Chapitre 37 : Calliope

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Je ne supportais plus ses paroles, il fallait que je sorte au plus vite. Comment ose-t-il sortir tous ces mensonges ? il m'a affirmé n'avoir jamais aimée sa femme et désormais il fait comme s'il était un mari heureux de l'avoir enfin retrouvé ? évidemment, après son choc, il a dû être content qu'elle ne soit, finalement pas morte mais au point d'insinuer devant toute sa famille qu'il l'aime ?

C'est n'importe quoi, je n'y crois absolument pas. D'ailleurs, j'ai l'impression de ne pas avoir été la seule à penser que toute cette histoire est grotesque.

Seulement, pourquoi il mentirait ? ça n'a aucun sens. Il faudrait que j'arrive à lui parler seule à seule.

En attendant, je remonte dans ma chambre. Dire qu'hier soir, j'allais lui annoncer l'aimer. Comment on en est arrivé là ? pourquoi je n'ai pas le droit à ce bonheur moi aussi ?

La réponse est devant moi, en haut des escaliers, en train de me fixer les mains sur les hanches.

C'est une belle femme, des longs cheveux noirs, une frange avec des yeux verts magnifiques. Sa peau hâlée la rend encore plus sublime.

- Nous n'avons pas été officiellement présenter. Ophélia Giovanni, la femme de Sébastian.

Elle a une voix tellement hautaine en affirmant son statut que j'ai envie de lui faire bouffer le sourire qu'elle est en train de me lancer.

Elle me tend sa main que je finis par serrer en me présentant avec une certaine animosité.

- Calliope Jones. Une amie.

Il s'agit du seul therme qui me correspond, à mon avis.

- Bizarre, je vous aurais décrit autrement.

- Ben non, c'est tout ce que je suis.

Je retire ma main et la contourne pour aller vers ma destination de base, ne souhaitant en aucun cas prolonger notre échange. Cependant, elle n'a pas l'air d'être du même avis que moi.

- Vous êtes sûrs ? elle me crie alors que je me retrouve déjà devant ma porte.

Je me retourne et avance vers elle, exaspérée par son comportement hautain.

- Dites-moi tout de suite ce que vous insinuez, ça m'évitera de perdre mon temps.

Elle me fait un sourire malicieux avant de hausser les épaules.

- Mlle Jones je pensais simplement que vous étiez la favorite du roi. La putain, si vous préférez.

La gifle que je lui assène est parti sans que je ne puisse m'en rendre compte. Nénmoins, lorsque je vois sa tête partir vers la droite sous le coup de la violence, je ne regrette pas mon geste, au contraire, dans cette conduite il y a toute la rancœur que j'éprouve pour cette femme qui va entraver le bonheur que j'aurais pu avoir.

Elle s'apprêtait à répliquer de la même façon que moi au vu de son bras qui partait dans ma direction mais elle est freinée dans sa lancée par une main plus puissante qu'elle.

- Ne la touche pas. Jamais !

- Elle m'a giflé en première cette salope, elle le mérite. Je suis ta femme bordel, tu as le devoir de me défendre moi.

Il finit par lâcher son bras qu'il tenait toujours en l'air et avance vers elle doucement.

- Tu as vu les obscénités que tu lui as envoyées à la gueule. Moi, à sa place, je t'aurai déjà collé une balle entre les deux yeux.

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