Chapitre 18 : Calliope

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Aujourd'hui, ça fait un mois que je travaille chez Giovanni's Edit. Le temps passe trop vite. Je n'ai pas vu les jours et ni les semaines passées. Faut dire que ça été des semaines de rêve. En même temps, je n'ai pas vu Sébastian une seule fois depuis 3 semaines et heureusement d'ailleurs. Quand je pense à notre dernière rencontre, le rouge me monte aux joues. Je ne sais pas ce qui m'a pris et je ne pensais pas que j'allais oser coucher avec cet homme que je ne connaissais à peine. L'ancienne Calliope, du début, ne l'aurait jamais fait.

Mais le regard et la condescendance de Sebastian m'horripilent tellement que je ne peux m'empêcher de lui tenir tête quand il me provoque.

Puis Jacques m'a tout de suite mise très à l'aise. Au moment où il s'est assis à notre table, nous avons parlé de tout et de rien comme si cela faisait des années que nous nous connaissions.

Néanmoins, nous ne nous sommes pas revus depuis le club parce qu'il a vu que j'avais les yeux fixés sur quelqu'un d'autre pendant tout le long où on faisait l'amour. Ce qu'il a un peu vexé. Je comprends tout à fait. Mais je n'ai pu m'en empêcher, quand je l'ai vu derrière la vitre, ça m'a excité à un point que je n'aurais jamais cru possible.

Je voyais son regard, il avait envie de moi, il a beau nier, je sais que c'est la vérité. Il me l'a prouvé en se branlant tout en me fixant. Malgré cela, j'ai continué à le regarder jusqu'à atteindre l'orgasme. Rien que d'y repenser, j'ai chaud bordel. Ce mec me rend fou, j'ai envie de le frapper mais en même temps, il me fait ressentir des choses que je n'aurais jamais crues possible.

J'ai beau dire que remonter sur scène m'a aidé à avoir plus confiance mais je sais que Sebastian y est aussi pour quelque chose. Le fait de réussir à le défier et à lui tenir tête m'aide énormément. Surtout qu'il s'agit d'un chef de mafia. Toute mon adolescence et même après, j'étais terrifié à l'idée de dire Non à un homme. Pour toutes sortes de situations. Au lycée, j'avais une réputation de salope parce que j'avais peur de dire non à un mec qui voulait coucher avec moi. Aucune fille ne devrait avoir peur de cela mais je ne voulais pas qu'on me force, j'en ai trop vécu. Et malheureusement, tu as encore des hommes de nos jours qui ne comprennent pas le mot NON ! alors, pour éviter qu'ils deviennent violents, brutaux, je préfère dire oui.

Du moins, je le faisais avant. Parce qu'avec lui j'arrive à dire Non et pas qu'un peu.

Perdu dans ce souvenir, je n'entends pas Julian entrer dans mon bureau.

- Salut Callie, tu vas bien ? tu es toute rouge

Je le regarde gênée, merde, c'est le fait d'avoir pensé à ma dernière altercation avec Sébastian. Mais je lui réponds le plus naturellement possible.

- Non ça va super, ne t'inquiètes pas.

- D'accord, dis-moi si ce n'est pas le cas.

Je hoche simplement la tête. Il continue :

- Bon, je suis venue te voir pour une chose spéciale. Il y a un salon à New York le week-end prochain où l'on peut rencontrer des nouveaux auteurs qui n'ont pas encore été publiés dont certains que tu as dû lire les manuscrits.

Je frémis en entendant New York, rien que de penser à cette ville, je repasse en mémoire ce que je me suis promis d'oublier.

- Tu m'écoutes Callie ?

Merde, j'étais obnubilé par mes pensées, il faut que je me ressaisisse. Il ne m'a rien demandé, si ça se trouve, il ne veut pas que j'y aille mais il m'en parle tout simplement pour me prévenir qu'il ne sera pas joignable ce week-end-là. Oui ça doit être ça. Donc je hoche simplement la tête pour lui signifier de continuer.

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