Chapitre 10 Partie 1 PDV de Thomas

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Après ce baiser rempli de promesses, on s'est mis à table. Là, Fight m'a raconté son départ du club, le vote, les insultes, la  bagarre,  mais ce qui m'a laissé sur le cul, c'est l'attitude de son père, je n'aurais jamais pensé qu'il prenne la défense de son fils face à tout le club ; c'est très étonnant, mais je suis heureux pour lui, je sais pertinemment l'importance de son attachement à son père, cette réconciliation lui a permis de partir l'esprit tranquille et elle montre à quel point cette famille est forte et soudée. 

Il me raconte sa retraite au milieu des bois, la façon dont il s'est coupé du monde. Qu'est-ce que j'aurais aimé être avec lui pour vivre cette aventure, mais ce qui me touche le plus, c'est  le moment où il a compris que rien n'était plus important que ce que l'on pouvait vivre tous les deux. Je lui avoue mes regrets, mes hésitations, mes nombreuses remises en questions, et, comme toujours, il me donne son soutien indéfectible, par sa main qui serre la mienne, par le regard qu'il pose sur moi, tendre et plein d'amour, mais aussi de désir, désir que je partage et qui m'anime, qui me pousse à aller vers lui et à déposer un tendre baiser sur ses lèvres. 

Puis la passion prend le dessus, nos mains partent à l'exploration de l'autre, nos souffles se mélangent et enflamment nos sens. La chaleur et la douceur de sa peau sous mes doigts m'électrisent, mon corps vibre au rythme du sien, ses soupirs sont une douce mélodie auquel s'accordent parfaitement les miens. Très vite Fight prend le dessus sur notre étreinte et je me retrouve, je ne sais comment, les fesses sur la table, torse nu, je ne me souviens pas quand mon tee-shirt a disparu mais c'est un acte heureux, car la sensation de ses doigts glissant sur mon torse est juste magnifique et laisse dans son sillage des traînés brûlantes sur ma peau. Mon érection est douloureuse, la sienne doit l'être encore plus, serré comme il est dans son jean. D'un mouvement leste, il libère la table, les bols s'écrasent sur le sol, le son de la porcelaine qui se brise rend l'instant encore plus excitant ; il m'allonge sur la table, j'aime ce côté dominant en lui, il abaisse précipitamment mon pantalon de jogging et fait courir sa bouche et sa langue le long de mon torse, puis descend jusqu'à ma queue qu'il saisit à pleine bouche. La sensation est si intense que je ne peux retenir un soupir de satisfaction. Ses va-et-vient, la chaleur de sa bouche me poussent au bord du précipice et je suis obligé de penser à mon chef de service pour faire tomber la pression. Je ne veux pas que ça se termine, je veux encore prolonger le désir et l'intimité de cet instant. Très vite, je constate qu'à ce rythme je ne vais pas tenir, alors je me redresse et inverse les rôles, je lui retire son tee-shirt et recule quelques instants pour admirer l'œuvre d'art que représente le corp de cet homme. N'y tenant plus, je fais courir ma bouche dans son cou, mordille le lobe de son oreille, puis descend vers son torse où je titille ses tétons avec ma langue puis avec mes dents ; vu les soupirs qu'il pousse, il doit apprécier ce traitement. J'ouvre  et abaisse son pantalon, le moins que l'on puisse dire, c'est que dame nature a été généreuse avec lui . Entendons-nous bien, je ne me plains pas de mon service trois pièces qui est tout à fait honorable, mais le sien est un appel à la luxure et me fait saliver. Alors, je ne me retiens pas, et le goûte, le savoure, le torture, je lui arrache des  cris de plaisir qui me font bander comme un fou et qui me donnent l'impression d'être fort, puissant de pouvoir tenir entre mes mains et ma bouche le plaisir de cet homme . D'un coup, Fight se relève, me plaque contre le mur ; l'impact me coupe le souffle, je me sens aussi malléable sous ses doigts qu'une guimauve fondante . D'un mouvement preste, il attrape nos deux queues dans ses grandes mains, et les serre l'une contre l'autre, les va-et-vient qu'il leur implique sont divins ; ils m'envoient des décharges électriques dans tout le corps, nos regards ne se quittent pas une seule fois, je pourrais jouir rien qu'avec ce regard. Nos gémissements s'intensifient à mesure que le plaisir monte. Fight applique sur nos queues une pression parfaite qui nous fait atteindre rapidement son apogée quand l'orgasme nous frappe, moi en premier, suivi de peu par lui qui pousse un grognement presque animal, mais mortellement présent. Il pose sa tête sur mon épaule, le souffle court et je le serre contre moi, j'ai besoin de sentir son contact, de prolonger cette intimité. Le sentir se détendre contre moi est fantastique, je savoure cet instant de bonheur, de douceur, cette alchimie qui nous lie depuis le début, mais que nous avons refusé de voir pour des raisons différentes. Fight se redresse, et m'embrasse tendrement.

THE ROAD DEVILS Tome 3 FIGHTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant