Chapitre 37 - Capturés

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« Mamans, j'ai peur. » murmura Max en se blottissant contre Sofie, qui lui caressait la tête pour le rassurer. « On va vraiment mourir ?
- Non. Je vais nous sortir de là. » répondit Dynia, catégorique.

Elle et le reste du groupe analysaient leur cellule pour comprendre comment s'enfuir.

Ils avaient été conduits dans un étrange passage, descendant un escalier qui s'enfonçait sous terre derrière l'un des dolmens de la plaine.

C'était un lieu sombre, lourd, enveloppé d'immenses racines noueuses. Les sylènes les y avaient enfermées, dans des cellules de ronces et d'os.

Malheureusement, ils leur avaient également confisqué toutes leurs affaires. Tout ce qui aurait pu leur permettre de s'enfuir. Leurs sacs, leurs armes, leur nourriture, chacune de leurs possessions.

Et voilà maintenant de longues minutes qu'ils tentaient de comprendre comment arranger cette situation catastrophique.

Soudain, ils entendirent des pas. Les sylènes revenaient. Une vieille dame guidait le groupe qui entra dans les cachots. Elle était entourée de plusieurs guerriers.

« Thy.anbeil an prisonaz dë Gethin ? Tsst. » siffla-t-elle en regardant le groupe avec mépris. Ses yeux se posèrent alors sur Landry et un sourire éclaira son visage. « Hoho ? Lutinae ? The.mënn thyn. »

Les guerriers ouvrirent alors la cellule et attrapèrent l'enfant, qui se mit à hurler. Mylen tenta aussitôt de s'interposer, mais fut frappé au ventre et s'écroula. Les guerriers refermèrent aussitôt la cellule alors que Mylen se redressait et hurlait :

« Pas lui ! Laissez-le tranquille, prenez-moi à sa place. Je suis volontaire. David, dis-leur que je suis volontaire !
- Sssshhhht. »

La vieille Sylène renifla avec agacement. Elle attrapa Landry et examina ses oreilles en souriant avant de tendre la main. Un guerrier y déposa une lame et elle entailla le doigt du garçon.

Une goutte se forma. Une goutte d'une couleur ambrée. Depuis la prison, il était difficile de le voir et aucun membre du groupe ne remarqua l'étrange teinte, bien trop occupé à paniquer.

La vieille sylène lécha le doigt du garçon avant d'éclater de rire.

Mylen cria de rage tandis que le petit garçon était tiré hors des cachots, loin de leur vue. La dernière image qu'ils eurent de lui était son regard brouillé et ses cris de peur.

« Maman, papa ! Je veux pas ! Mylen, sauve-moi ! J'ai peur, je veux pas y aller, s'il vous plait, lâchez-moi ! »

Mylen frappa la cage avec la rage, le visage brouillé de larmes.

« Non ! non non non non ! J'avais promis de le protéger ce n'était pas censé se passer comme ça ! Je dois le sortir d'ici ! Je dois-
- Mylen. Calme-toi, on va trouver une solution. » répondit Dynia sans réellement y croire.

Mais soudain, une voix s'éleva de la cellule voisine.

« Cah tha.dekas an lutinae ? Tha.anbeil dür ?! »

Ils ne l'avaient pas remarqué avant. Mais enfoncé dans l'obscurité, caché par les ronces qui l'enveloppaient, un homme se trouvait là.

Un sylène à la peau de jais et cheveux blancs qui se redressa et les regarda avec tristesse.

« An lutinae ? Siarad goar. » souffla David, surpris.

Le prisonnier hocha la tête et murmura lentement quelques mots qui firent grimacer David. Dynia lui donna un coup de coude et grogna :

« Traduction.
- Mais ce qu'il dit n'a aucun sens.
- Quoi ?
- II dit que nous avons été idiot d'apporter un... lutin ? Et qu'il est déjà mort. Un certain Coenan va le dévorer. Quant à nous, si nous avons de la chance nous serons mort de faim avant que notre tour n'arrive.
- Un lutin ? Landry ? Quoi ?
- Je ne sais pas. Je ne comprend pas. »

Mylen se détourna et ferma les yeux.

 »Mylen se détourna et ferma les yeux

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HISTOIRE ILLUSTRÉE - David & Öta - PARTIE 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant