chp 5: fille de rue

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               |Omniscient|

                         🌹

Il était à peine huit heures du matin quand Nabila se réveilla de son sommeil après cette lourde nuit dans un coin de la rue.



         
             PDV de Nabila




Au réveil, j'étais accablé par une migraine lancinante et des courbatures persistantes, comme si j'avais été rudement secoué toute la nuit. Bien que je me sente mal, je n'osais pas exprimer mon désarroi face à la situation qui s'offrait à moi.

Je me disais que, avec le temps, je finirais par m'habituer, car cette situation marquait le début d'une nouvelle vie pour moi. Une vie semblable à celle des enfants des rues.

Les jeunes filles qui avaient partagé ce lieu de repos la nuit dernière étaient déjà parties. Je remarquai l'une d'elles se dirigeant vers la sortie de la gare.

Ne sachant pas précisément où elle se rendait, je ressentis l'impulsion de la suivre plutôt que de demeurer immobile comme une statue au milieu de la place. Je me lançai alors à sa poursuite.

-Attendez s'il vous plaît ! Grande sœur ! Attendez moi. En pressant mes pas pour l'atteindre

- m'as tu appelé ? Avec le visage froid elle repondit

-oui grande sœur. Tu te rappelles de moi? En mettant la main sur la poitrine

-Non. Affirma t'elle froidement

-ah je vois. Tu m'a peut-être pas remarqué la nuit dernière. Je me suis couchée...

-bref. Donc quoi? Avec toute rapidité elle s'exprima sans me laisser finir ma phrase

- s'il te plaît . Je n'ai nulle part où aller. Puis-je venir avec vous? En lui tenant fermement la main 

-tu ne sais même pas où je vais et tu veux me suivre....elle retire la main d'une telle assurance.

Frustré , je ne disais plus rien.

-Bon...Moi ,c'est Amy et toi? Essayant de se racheter, elle me tend la main

-je me nomme Nabila. En lui agrippant la main avec un gros sourire.

-tout ton nom c'est quoi? Elle retire une fois de plus sa main comme pour éviter un microbe

-Kamar Nabila. Dis je doucement. Comme si c'était un entretien d'embauche. Je ne peux pas me plaindre ...

-ah d'accord. Allez! suis moi... Dit elle en se retournant pour continuer sa route.

Nous nous dirigions vers le plus grand marché de la ville, un endroit immense grouillant de monde, tel une fourmilière en effervescence. Je m'efforçais de suivre Amy partout pour ne pas la perdre de vue.

En un instant, je réalisai que je pourrais facilement me perdre. Amy n'était pas là pour faire des courses au marché ; au contraire, elle y travaillait en tant que "dame brouette".

Un petit boulot qui n'en valait surtout pas la peine, mais qui contribuait d'une certaine manière à sa survie. Outre elle, d'autres jeunes filles et jeunes hommes étaient également engagés dans cette activité.

La négociation avec les clients, le chargement des bagages et la poussée de la brouette n'étaient pas des tâches faciles. Malgré tous ces efforts, cela ne rapportait au mieux qu'une pièce de deux cents francs.

La situation était vraiment précaire. Je n'avais pas d'autre choix que de m'y mettre également, sinon je risquais de périr. Étant peu habitué à ce mode de vie, je devrais désormais développer davantage de muscles pour assurer ma survie.

Amy loua deux brouettes, chacune au prix de trois cents francs. Elle travaillait avec celles-ci toute la journée, ce que je fis également.

J'observais attentivement chacun de ses mouvements pour les imiter, étant donné que je ne savais pas par où commencer. Bien que perturbé, Amy était là pour me guider.





                         °°°°





Après des jours et des semaines, c'était devenu ma routine quotidienne. Je commençais déjà à m'habituer à cette nouvelle vie. Bien que pas entièrement confiant, je parvenais à gagner entre mille et mille cinq cents francs par jour au maximum.

Malgré les efforts que je déployais, les gains demeuraient peu, mais je n'avais d'autre choix que de les accepter. Sans aucune facture à régler et avec un abri gratuit pour la nuit, je ne pouvais pas me permettre de me plaindre. De plus, je n'étais pas seule à être confrontée à cette situation désagréable.






                          °°°°






Le soleil abordait sa courbe descendante quand je pris la direction de la sortie du marché pour rejoindre ma nouvelle camarade.

Je ne savais pas où elle se trouvait, mais nous avions convenu de nous retrouver tous les jours à dix-sept heures trente devant le marché pour rentrer ensemble.

Je me dépêchais de la retrouver, mais à ma grande surprise, je fus confronté à un tohu-bohu. Amy était en train de se faire agresser par deux autres filles, qui l'accusaient d'avoir volé leur client favoris.

Face à deux adversaires contre une seule, comment parviendrait-elle à s'en sortir ? J'avais peur de m'approcher d'elles, mais je tentai tout de même de les séparer.

Je n'étais pas du tout préparée lorsque l'une d'elles m'a mis un coup de pied sec au visage (gbouu***).

Je ne savais pas qui était l'agresseur, mais la colère était en train de me submerger. Je ne pouvais ni pleurer ni rire. C'était tout simplement une catastrophe.

Après cette longue bagarre qui a finalement prit fin, nous reprenons notre chemin. Mes yeux étaient rougis et une partie de mon visage était légèrement enflée. Personne ne m'avait sollicité pour aider. Je voulais simplement apporter mon aide.

Voilà les conséquences...

-je m'excuse nabi. Je suis vraiment désolée . Affirma-t-elle avec un faux sourire comme pour apaiser l'atmosphère.

Mais c'est raté, ma rage est de trop !

-ne t'inquiète pas c'est rien... Mentis je.

Malgré ma rage, la tension était à son comble. Je souffrais vraiment, mais elle semblait encore plus affectée que moi. Je ne voulais pas aggraver son malaise, car elle était désormais mon amie.

                                                🌹.......

NABILA (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant