Don't cry

Chapitre 62

~ Dominic ~

Emeraude Moons, née le 28 juillet 2001.

Son anniversaire est dans moins d'un mois. Comment j'ai pu ne rater cette information ? Même son nom de famille je l'ignorais !

Et d'ailleurs, pourquoi elle n'a pas recontacté sa famille ? Est ce qu'ils sont toujours en vie ?

Je mettais promis de ne pas faire trop de recherche sur elle, préférant qu'elle m'en apprenne plus sur son sujet d'elle même. Mais son nom de famille et sa date de naissance, c'est quand même la base, non ?

Emeraude vient de disparaître derrière le paravent. Elle ne trompe personne, je peux sentir son stress rien quand la touchant. Même la docteure le voit bien.

D'ailleurs je sens son regard sur moi depuis une bonne minute alors que je fixe toujours l'endroit où ma petite brune a disparut.

Je tourne la tête vers elle et soulève un sourcil pour l'inciter à me dire ce qui la dérange.

- Je ne m'attendais pas à vous rencontrer, encore moins à vous voir assis dans mon cabinet avec une jeune femme, monsieur Black, chuchote-t-elle pour que moi seul l'entende.

Ça veut dire quoi ça ?

Je ne suis pas responsable de l'état dans lequel est Emeraude. Et je ne m'impose pas, si elle voulait que je m'en aille, je le ferais et l'attendrais patiemment à l'extérieur.

- Je ne lui ai rien fait, soufflé-je simplement.

- Je le sais. Mais je sais aussi que vous êtes une personne que cette jeune femme ne devrait pas fréquenter. Je connais votre réputation.

Grosse connasse.

Je sais qu'Emeraude mérite mieux que moi, mais je n'ai pas besoin qu'elle vienne y mettre son grain de sel.

- Alors j'imagine que ma réputation vous permet de savoir ce que je vous ferais si vous faite du mal à Emeraude.

Elle pâlit légèrement mais ne baisse pas les yeux et se penche vers moi.

- Je sais faire mon boulot, monsieur Black.

- Alors faites le, je me passerais de vos commentaires.

Elle ne répond rien mais une sorte de duel de regard prend place entre nous et dure de longues minutes jusqu'à ce que la petite voix d'Emeraude résonne dans le cabinet.

- Je suis prête ?

J'imagine que c'est censé être une affirmation mais sa voix hésitante fait penser qu'elle pose une question.

La doc prend une grande inspiration, relâche ses épaules et se lève.

- J'arrive, dit-elle à Emeraude.

Elle disparaît à son tour derrière le paravent et je me retrouve seul. Mes yeux balayent la pièce et s'arrête sur la vulve géante accrochée derrière le bureau. Enfaite, il n'y a que ça dans cette pièce, des vulves partout, de toutes tailles, sous différents formats. Des posters, des schémas, des sculptures en 3D et j'en passe. Il y a aussi des affiches de prévention, contraception, palpation de la poitrine, cancer du sein. Enfin tout ce qu'on peut imaginer dans un cabinet de gynécologie.