chp3:visite du marchand d'hommes

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Nabila

Je pèle l'une de mes nombreuses oranges pendant que Josué, le benjamin de la famille, se précipite vers le petit portail après avoir entendu quelqu'un sonner.

Son enthousiasme palpable me fait sourire, et je me demande qui peut bien être à l'autre bout.

L'odeur juteuse de l'orange flotte dans l'air, ajoutant une touche de fraîcheur à l'instant, tandis que j'observe Josué, impatient de découvrir ce que cette visite pourrait apporter.

-Bonsoir jeune homme. Ta maman est là ?

Un homme grand, musclé et barbu discute à l'entrée de la maison avec mon petit cousin.

Sa stature imposante attire immédiatement mon attention, et je peux voir que Josué semble fasciné par son corps.

Leurs échanges sont animés, et je me demande qui il est et ce qu'il veut. L'atmosphère devient intrigante, et je me sens à la fois curieuse et un peu méfiante face à cet inconnu.

-Oui tonton. Rentrez.

Il conduisit l'homme étranger vers l'un des canapés de la terrasse, où je m'étais également installée, puis s'éloigna pour informer sa mère de l'arrivée du visiteur.

Je l'observe d'un œil, intriguée par sa venue. L'homme, avec son allure imposante, s'assoit calmement, tandis que je me demande ce qu'il peut bien vouloir et quel lien il a avec ma tante.

Ce n'est pas le genre d'homme qu'on croise dans ce village. C'est sans doute un étranger.

Mon esprit s'emballe d'hypothèses pour rien au monde, cherchant à comprendre le mystère qui entoure cette visite.

Pendant ce temps, je me concentre sur l'épluchage soigné de mes dernières oranges, parfaitement rondes.

Toutefois, je ne peux ignorer l'impression persistante que cet homme me dévisage, ses yeux glissant le long de mon corps avec une insistance dérangeante.

Ce regard scrutateur me met mal à l'aise et trouble ma concentration, rendant chaque geste de mon épluchage plus maladroit.

J'essaye de me concentrer sur le parfum sucré des oranges, mais la sensation de son observation pèse sur lourdement sur mes pensées.

Franchement, je ne comprends pas pourquoi il me fixe ainsi. Son regard avait une intensité presque menaçante, comme s'il s'apprête à me dévorer.

Cette impression me trouble profondément, me faisant ressentir un mélange d'inconfort et de méfiance.

Je ne sais pas ce qu'il cherche à exprimer, mais son attitude m'alarme. Je tente de détourner le regard, mais une partie de moi reste captivée par ce regard étrangement perçant, me demandant quel est son véritable objectif en étant là.

Une sensation de malaise m'envahit immédiatement. Je fais tout pour éviter son regard, car la peur commence vraiment à s'installer en moi.

Chaque fois que je l'aperçois, un frisson parcourt mon échine, et mon cœur bat plus vite. Je me concentre sur mes oranges, essayant de me convaincre que je ne suis pas en danger, mais l'atmosphère lourde et son regard insistant me rendent nerveuse.

Je sens le besoin de me lever, de quitter cette terrasse pour échapper à cette tension oppressante.

Je me levai et me rendis à la cuisine pour me laver les mains, espérant que l'eau fraîche me calme.

Juste au moment où je commençais à me sentir un peu plus en sécurité, tante Kogny rejoigne enfin son visiteur.

J'entends leurs voix qui s'élèvent légèrement, mêlées à un rire forcé, mais je ne me retourne pas. La dernière chose que je veux, c'est d'attirer à nouveau son attention.

NABILA (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant