Placards

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Notes:

Bonjour à toustes,

Je n'ai pas pu publier hier, donc ça sera deux textes aujourd'hui.
Pour ce premier, c'est du wolfstar.

Bonne lecture !


"Placards"

Les placards de Poudlard en avait vu passer, génération après génération... Ils avaient servis de débarras pour les balais et seaux crasseux ou de stockage temporaire pour du mobilier. Ils avaient parfois eu l'insigne honneur d'héberger de beaux balais de vol parmi des antiquités essoufflées. Ils avaient surtout beaucoup pris la poussière, éternels oubliés de l'école. Jusqu'à ce qu'un couple s'y engouffre pour échanger des mots doux, des promesses, des baisers...

Il y en avait un, au coin de deux murs, dans la partie sud, un peu plus grand que les autres et surtout beaucoup moins encombré, qui avait été témoin de premiers émois ou de déclarations enflammées.

— Shhhh Sirius ! souffla une voix. On va se faire attraper par Rusard.

Deux garçons de seize ans, coincés l'un contre l'autre, se regardaient à la lueur bleuté d'une baguette, un sourire sur les lèvres, le rire difficilement contenu. Des orbes grises face aux orbes d'ambre qui se fixaient, se cherchaient, semblaient se découvrir pour la première fois. Deux garçons qui comprenaient enfin quelque chose d'important à propos d'eux.

Le plus grand des deux, aux longs cheveux noirs, se pencha soudain pour embrasser le second, dont le visage était parcouru de cicatrices pâles. Celui-ci sursauta avant de lui rendre son baiser, une main glissée dans sa nuque.

Un soupir s'échoua dans le placard, la lueur de la baguette trembla et les membres s'emmêlèrent soudain furieusement. Des mains agrippèrent des boucles châtaines aux reflets d'or, comme si elles avaient peur que leur propriétaire s'échappe. Ce dernier cependant n'y pensait pas, trop perdu dans le baiser, la chaleur des lèvres de son ami, la douceur de sa langue contre la sienne, la dureté de son corps contre le sien.

Ils bousculèrent les étagères et firent tomber des objets qui prenaient la poussière sans même s'en rendre compte. La baguette fut lâchée et s'éteignit. Il ne resta plus que le noir et les bruits humides de baisers enfiévrés trop longtemps contenus par peur de se déclarer.


Pottertober & KinktoberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant