Recueil de One-shot Kiribaku

•Maison hantée - 18•

POV : Kirishima

Je souffle, les sourcils froncés en essayant tant bien que mal de décharger ma valise du coffre de la voiture. Je l'avais évidemment beaucoup trop rempli et elle semblait peser près de dix huit milles kilos. Je la fis rouler avec difficulté sur le sol fait de granulés.

Je relève enfin la tête vers la dite maison pour laquelle mes parents m'ont fait tout quitter. Je sentis mon sang ne faire qu'un tour : ils m'ont fait quitter tout ce que j'ai toujours connu pour cette carcasse ? La maison me montrait une façade plus que délabré, on voyait divers trous causé pas des fuites d'eau et d'autres par des mites , une fenêtre était cassé et on voyait parfaitement le scotch qui a servi pour tenter de la réparer.

-voyons mon chéri, ne fais pas cette tête. Je sais que comme ça : elle ne paye pas de mine mais crois moi qu'avec ton père, on va la transformer à notre image ! Tenta de me rassurer ma mère en passant son bras par dessus mes épaules regardant d'un air rêveur notre nouvelle demeure.

J'avoue ne pas trop être convaincu, ils me l'ont vendu tellement différemment de ce à quoi elle ressemble réellement. Si elle était aussi bien que ce qu'ils m'avaient fait croire, j'aurai peut être été plus compréhensif d'être séparé de mon précieux groupe d'amis. Un moue contrariée se forme sur mon visage, on m'avait vendu du rêve qui évidemment n'est pas présent.

-Shikaku, tu sais à quel heure viennent les déménageurs demain ? Demanda-t-elle en s'approchant de son mari.

J'entends un léger "12h" qui me fit lever les yeux aux ciel. J'étais clairement saoulé et savoir qu'il va falloir que j'attende encore plus de temps pour avoir le reste de mes affaires n'aidaient pas du tout.

Après avoir rapidement visité l'intérieur de la maison, je dois avouer avoir peut être jugé trop vite. Ma chambre était mais véritablement gigantesque même si malheureusement j'allais devoir me taper la fenêtre cassé ! En fait pas que celle-ci, la maison était si grande que l'on s'était déjà perdu dedans, de long couloirs étroits et labyrinthiques et de grandes pièces lumineuses ! Ça change directement de notre ancienne bâtisse dans laquelle on semblait entassé.

Mais malgré le fait que l'intérieur m'avait conquis, quelque chose me dérangeait mais je n'arrivais pas à mettre la main dessus, c'était comme si malgré l'absence totale de meubles la maison semblait rempli. C'est assez étrange comme sentiments. C'était peut être la mocheté du papier peint qui semblait venir tout droit d'une décennie antérieure ? Probablement.

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POV : extérieur

Cela faisait déjà quelques jours que le roux avait récupéré ces meubles et s'accommodé à sa nouvelle maison mais ce quelque chose le dérangeait toujours et n'était pas une simple question de goût. Parfois, ça dépassait le statut de sentiments pour basculer dans l'ordre du réel, comme si quelqu'un appuyait très fort sur sa poitrine : l'empêchant pas conséquent de respirer correctement.

Ce qu'il ne savait c'est que ce quelque chose, en plus d'être réel, l'observer confortablement assit sur son lit ou plutôt flottant quelques centimètres au dessus de celui-ci ne voulant pas très vu par l'autre.

-euh non en fait je préfère cette configuration ! Se décida enfin le roux après avoir accroché et décroché ses posters pendant dix bonnes minutes.

Le quelque chose, ou plus le quelqu'un, sourit tandis que des petites rougeurs apparaissaient sur ses joues transparentes à l'entente seulement de la voix de l'autre dans la pièce.

"Il était agréable à écouter et plus qu'agréable à regarder, décidément il est parfait." Pensa-t-il en posant pour la énième fois l'extrémité de son doigt sur le cœur du jeune homme qui venait à peine de s'allonger sur son lit. Celui-ci ne mit pas très longtemps pour se mettre à tousser sans arrêt, ce qui a eu pour effet de faire sourire de toutes ses dents le pastel. Il aimait la domination qu'il exerçait sur les êtres-humains, c'était si facile de les rendre mal et incroyable satisfaisant. Il enleva son doigt, toujours cette expression malicieuse sur le visage, et les maux de Kirishima disparurent instantanément.