Chapitre 7 Partie 2 PDV de Fight

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Apprendre que ma mère était au courant pour mon homosexualité m'a méchamment perturbé, je me suis dit que si elle, elle l'avait compris, d'autres auraient déjà pu le comprendre aussi, du coup je suis encore plus vigilant. Et même si ça me tue un peu plus chaque jour, je me suis éloigné de Thomas .
Trois jours après la discussion que j'ai eu avec ma mère, mon père et Fucker sont revenus avec le gars qu'on recherchait. On peut dire que celui-ci a bien morflé avant de crever,  tout les gars lui on laissé un petit souvenir et ça nous a fait un bien fou, ça a remotivé les troupes dans la poursuite de notre vendetta.
Les deux salopards qui nous manque sont d'habiles fantômes car même avec les connaissances de Manuel nous n'avons aucunes pistes.
J'ai lancer quelques contrats sur le dark Web, je passe tout mon temps à les chercher au point que j'ai les yeux aussi rouge qu'un lapin albinos mais que dalle c'est comme si ils avaient disparu de la surface de la terre.
Mon père semble heureux que je m'immerge dans le boulot, il est forcément beaucoup moins sur mon dos, en même temps je ne suis chez Thomas que pour dormir. Tout mon temps je le passe derrière mes écrans et vu que je ne peux actuellement pas compter sur Flash qui passe son temps à niquer tout ce qui bouge, je suis obligé de tout gérer seul.
Mes rencontres du mercredi soir chez Manuel sont ma récréation, pas besoin de faire semblant,  il a stoppé sa drague lourdingue, ne reste plus qu'une belle amitié qui me fait du bien.
Thomas me manque, la distance que j'ai instauré nous fait souffrir tout les deux, je le vois les rares fois où l'on se croise, je vois la déception dans son regard, mais je n'ai pas le choix  .

Déjà deux mois que ma mère m'a révélé être au courant de mes préférences et à sa façon de me regarder je sens la désapprobation que mon attitude provoque, je sais que ma façon de fuir la déçoit.

Demain, c'est mon anniversaire, je déteste cette journée. Tout est tellement faux et cette année  a un goût encore plus amer, car dans un mois je serai le nouveau président. 

J'ai placé, avec son accord, un contrat sur la tête d'un de mes gars dans l'espoir qu'un des deux mercenaires morde à l'hameçon et il semblerait que j'aie une touche. J'espère sincèrement que c'est bien l'un des deux.

Il est 23 heures quand j'arrive à la maison et je tique quand je constate que Thomas n'est pas là. J'essaye de l'appeler, mais je tombe directement sur son répondeur. Je fais plusieurs tentatives, mais c'est toujours son répondeur qui m'accueille ; je stresse de plus en plus.  Je vais jusqu'à l'entrée pour interroger le prospect qui gère les va-et-vient du club.

Fight : " T'as pas vu Thomas partir ? "

Mouse : " Si, il m'a dit qu'il faisait la tournée du soir. "

Fight : " Il est en congé toute la semaine, tu te fous de ma gueule, putain tu sers à quoi ? "

Mouse : " Je savais pas que je devais l'empêcher de sortir, comme un gosse ; je connais pas son horaire, moi, et je peux pas surveiller tout le monde. "

Fight : " Primo, tu baisses d'un ton avec moi, tu sais qui je suis ! Deuxio, tout surveiller c'est ton taf, si tu t'en sens pas capable, tu prends tes clic et tes clac et tu dégages. J'ai pas besoin de bras cassés dans mon club, les hommes que je vais diriger doivent être compétents et utiles pour le club,  maintenant, clairement, prie pour qu'aucun mal ne lui soit fait, sinon je vais te faire regretter le jour de ta naissance. "

J'ouvre sur mon téléphone le logiciel de pistage que j'ai installé sur le téléphone de Thomas et je manque devenir fou en constatant que monsieur est dans un club gay mal famé, à une heure de route d'ici. Je me retourne vers le prospect et lui colle un bon coup de poing dans la mâchoire, ça ne me rapproche pas de Thomas, mais ça fait du bien.

Fight : " Bouge ton cul, Ducon, on va le chercher avant qu'il ne lui arrive quelque chose. "

Je file sur ma moto à la vitesse de l'éclair, j'enfreins le code de la route de toutes les manières possibles, la peur me tord les tripes. Quarante minutes plus tard nous arrivons au club. L'endroit est bondé, la chaleur est suffocante, les corps se frôlent, des gémissements se font entendre sur fond de basse assourdissante. Chercher Thomas dans cette cohue, c'est chercher une aiguille dans une botte de foin. Les idées les plus tordues me traversent l'esprit et j'étouffe à l'idée qu'on lui aurait fait du mal, mais j'étouffe aussi à l'idée qu'il ait choisit de s'envoyer en l'air avec le premier venu, car là, c'est mon cœur qui serait brisé. 
Quoi qu'il en soit, il est vraiment trop con de s'être défilé comme ça, alors qu'on a deux assassins dans la nature.

THE ROAD DEVILS Tome 3 FIGHTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant