\\ POV Carlos //Ah Monza. Mythique circuit de formule 1. Ce n’est pas ma home race mais c’est tout comme. C’est celle de notre écurie et ça compte énormément. Charles et moi sommes acclamés par des milliers de Tifosi tout le long du week-end. Ils sont nombreux en bas de notre hôtel. Certains sont postés devant l’entrée depuis plusieurs heures dans l’espoir d’en apercevoir un de nous. Je leur ai fait livrer du café et des viennoiseries, il fait frais ce matin. Le soleil se lève tranquillement et la chaleur ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez.
Lando m’a proposé d’aller faire un footing en ville, ce que j’ai accepté. Les rues sont calmes à cette heure de la matinée. Nous croisons très peu de locaux et les touristes doivent être encore endormis.
Au bout de 45 bonnes minutes de foulées, mon meilleur ami et moi nous arrêtons dans un parc situé quelques minutes à pied de notre hôtel pour reprendre notre souffle et s’hydrater. Les allées pavées de ce jardin sont parfaitement dessinées, les arbres sont bien fleuris et des petits animaux cavalent librement. J’aime ces moments de calme. Ça fait du bien de s’aérer l’esprit. J’en ai bien besoin en ce moment. J’ai la tête ailleurs et ça se ressent sur la piste. Je ne m’élancerai que depuis la 8ème place tout à l’heure.
La fatigue joue pour beaucoup. Nous n’avons eu que très peu de temps pour nous reposer depuis la semaine dernière. Mais ça fait partie du métier. Et puis, Zita me manque aussi. Je suis accro à cette fille. Ses bras, son odeur, sa présence, ses baisers me manquent. Je sais qu’elle est en sécurité chez ses grands-parents mais je me sens impuissant et inutile pour sa sécurité. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour elle.
- Eh Carlos ! s’exclame Lando.
- Quoi ?
- Fais gaffe à ce que tu fais. Ce sont mes lacets que tu es en train de faire, pas les tiens.
- Pardon mon pote.
Lando me donne une tape dans le dos comme signe qu’il me pardonne.
- C’est pas grave. On va dire que le week-end n’est pas facile pour toi.
- J’ai connu mieux. Mais ça ira. Heureusement que le Grand Prix d’Azerbaïdjan n’est que dans deux semaines.
- Comme ça, ça te laisse le temps de te reposer et d’aller voir Zita. C’est ça ?
Ce gamin lit dans mes pensées. Nous nous sommes toujours compris et bien entendu avec le pilote britannique. La tête posée entre mes mains, je me frotte le visage avec insistance pour essayer de me détendre. Les images d’elle dans ce lit d’hôpital branchée de partout, le corps et le visage tuméfiés et couverts de bleus.
- Putain si j’étais avec elle ce jour-là… murmurais-je. Rien de tout ça ne serait arrivé.
- Avec des si, on pourrait refaire le monde. C’est pas de ta faute mon pote. Malheureusement c’est arrivé. Mais Zita est forte, elle va vite récupérer tu verras.
- Qu’est-ce que j’aimerais qu’elle soit là près de moi.... Elle m’a dit qu’elle rêvait depuis toujours de venir à Monza.
A cette remarque, mon camarade relève la tête et m’adresse un sourire que je ne connais que trop bien. Cet air de fripouille qui s’affiche sur son visage d’ange me fait mourir de rire, mais m’indique aussi qu’il manigance quelque chose. Mais quoi ?
- Qu’est-ce qu’il y a ? demandais-je tout en rigolant.
Toujours le sourire aux lèvres, Lando me fait signe de la tête de regarder ce qui se trame dans mon dos. Je me retourne et la vision qui s’offre à moi me parait tout simplement irréelle. J’ai l’impression d’être dans un rêve. Oui c’est ça je suis en train de rêver. Je me frotte les yeux mais non je ne rêve pas.
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Briser les règles
FanfictionL'amour sincère et véritable peut-il vraiment se trouver n'importe où, n'importe quand ? Même quand une personne occupe déjà la place principale dans notre cœur depuis plusieurs années ? Les évènements de la vie sont-ils déjà écrit à l'avance ? Somm...