Pottertober & Kinktober

Ça n'existe pas le quai 9 ¾ ...

Notes:

Bonjour à toustes,

Petit texte du jour, je vous laisse deviner le ship ^^.
Celui-ci est très sage.

Bonne lecture !

"Ça n'existe pas le quai 9 ¾ ..."

— Le quai 9 ¾, mais ça n'existe pas le quai 9 ¾ ! s'exclama Harry, le nez collé à son billet.

Harry tourna la tête pour chercher Hagrid du regard, mais il avait disparu. La gare pullulait de gens avec des valises et lui se retrouvait seul avec son chariot et sa chouette blanche enfermée dans une cage. On le regardait curieusement, cet enfant malingre avec ses affaires bizarres. L'horloge sonna et Harry compta les coups. Onze... Onze ! Il avait raté son train, le train introuvable, sur le quai introuvable, le train qui lui promettait une année entière loin des Dursley, de son cauchemar quotidien, des punitions et des cris, de la poussière dans son placard...

Harry se mit à courir en poussant son chariot, cherchant désespérément le quai, espérant qu'il apparaîtrait comme par magie. Après tout, il était un sorcier !

Tout devint flou autour de lui.

Il était finalement sur le quai. Tout était blanc et il avait perdu son chariot. Une haute silhouette en robes mauves s'éloignait de lui, de fins cheveux blancs se balançant dans son dos à chacun de ses pas.

— Professeur ! appela Harry.

— Vite, Harry, attrapez le train ! répondit Dumbledore d'une voix alarmée en se retournant vers Harry.

Un train ? Quel train ? Harry se tourna dans la direction que l'ancien directeur indiquait. Le Poudlard Express, fantomatique, crachotait sa fumée blanche. Harry se hâta. Un coup de sifflet retentit. Harry accéléra, mais le train démarra dans un crissement métallique qui lui vrilla les tympans.

Harry se recroquevilla, les mains plaquées sur les oreilles. Puis il se releva et courut après le train qui s'en allait, loin, vers l'inconnu. Il devait prendre ce train, il l'amènerait vers un monde meilleur, vers ses parents, son parrain. Ceux qui l'avaient quitté trop tôt. Il voulait les rejoindre !

— Non ! Attendez ! hurla-t-il en vain.

Le train avait disparu. Dumbledore avait disparu. Le quai lui-même avait disparu. Il ne restait plus rien que le néant qui s'assombrissait. Harry s'effondra au sol et les larmes dévalèrent ses joues.

— Maman... Papa... Attendez-moi !

— Harry ! Harry !

Harry tourna la tête. Il n'y avait personne. Des sanglots nouaient sa gorge, serraient son cœur.

— Harry !

Quelqu'un était en train de le secouer. Harry ouvrit les yeux et papillonna quelques secondes sans comprendre.

— Tu faisais un cauchemar, Harry.

Son regard se fixa sur le visage qui lui faisait face, des yeux gris inquiets, des sourcils blonds froncés. Il cligna encore et inspira d'un coup, le soulagement se déversant en lui comme une vague sur la berge. Il était à la maison.