Chapitre 12

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\\ POV Carlos //

- Putain Carlos doucement j’ai peur !

- Eh ! Tu es avec un professionnel du volant et tu arrives à avoir peur ? Fais-moi confiance princesa.

- Va pas trop vite s’il-te-plaît !

J’aime quand elle m’appelle par mon nom de famille. Ça me donne encore plus envie de la titiller. Vous vous demandez surement ce que nous sommes en train de faire ? Tout simplement je suis en train de conduire une Ferrari sur un circuit en dehors de la capitale hongroise. J’ai eu cette idée en consultant le site internet du circuit. On m’a d’abord dit que c’était trop tard pour une réservation. Mais quand j’ai annoncé mon nom, bizarrement c’était bon. Comme quoi la célébrité ça a du bon parfois, non ?

Après avoir fait paniquer la belle espagnole pendant plusieurs tours, je m’arrête enfin après un dernier dérapage.

- Alors ça t’a plu ?

Les yeux rivés sur le pare-brise, Zita ne dit rien. Elle est assise au fond de son siège, agrippée à la poignée au-dessus de la porte. Sa respiration se fait forte et intense, comme si une crise d’asthme était en train d’arriver. Pour la calmer, je pose ma main sur la sienne qui fermement accrochée à son pantalon.

- Zita, ça va ?

- Encore.

- Quoi ?

- Encore un tour ! C’est le feu !

Et je repars en trombe, faisait crisser les pneus sur le bitume de la piste. Cette fois-ci, Zita se lache. Ses mains ne sont plus crispées et se balancent de gauche à droite selon les virages. Elle hurle de joie, d’excitation. Enfin je crois.

 Après quelques tours supplémentaires, nous devons rendre la place. Sur le parking pour retrouver ma voiture, Zita me saute dessus, doucement.

- C’était génial Carlos ! On remet ça quand tu veux !

- Tu vois, je t’avais dit de me faire confiance.

Elle me serre dans ses bras en guise de remerciement. Son petit corps enlacé au mien me procure une sensation que je n’ai pas ressenti depuis longtemps. Que je n’ai jamais ressenti avec Rebecca, ni avec personne d’autre je crois. Ses cheveux balayés par le vent viennent fouetter mes biceps. Je suis bien là, avec elle. Pas de prise de tête, tout est si simple.

Sauf son histoire.

Sur la route qui nous lie à l’hôtel, je tente de lui tirer les vers du nez.

- Zita, pourquoi tu m’as demandé pour venir ? osais-je enfin lui demander.

- Je… Je ne peux pas en parler. J’ai trop honte.

- Peu importe ce qui s’est passé, tu n’as pas à avoir honte.

Une petite larme coule sur sa joue gauche. Puis deux…

- Princesa

- Promet-moi de ne pas me juger.

- Je te le promets.

Et là… Délivrance pour elle. Les larmes tombent de plus en plus à mesure qu’elle me raconte l’histoire avec son copain. Comment il a levé la main sur elle… Putain j’ai envie de le déglinguer ce connard. Mes mains serrent si fort le volant que mes phalanges blanchissent à vue d’œil. Tous les noms d’oiseaux fusent dans mon esprit. Je ne comprends pas qu’on puisse lever la main sur une femme aussi douce que Zita. Sur n’importe quelle femme d’ailleurs. Ma mâchoire se crispe, ce qui n’échappe pas à Zita.

Briser les règlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant