Chapitre 12

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~ Dominic ~

Aucune réponse.

Je ne m'attendais pas à en avoir une de toute façon, pas après ses larmes et ma manière de la renvoyer.

- Emeraude ? Je vais entrer. Je ne te ferais rien, d'accord ?

J'attend une seconde pour voir si elle me répond mais ce n'est pas le cas. J'appuie sur la poignet en espérant qu'elle ne se soit pas enfermée. Comme pour la dernière fois, la porte s'ouvre quand je la pousse. Si elle ne voulait vraiment que je n'entre pas, pourquoi ne ferme-t-elle pas sa porte ? Je lui ai quand même donné la clé.

Je me souviens du moment où elle est arrivée, deux jours plus tôt. Au moment même où je lui ai demandé si elle voulait que je ferme la porte la panique a une nouvelle fois envahit ses traits et ses yeux m'imploraient de ne pas l'enfermer ici.

Je pousse la porte de l'épaule et entre doucement. J'ai toujours le plateau que m'a donné Daisy entre les mains et fais mon possible pour ne rien renversé. Mes yeux balaient la pièce du regard à la recherche de la brune mais je ne la vois pas.

- Emeraude, tu es où ?

A nouveau, pas de réponse.

Je m'approche de la porte de la salle de bain et pensant qu'elle y est peut être mais un sanglot étouffé me stoppe. Je tourne la tête vers le bureau sur ma droite et mes yeux tombent directement sur elle. Recroquevillée entre le bureau et le mur, elle se balance d'avant en arrière, les genoux contre le poitrine et la tête cachée entre ses bras, elle essaie de se faire la plus discrète possible.

- Emeraude...

Je m'approche doucement d'elle et dépose le plateau de nourriture sur le bureau avant de m'agenouillé à un mètre de sa position. Elle sursaute et se recroqueville un peu plus dans sa cachette.

- Ne pleures pas...

C'est une demande plus qu'un ordre. Je lui ai fais peur toute à l'heure, je lui ai crié dessus alors qu'elle était totalement en panique mais ses larmes m'ont mis en rage. Elle ne mérite pas de pleurer. Je ne l'ai pas touché, pas fait de mal et pas crié dessus alors pourquoi elle pleure autant ?! La vue des larmes sur son visage m'ont empêchées de réfléchir correctement et de comprendre sa terreur.

- Emeraude, je ne te ferais rien du tout.

Elle se balance de plus belle et sa respiration bruyante ne cesse de s'accélérer.

- S'il te plaît... non, geint-t-elle sans relever la tête.

- Non quoi ? Je ne t'ai pas touché.

J'essaie de rester calme, de lui parler doucement et d'être rassurant mais j'ai l'impression que ça ne sert à rien.

- Pas... pas le pistolet... s'il te plaît pas ça.

Sa voix se brise et sa phrase est entrecoupée par ses sanglots qu'elle tente de taire.

Le pistolet ?

Je passe ma main dans mon dos et mes doigts rencontrent le métal froid de mon arme.

Toute a l'heure aussi elle a parlé de l'arme. Elle c'était calmée mais a recommencer à paniquer quand elle a vu mon flingue. J'imagine qu'elle n'a pas eu de souvenir très agréable avec.

Don't cryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant