chp1:ma nouvelle concession

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Nabila

La tête courbée, mon regard renfermé et la chaleur intensive de ma maison adoptive ne présageaient rien de rassurant pour moi. Enfoui dans mes pensées, je ne pus me souvenir que de ma minable tranquillité.

Un silence touffu s'estompa quand une voix sévère me parvins de loin comme un écho sans fin.

-Nabila! Nabila,Nabilaaaa! Ahhh mais où est elle encore passé cette fille là ? S'écria madame kogny Sandrine.

Ma tante.

C'est la femme de Tonton Kogny, mon oncle. Bien que petite de taille, elle a un caractère bien trempé.

Sa colère est légendaire, et lorsqu'elle se met en colère, il vaut mieux ne pas être dans son viseur. Je suis souvent sa cible privilégiée, et je le sais pertinemment.

Chaque fois qu'elle élève la voix, une peur sourde s'installe en moi. Ses reproches sont toujours aiguisés, et je me sens constamment sur le fil du rasoir, cherchant désespérément à éviter ses foudres.

-oui tante ,je suis là me voici.
Avec un regard serré mais suivi de peur j'ai enfin répondu.

- Ne t'ai-je pas demandé de laver les vêtements de mes enfants ? Ne t'ai-je pas demandé de faire la vaisselle ? Ne t'ai-je pas demandé de préparer le repas? Hein? Cria t'elle dans toutes les sens pourtant j'étais près d'elle

-oui maman ,mais...
Tellement troubler par toutes ces questions,je ne put répondre à une seule d'entre elles.

-Mais quoi? Je ne suis pas ta mère! Fille paresseuse! dépêche toi de tout finir. Dit elle en m'indexant

-oui tante.
Toute fatiguée, j'avançais vers mes besognes.

D'un pas en arrière, je me retourne et interroge ma tante, Madame Kogny Sandrine, au sujet du paiement de ma scolarité pour la reprise des cours cette année.

Je sens une boule d'anxiété se former dans mon estomac, car je sais qu'elle n'apprécie guère que je soulève ce sujet.

__  Tante, qu'en est-il de mon inscription à l'école ? demandai-je, tentant de masquer mon appréhension derrière un ton calme.

Son regard s'assombrit légèrement, et je peux presque deviner la tempête qui se prépare dans son esprit. Je suis consciente que cette question pourrait lui déplaire, mais il est crucial pour moi de savoir si j'aurai la chance de retourner sur les bancs de l'école.

Mais, comme d'habitude, je n'obtiens aucune réponse satisfaisante à mes nombreuses demandes. Son silence résonne comme un rejet, et je ne peux m'empêcher de ressentir une frustration grandissante.

Je me presse alors d'entrer dans la cuisine pour accomplir mes tâches, espérant que le travail m'aidera à oublier cette conversation sans issue.

Le bruit des casseroles et l'odeur des ingrédients me plongent dans une routine familière, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à cette incertitude qui pèse sur mon avenir scolaire.

J'ai appris récemment qu'en l'espace d'une semaine, l'école ouvrirait enfin ses portes à des milliers d'élèves inscrits à travers tout le pays. Cette nouvelle m’a fait ressentir un mélange d'excitation et d'angoisse.

Tandis que d'autres jeunes de mon âge se préparent à retrouver leurs camarades, moi, je suis plongée dans l'incertitude de ma situation.

Chaque jour qui passe me rappelle la chance qui m’échappe, et je ne peux m'empêcher de me demander si cette année sera encore une année perdue pour moi.

NABILA (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant