Chapitre 22

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\\ POV Carlos //

17h00 pile est arrivé. Zita et moi montons dans le taxi qui va nous conduire à l’endroit où nous devons récupérer les quads pour grimper dans les montagnes. Pour respecter notre pacte, j’ai engagé un guide et fait réserver deux machines. Une pour elle, et une pour moi. Comme ça, pas de contact physique et nous ne serons pas seuls quoi qu’il arrive. Même si j’en rêve depuis des semaines.

J’ai enfilé un jogging pour être à l’aise, ainsi qu’un t-shirt qui ne me fera pas trop transpirer. Zita quant à elle, est vêtue d’un short cycliste noir qui épouse parfaitement les formes de ses hanches et de ses fesses, et un débardeur blanc dévoilant un petit tatouage sur le derrière de son bras que je n’avais pas remarqué avant.

- ça veut dire quoi « Sic Parvis Magna » sur ton bras ? demandais-je curieux.

- « La grandeur vient des débuts modestes »

- Sympa ! Et ça vient d’où cette idée ? Enfin si c’est pas indiscret.

- C’était la devise de Sir Francis Drake, un corsaire anglais du temps de la reine Elisabeth 1ère. Et c’est aussi repris dans « Uncharted », mon jeu vidéo préféré.

Mais c’est qu’elle a l’air cultivé la petite espagnole.

- Tu aimes les jeux vidéo et l’histoire alors ?

- Oui, avoua-t-elle timidement.

Son regard est tourné vers le paysage qui défile devant nos yeux par les fenêtres de la voiture. Elle est tellement belle quand arbore ce genre de pose.

Vingt-cinq minutes plus tard, nous sommes déposés à l’agence de location des quads, où notre guide nous attend déjà. Il nous explique les règles de sécurité et nous donne à chacun des casques que nous enfilons immédiatement. Avant de gagner nos engins, Zita me glisse discrètement l’oreille à travers son casque :

- Ton casque de pilote te va beaucoup mieux.

J’ai le droit à un petit clin d’œil qui fait rater un battement à mon cœur.

Après quelques explications, nous voilà parti pour une balade de deux heures. Il est 17h30 et le guide nous indique que nous seront pile dans les temps pour apercevoir le coucher du soleil. D’abord timide et apeurée, Zita se lâche soudainement et s’autorise quelques accélérations de temps à autres. C’est que j’ai presque du mal à la suivre parfois. Elle se débrouille super bien pour une première fois.

Au bout de quarante-cinq minutes, nous arrivons au sommet de la plus haute montagne de l’île qui nous offre un panorama à couper le souffle. En contre bas, nous pouvons apercevoir le centre-ville de Santorin, et au loin la mer Egée à perte de vue. Zita dégaine son téléphone et prend ce magnifique paysage en photo.

- C’est trop beau ! crie-t-elle face au vent.

- Le soleil devrait commencer à descendre d’ici une trentaine de minutes jeunes gens.

- Parfait, reprend Zita. Ça nous laisse le temps de nous poser un peu et de profiter de cette superbe vue.

Moi-même je prends quelques photos. Mon actrice accepte même un selfie avec moi, sans trop s’approcher et me toucher évidemment. Son sourire est si précieux et ses fossettes la rendent encore plus belle.

- Que vous êtes beaux les amoureux, s’exclame le guide.

- Merci monsieur, répondis-je en plaisantant.

Zita me frappe violemment dans le dos mais je n’ai presque rien senti à part sa main posée à plat sur moi. Se rendant compte de son geste, elle me tourne le dos et continue de contempler l’horizon.

Le ciel commence tout doucement à prendre une teinte orangée. L’air se fait plus frais, et le vent s’intensifie un tout petit peu. Je vois Zita qui frissonne de tout son corps. Sans rien dire, je pose ma veste sur ses épaules et elle se calme instantanément. Elle me remercie du regard et affiche un délicat sourire. Elle est trop belle putain. J’ai envie de l’embrasser dans ce cadre idyllique. Assis tous les deux sur un banc, toujours au sommet de notre montagne, nous profitons du silence reposant et du bruit du vent. Le soleil s’efface peu à peu derrière la mer.

- Carlos ?

- Oui ?

- Pourquoi tu m’as fait venir ici ? me demande-t-elle avec une petite voix.

Son regard est toujours porté vers la mer lointaine alors que je lui apporte une réponse qui vient du plus profond de mon cœur.

- Je voulais te voir. Je voulais passer un moment seul avec toi, loin de la folie de Madrid. Loin de ton mec, loin de Rebecca. Juste toi et moi, tous les deux, dans un endroit paradisiaque. Je n’en pouvais plus d’être loin de toi, de ne pas pouvoir te parler quand je veux. Je sais qu’on ne peut pas être ensemble pour le moment, mais te savoir dans les bras de l’autre abruti me bouffe le cerveau.

J’approche ma main de la sienne mais elle me repousse aussitôt.

- Je n’ai jamais ressenti ce que je ressent pour toi pour personne d’autre avant.

- Et qu’est-ce que tu ressens exactement ? demande Zita en tournant enfin le regard vers moi.

Je plonge mon regard dans le sien. Ses yeux brillent par la lumière des rayons de soleil. J’approche doucement mon visage, elle ne recule pas. J’ai même l’impression qu’elle aussi se rapproche de moi. Je peux à présent sentir son souffle effleurer ma peau.

- Alors ? Qu’est-ce que tu ressens ? répète ma belle actrice.

- J’en sais rien. De l’amour peut-être ? Depuis notre rencontre à Barcelone, je n’arrête pas de penser à toi. Tu me hante Zita. Je te veux pour moi tout seul.

Elle ferme les yeux et entrouvre ses lèvres pour accueillir les miennes. Nous sommes sur le point de rompre notre pacte. Ce stupide pacte qui nous empêche d’être ensemble. Mais la voix du guide nous empêche d’aller au bout de ce que nous nous apprêtons à faire.

- Les enfants. Je suis désolé de casser ce moment de romantisme mais il va bientôt faire nuit, nous devons redescendre.

Je pousse un soupir de désespoir. Je crois que Zita aussi. J’étais si près du but de pouvoir enfin l’embrasser. Nous nous résignons à quitter ce magnifique endroit. Nous remercions chaleureusement le guide pour le temps qu’il nous a accordé et grimpons dans un taxi qui passait par-là.

Arrivés à l’hôtel, Zita me tend ma veste pour le ma rendre.

- Merci Carlos. Pour la veste.

- Non garde la. Ça te rappellera notre sortie en quad quand tu la ressortira.

- Et merci pour tout ça. Les vacances, les sorties… C’est chouette. Si je pouvais t’embrasser je le ferais.

- Tu peux, tu sais.

Elle esquisse un sourire et ses yeux me supplient de le faire. Mais je veux respecter notre engagement jusqu’au bout même si c’est dur et qu’on a failli craquer tout à l’heure.

- Bonne nuit Sainz.

Elle me souffle un baiser que je fais semblant de rattraper et de poser sur mon cœur. Puis elle part dans le couloir où se trouve sa chambre. Je me couche à nouveau seul ce soir, j’esprit repassant encore le film qui s’est joué toute la journée. Son visage si près du mien, sa présence me manquent déjà. Elle me rend vraiment dingue.

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Bonsoir les ptits loups !

Carlos déjà bien accro à Zita... Ça sent mauvais cette histoire, non ?

J'espère que ce chapitre vous a plus :)

A demain pour la suite.

XOXO
nene ♡

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