Ce dessin m'appartient, si vous me le piquer j'irai hanter vos cauchemars
Tw : tentative de suicide, automutilation, depression, validisme/psychophobie
J'aimerais vous raconter que c'est arrivé un jour de pluie, ou bien au milieu de la nuit. C'était ce que Sirius espérait : que ce putain de ciel allait verser des larmes, que les autres allaient fermer leurs gueules et ravaler leurs rires. Mais ce jour là, comme tout ceux qui avait précédé, la voute céleste restait désespérément bleue, les sourires désespérément gravés sur les visages.
Tout juste avant que Remus ne se lève, il s'était endormi des larmes séchées sur les joues et le mental en pièce. Il s'était réveillé dans l'après-midi, dans le même état et il n'avait même pas eut envie de se lever. C'était un week-end, et, de ce qu'en disait le dortoir vide, ses amis avait trouvé à s'occuper sans lui alors il n'avait aucune raison de sortir du lit.
Une seule chose l'y poussa.
Une obsession qui l'habitait depuis des mois. Une chose morbide dont il avait désespérément envie et qu'il touchait déjà du bout des doigts. Il n'avait pas l'intention d'invoquer Atropos, juste de jouer un peu avec le fil. Se pencher tout près de la mort le temps d'une valse et espérer que ça allait lui redonner l'impulsion. L'envie de vivre. Comme une décharge électrique. Il était épuisé d'avancer dans la fumée et de se sentir appelé par le vide, il voulait retrouver une porte de sortie et il savait que ça reviendrait, comme les fois d'avant, mais... il en avait assez d'attendre, d'attendre, pour constater chaque matin que rien n'avait changé.
Il ferma les rideaux d'un geste brusque, manquant de les arracher de leurs trigles et enfila l'un des hoodies de James avant de s'enfermer dans la salle de bain.
Le sol y était froid et les murs blancs évoquaient enfin un endroit digne de porter la désolation. Il s'assit par terre et senti la fraicheur remonter de sa peau partout dans son corps. Il pressa les manches du vêtement contre lui. Ça sentait comme James et ça faisait du bien, parce qu'il avait l'impression que son ami était là, il se re-projetait du temps où ils étaient tout les deux à la maison, quand ça allait bien. Ça lui manquait, cette soirée où ils avaient veillé jusqu'à ce que Fleamont ne doivent leurs faire passer un marché pour qu'ils arrêtent de chanter. C'était un mois plus tôt, mais il avait l'impression de n'avoir jamais connu autre chose que le malheur.
Il ne pleura pas. Il ne parla pas. En fait il ne pensa pas. Son corps effectuait les gestes comme une chorégraphie, dans un état second. Son esprit comme ses yeux ne voyaient que de la brume, il n'entendait qu'un bourdonnement lointain. Sa tête était vide, happée par le néant.
.
« Le néant ? répéta James, puisque cela semblait être le sujet.
- Ouais, ton cerveau pauvre con, c'est le néant ? T'as l'air sur une autre planète.
Il était incapable de retrouver ce à quoi il pensait un instant plus tôt ou de déterminer combien de temps il avait laissé ses pensés dériver sans prêter attention à la conversation. Il se maudissait pour ça. Parfois, il aurait aimé avoir un autre cerveau. Les autres n'avaient pas l'air d'avoir ce genre de problèmes.
Barnes, qui le jugeait de son air suffisant, par exemple, l'impressionnait en secret par sa rigueur. Lui pouvait se lever à l'heure, arriver à l'heure, accomplir toutes les tâches qu'il avait à faire en une journée sans même avoir à faire de listes, ne rien oublier, ne même pas se sentir écrasé, rester motivé, être attentif. Pour les gens comme lui la vie devait être ridicule tant elle était facile. James avait peu de choses à faire mais il en oubliait toujours une dans le lot. Quand il arrivait par miracle à tout réussir, c'était sa capacité de concentration qui s'évaporait. Oh, il savait se donner à fond dans un match de Quidditch, sans rien négliger, mais écouter les conversations des autres gars dans le vestiaire, c'était une autre histoire. Et mine de rien il ne pouvait pas l'éviter, car pour un meilleur jeux il fallait une équipe soudée, ce qui passait par rire au blagues de Phipps et écouter les histoires de coeur de Mitford. Il n'avait même plus Sirius plus l'aider à surmonter ça, il n'avait pas été retenu aux sélections, cette année.
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les apocalypses arrivent à tout les mondes
Random(Recueil) Il y a ce garçon qu'on prend pour une fille, cet autre qui hurle à la lune, celle qui ne veut pas tomber amoureuse ou cellui qui ne sait plus manger. Iels poussent des cris de révoltes mais personne ne les entends jamais.