Le grand voyage

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Sidjil
28 Août 2024
18:56

Je regarde le plafond de ma chambre l'air pensif.

Souvent, je me dis que vivre avec un trouble n'est pas si compliqué. que j'ai réussi avec le temps à endormir ce petit monstre qui grandit en moi et qui se costume afin de leurrer mon esprit. Que je l'ai frappé suffisamment fort à coups de thérapies et de médicaments pour l'endormir et même peut-être le tuer.

Je pensais que j'étais plus fort que lui. Mais il est malin, il se tait et sommeille en moi attendant le sommet de mes espoirs pour me pousser de l'horrible montagne que j'ai durement monter.

Lorsque je tombe, il s'agrippe à mes plus grandes angoisses et les fait prendre vie.

Elle hurle, la maladie.

Aucune musique ne sait faire taire sa voix à cette fichue maladie.

Je me noie. Je suffoque. Je me sens sombrer au fond de ses eaux noirs, la profondeurs m'aspire. Je n'arrive plus à remonter à la surface, j'ai besoins d'aide, d'une étincelle que quelqu'un illumine le chemin pour remonter à la surface.

Non. Tu n'es rien. Tu n'as besoin de personne. Tu n'es qu'un poids pour les autres.

C'était une vérité, je n'étais rien d'autres qu'un problème, et je continuerai à être un problème si je reste.

Mon corps s'enflamme, il brûle et consume tout l'espoir que j'avais imaginé lorsque j'ai cru pourquoi dompter ce petit monstre en moi, sans savoir que c'était lui qui me domptait.

Le corps tremblant, mon esprit me suppliant de faire sortir cette douleur. Je décide de l'aider.

Le petit bout de métal glissant sur mes doigts, j'ouvre la chair de mes bras en espérant faire partir cette douleur, en espérant que ma peau cessera de me démanger et brûler sous le contrôle de ce monstre.

Si je lui donne ce qu'il veut, peut-être, oui, peut-être qu'il me laissera enfin tranquille.

J'enfonce l'objet tranchant aussi loin que je peux, où se trouve certainement toute ma souffrance, je laisse échappé cette douleur. Lorsque mes bras s'inonde de douleur, je me surprends à penser que ce petit monstre est fort car il arrive à matérialiser ma douleur. Car ce n'est pas la souffrance qui s'échappe de mes bras, mais un liquide rougeâtre qui coule à flot.

Mes draps se retrouvent rapidement imbibés de ce qui s'écoule de mes bras.

Mon être tout entier se met à fourmiller, à s'animer, à frétiller. Jusqu'au moment où je prends conscience du poids de mon corps, pourtant je n'ai pas mangé depuis plusieurs jours? Je pense.

Cependant, c'est comme si je deviens trop lourd, je m'affale sur mon lit baignant de mon sang. La tête qui raisonne, comme un bourdonnement incessant, et pourtant, ma tête semble enfin vide, les voix se sont tut, j'avais réussi à faire taire ce vilain monstre.

Lorsque mes paupières semblent trop lourdes pour les laisser ouvertes, je ne me fait pas prier et décide de les sceller à jamais.

Car je suis fin prêt, pour ce grand voyage que je rêvais tant.


Coucou les loulous;

J'espère que ce chapitre vous a plu bien qu'il soit d'une certaine façon terriblement triste. J'espère qu'il vous a permit de mieux comprendre Sid, et ces petits détails que j'ai dissimulé tout au long des chapitres ou encore de mes autres histoires. Prenez soin de vous, en espérant que ce chapitre ne vous a pas blessé. Si jamais vous vous sentez au plus bas, s'il vous plaît, faites vous aider. Ne vous laisser pas submerger comme Sid qui a pu se laisser avaler par ces démons. Cœur sur vous

Une flamme. [MaximexDjilsi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant