THE ROAD DEVILS Tome 3 FIGHT

Chapitre 3 Partie 1 PDV de Fight

La cérémonie était belle, digne de nos membres, et pourtant Thomas était complètement absent, il est resté là, immobile,  mutique, un corps sans âme,  il fixait cet arbre où des papillons virevoltaient, il était tellement dans son trip, qu'il n'a même  pas réalisé que la cérémonie était terminée, ni que les invités étaient tous en train de partir. 

Je l'ai ramené parmi nous, et il a tracé son chemin sans un regard en arrière,  comme si ce n'était pas le corps de son mari que le fossoyeur était occupé à recouvrir de terre. Il a foncé droit vers la voiture, d'une démarche froide et mécanique,  et il s'y est engouffré sans un regard à quiconque. J'ai enfourché ma moto et je suis rentré au club pour l'attendre, je sais qu'il ne voudra pas participer à la veillée que le prez a organisée. 

Je suis en plein dans mes réflexions quand mon père se dirige droit vers moi. Nous ne nous sommes plus parlé depuis le soir de l'attaque .

Yokaï : " Comment te sens-tu ? Tu as une sale tête mon fils. 

Fight : " Merci papa, toujours aussi chaleureux, essaie de dormir dans un fauteuil, et on verra la tronche que tu te taperas le lendemain. "

Yokaï : " Pourquoi tu fais ça?  Tu le connais à peine,  laisse sa famille s'occuper de lui ."

Fight : " J'ai mes raisons,  de toute façon,  c'est une période " of "pour les combats,  j'ai du temps libre. "

Yokaï : " Non , tu dois te préparer à ton rôle de président.  Bear va bientôt partir, tu as besoin de ce temps libre pour apprendre a assumer tes futures fonctions, pas pour jouer les baby-sitters pour un type qui n'a pas le moindre respect pour notre monde ! "

Forcément, quand c'est la merde, c'est la merde, il fallait que Thomas soit arrivé, et ait entendu une grosse partie du monologue de mon père.  Il ne dit rien et retourne silencieusement vers la maison, mais j'ai eu le temps de voir  la peine dans ses yeux.

Fight : " T'es fier de toi ? Tu fais chier, merde, tu crois que ce n'est pas assez dur pour lui, il faut que tu le blesses en plus ! Ton pote et toi, vous me faites chier, vous m'aviez donné un an et maintenant je devrais prendre la présidence le mois prochain. Tu sais quoi ? Continuez à m'emmerder et c'est toi qui va la prendre, la présidence ! J'ai donné ma parole à un ami mourant que je veillerais sur sa moitié, et si ça te déplaît, ben, faudra que tu fasses avec,  parce que moi, contrairement à vous, quand je donne ma parole, je la tiens ! "

Je pars,  il m'a saoulé, voir la tristesse de Thomas entendant les paroles de mon père m'a remué les tripes. Quand j'arrive chez lui, la porte est fermée à clef, merde, fait chier ! j'ai pas le double. Je frappe à la porte, mais rien ne bouge, je frappe plus fort et commence à perdre patience.

Fight : " Thomas , ouvre-moi ou je te jure que je défonce la porte. "

Je parle à une porte close, ça m'énerve, alors je passe ma frustration sur la porte à coups de poing.

Fight : " Ce que mon père a dit, c'est des conneries,  ouvre-moi qu'on en parle comme des adultes. "

Le silence accueille ma tirade, puis la lumière se fait  dans ma tête : la fenêtre de la chambre n'a pas encore été réparée,  je vais lui montrer qui est le plus malin de nous deux. Je pousse sur le carton que j'avais mis pour couper le vent et entre dans la chambre sans la moindre difficulté. Pas un bruit ne filtre dans la maison, et mon stress monte en flèche,  s'il lui est arrivé quelque chose pendant que je m'engueulais avec mon père,  je ne m'en remettrai pas,  j'ai déjà failli le perdre, pitié ! pas deux fois. Je le cherche dans toutes les pièces,  à chaque nouvelle pièce l'angoisse me serre le cœur,  j'ai peur de le retrouver mort.