour la tenir éloignée. Mais il n'a pas pu me renseigner donc je me suis dit que toi tu pourrais.

— Elle est juste venue chez toi ?

Je me lève et fais les cent pas. Je suis nerveuse, cette femme me fait peur.

— Elle ne savait pas où j'habitais et à part lui donner mon numéro de téléphone, c'est tout ce qu'elle connaissait de moi.

— Oui... ça et autre chose, me dit-elle froidement.

Je la regarde, choquée de sa réaction.

— Désolée, mon ange.

Elle se lève et se dirige vers moi. Elle pose ses mains sur mes bras pour que j'arrête de bouger.

— Excuse-moi. J'oublie parfois que tu as eu une vie avant et après moi. Je n'aurais pas dû te dire ça. Tu me pardonnes ? me demande-t-elle en faisant la moue.

Je vais pour répondre quand Jess entre en trombe dans le bureau. Ne faisant attention ni à moi ni à Amy, elle se dirige vers la bibliothèque pour prendre un livre et ressort aussitôt.

— Elle m'agace quand elle fait ça, dit Amy en soufflant.

— As-tu encore des sentiments pour Jess ?

Je suis direct, mais je n'ai pas envie qu'il y ait le moindre de doute.

— Non, il n'y a plus rien, mais je n'oublie pas que j'ai vécu avec elle pendant des années.

— Je comprends.

— Pour en revenir à ton histoire, tu peux réclamer une ordonnance restrictive. On peut demander au juge d'interdire toutes les formes de contact telles que SMS, lettres, etc.

— Tu penses que je devrais faire ça ?

Mon téléphone sonne, je regarde le destinataire quand je vois que c'est Amber.

— C'est elle. Ne dis rien, je vais mettre le haut-parleur.

— Bébé, tu as aimé mon cadeau ?

— Cesse de m'appeler comme ça, dis-je en soufflant.

— Mais bébé, tu n'as pas aimé, il est pourtant mignon.

— Tu n'avais pas à m'offrir un chat, nous ne sommes pas ensemble. Il faut que tu arrêtes. Nous deux, cela n'a jamais existé.

— Mais je t'aime bébé, c'est encore cette salope qui te fait tourner la tête.

Je sens Amy fulminer devant moi.

— Je t'interdis de l'appeler comme ça !

— Bébé, elle ne te connait pas comme moi. Elle ne sait pas ce que tu adores. Je suis ton sucre d'orge, tu aimes quand je te su...

— Ça suffit, je veux que tu arrêtes de me harceler sinon je vais devoir employer les grands moyens.

— J'exige que tu reviennes, elle ne te mérite pas.

Amy regarde la fenêtre, le visage peiné.

— Amber, je ne veux plus te voir, c'est terminé. Tu arrêtes tes messages, tu arrêtes tes cadeaux et je ne veux plus que tu remettes les pieds chez moi. C'est compris.

— Tu vas le regretter, elle t'a retourné le cerveau, cette salope ! Elle et sa fille vont le payer très cher.

Mon sang ne fait qu'un tour, je m'apprête à répliquer quand elle raccroche. Je regarde mon téléphone, elle vient de menacer Amy et Zoé. J'ai peur. J'observe Amy qui observe le paysage, elle est perdue dans ses pensées. Il me reste qu'une chose à faire.

— Amy, on ne peut pas continuer comme ça, je vais partir, c'est trop dangereux.

Le destin d'Alex T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant