Un chapitre un peu plus long celui-là. J'espère qu'il vous plaira.
Il va parler beaucoup des crises d'angoisse, donc si vous y êtes sensible, n'hésitez pas à le passer.
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Je cours pour sortir de ce lieu abominable. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir ces 8 minutes et punaise, cela m'a paru des heures. Mais je savais qu'il ne s'attendrait pas à ce que je regarde. Il me regardait d'un air tellement hautain en pensant que je n'allais pas le faire que je n'ai pu m'empêcher de le défier.
A peine sorti de ce sous-sol maudit, je m'assois contre le mur, les jambes repliés sur moi. C'était horrible, ce que j'ai vu, tout ce sang, cette souffrance. Comment il a pu faire ça ? il faut être un vrai monstre pour faire subir ça à quelqu'un. Peu importe ce que cet homme a fait, il pourrait simplement le tuer sans toutes ces tortures.
Il faut que j'enlève ces images dans ma tête, mais je n'y arrive pas, je vois les scènes passées encore, encore et encore. Je mets ma tête entre mes mains, je sens qu'une crise d'angoisse va arriver.
- Respire Callie, respire, doucement, respire. Je me répète sans cesse.
Mais ça n'aide pas, rien n'y fait. J'ai de plus en plus de mal à respirer. Je me lève, je marche un peu en rond pour essayer de faire passer la crise. Je me répète des mots rassurants. Ce qu'il me faudrait c'est ma musique. Mes écouteurs se trouvent dans mon sac qui est dans le salon. Je refuse que les autres me voient comme ça, surtout Casey, il va s'inquiéter. Je me rassois et je me bascule petit à petit. Putain on dirait une folle. Mais je m'en fiche. J'essaie de fredonner un peu pour aider mais je sais qu'il me faut mes écouteurs.
J'aperçois une fenêtre en face de moi. Elle est un peu haute mais je peux y arriver, il faut que j'essaie. Je me dirige vers cette dernière, je suis en talon, ça devrait aller. Je me mets sur la pointe des pieds mais je touche à peine le bas de la fenêtre alors là poignée, c'est mort.
- Aller Callie, putain ! fenêtre de merde, pourquoi la mettre si haut avec ses plafonds en hauteur aussi. Quelle idée pourrie.
Je peste encore en essayant tant bien que mal de l'ouvrir. Mais faut se rendre à l'évidence, je suis beaucoup trop petite. Alors que je mesure un peu plus d'1m70. Et là j'ai des talons. Je mets mes mains contre le mur et me penche en avant. Je n'arrive vraiment pas à respirer. Il me faut de l'air mais si je sors, tout le monde me verra du salon.
- Qu'est-ce que tu fous ?
Je me retourne et vois Sébastian devant moi les mains sur ses hanches à me toiser sévèrement. J'essaie de lui répondre mais ma respiration m'en empêche. Donc j'essaie comme je peux :
- Air.... be...s...o...in ! cr...i...se d'an....goi...sse.
Il semble comprendre le message et va ouvrir la fenêtre juste en levant son bras tout naturellement. Je me mets alors sur la pointe des pieds et j'essaie de sentir l'air rentrer dans mes poumons mais ça ne marche pas.
J'entends Sébastian souffler bruyamment et il me soulève dans ses bras. J'essaie de riposter mais ça ne sert à rien. Sauf quand je le vois prendre la direction du salon, je dis :
- Non ! s'...il...te....pl...aît
Il doit comprendre le message car il s'arrête. Il prend la direction opposée et passe par une porte au bout du couloir. Elle mène au fond de la cuisine et directement sur la gauche, se trouve les portes-fenêtres pour accéder au jardin. Il me pose par terre et ouvre l'une d'entre elles. Je sors tout de suite prendre l'air. Je respire fort, j'inspire, j'expire. Je sens que je me calme, mais ce n'est pas encore fini. Je fais des crises d'angoisse depuis l'âge de mes 11 ans, alors elles n'ont plus aucun secret pour moi. Je sais exactement quand elles vont se finir et ce n'est pas maintenant. Je m'assois par terre en regardant le ciel. Et en essayant de vider ma tête mais les images reviennent à moi. Le sang, la douleur, la chair par terre, son œil, son pénis. Et tant de choses, mon passé, ma douleur...A chaque grosse crise d'angoisse, mon passé me revient toujours en tête et je pense à lui. Je vais vraiment avoir besoin de ma musique. Alors je regarde vers Sébastian qui est resté debout près de moi et j'essaie de lui faire comprendre :
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Brise-Moi
RomanceElle fuyait un monstre du passé, sans savoir que sa rencontre avec Sébastian serait bien pire. Calliope Jones n'a pas eu une vie facile. A sa majorité, elle décide donc de déménager en Sicile avec son meilleur ami. Loin de son passé, de ses tourmen...