Don't cry

Chapitre 65

~ Dominic ~

Elle est surexcitée et carrément adorable.

C'est officiel, je suis en admiration devant ce petit bout de femme qui ne cesse de courir d'un animal à l'autre.

- Viens mon grand, dit-elle d'une voix angélique.

Accroupie face à un petit écureuil, elle lui tends des glands en attendant patiemment qu'il vienne le chercher. Et ça fonctionne ! La petite bestiole hésite mais s'approche petit à petit avant d'attraper le gland avec ses pattes avant et des les enfoncer dans ses joues. Il revient rapidement, grimpe sans plus hésiter sur Emeraude, dont les yeux brillent d'émerveillement, et récupère un maximum de provision avant de disparaître à toute allure, les joues pleines.

- Regarde Dom ! C'est trop mignon.

Un large sourire étirant mes lèvres, je m'approche d'elle et m'accroupis à ses côtés pour observer un autre écureuil venir lui voler des provisions.

- C'est adorable, soufflé-je, les yeux rivés sur son visage.

- Tu es censé regarder l'animal, lance-t-elle sans se tourner vers moi.

- Je préfère te regarder toi.

Sans que je m'y attende, elle pose une main sur mon torse et me bouscule. Mes fesses atterrissent directement sur le sol et un éclat de rire s'échappe dans sa bouche, rapidement suivi par le mien.

- Je ne pensais pas réussir à te faire tomber, déclare-t-elle toujours en rigolant.

Ma main s'enroule rapidement autour de son poignet et dans un geste sec, je la fais basculer sur moi. Son contact me brûle instantanément avant d'être apaisé par son rire qui repart de plus belle.

- Ok, un partout, dit-elle à bout de souffle.

- Tu la cherchais !

- Je sais.

Au lieu de se relever, Emeraude s'assoit à côté de moi, ses jambes toujours sur les miennes, avant de complètement s'allonger sur le sol.

- Qu'est ce que tu fais ? lui demandé-je.

- Je regarde le ciel.

- D'accord.

Sans hésiter, je l'imite. Mon bras nu se colle à son t-shirt manche long mais cette fine barrière ne m'empêche pas de ressentir la chaleur de son corps. Sans un mot, nous fixons le ciel pendant de longues minutes. C'est apaisant.

Ces dernières semaines, j'étais toujours sur les nerfs, à me demander si elle allait, un jour, accepter de me revoir. Et aujourd'hui, sa simple présence me réchauffe le cœur et me donne envie de sourire. Savoir qu'elle est avec moi a quelque chose d'apaisant et aucun mot n'est utile, je n'ai pas l'impression de devoir comblé les blancs, juste profiter d'elle et de ce qu'elle m'accorde.

Ses doigts fins glissent le long de mon poignet et rejoigne les miens, me tirant ainsi de mes pensées. Je tourne la tête vers elle et  découvre qu'Emeraude me fixe, les joues rosées, les yeux brillants et un petit sourire aux lèvres. Quand elle me regarde comme ça, je n'ai qu'une envie : l'embrasser. Pouvoir enfin goûter ses lèvres.